nens hæreditatem. 3 Scito B. Lucam hanc generatio nem de S ptuag. Interpretum editione Jumpfiffe. Beda bic, & in prologo ad expofitionem Altuum. Et re vera 10. Genef. 25.1. Paral.1 9. Abeft ab Hebr. Cainam ifte. 4. Vi intelligas pofterioris populi conver fationem & vitam praluxiffe ortui prioris. S. Chryf 3. in Matth, ante med. Idem S. Ambr. & Theophyl hic. 5. Illius extranea, hujus meretricis. S. Chryf. Suprà. 6. Quia Ruth. 1. & Paral. 2. & Luc. 3. &hic, Ifta progenies femper eodem modo ponitur. At Abulenfis hic, Et ideò non videtur, fubdit ille, quòd aliquid omiffum fuerit. De iftis autem annis vide Petarium in Ration. p 2. l. 2. c. 6. 7. Lusc 3. 3 1. pro Salomone legitur Nathan, quòd alter fecundùm legem. S. Hier. hic, & alii, poft Eufeb. 1. 1. hiftor.c. 7. ex Africano. 8. loram generi fe mifcuerat impia Iezabel; ideò ufque ad tertiam generationem ejus memoria tollitur. S. Hieron. hic. 9. Ioachin, filium, non patrem; quorum prior per km. Sequens per ch & n fcribitur quod Scriptorum vitio, & longitudine tem◄ porum, apud Græcos Latinofque confufum eft. S. Hier. hic Et revera lerem. 22. 24. dicitur Iechonias filius lockim. 10. Contra hunc (toak mum) afcendit Nabuchodonofor Rex Babylonis, & vinctum catenis duxit in Babylonem. 2. Para!. 36. 6. & v. 10. de Ioachino, mifit Nabuchodonofor Rex qui adduxerunt eum in Babylonem. Vide Rationarium Petavii &alios Chronol. I. Qui fuit Heli, Luc 3. 23. fed fecundùm legem. S. Hier. fuprà, & alii 17. V. Sup, ante V. 2. CHAPITRE V. Luc. c. 1. à v. 39. ad 57. Luc. I. XXXIX. Exur gens autemMa ria in diebus il. lis, abiit in mẽ. tatem Juda. I. Marie va vifiter fa confine Elifabeth. & ne OSEPH, cet homme fi jufte, fi faint, ayant époufé Marie tana cum tetti- doutant point de fa pureté virginale natione,in civi- ne fe mit peut- être pas en peine de l'accompagner dans le voyage,que la charité lui fit entreprendre, auffi-tôt qu'elle eut conçu le Verbe Eternel. La qualité de mere de Dieu, dont le Ciel venoit de l'honorer, ne l'empêcha pas de prendre la réfolution d'al-ler promptement vifiter fa cousine Elifabeth, dont l'Ange lui avoit parlé. La joye qu'elle reffentoit du bonheur de cette femme, choifie de Dieu pour être la mere du Précurfeur de fon Fils, l'obligation où elle croioit. être de l'en feliciter au plûtôt, l'envie qu'elle avoit de la fervir, la connoiffance que Dieu lui donnoit des merveilles qu'il vouloit faire pagelle. dans cette vifite, tout cela la fit réfoudre à partir inceffamment, fans diférer un feul jour. Le chemin étoit long & difficile. Il falloit aller de Nazareth jufques aux Montagnes de Judée, où habitoient beaucoup de familles de laTribu de Juda. C'eft fur ces Montagnes qu'étoit fituée la ville, où Zacharie & Elifabeth faifoient leur demeure ordinaire. Marie y alla en diligence, & n'aprehenda point les fatigues du voyage; parce que tout fon plaifir étoit de fuivre l'infpiration divine. Elle y arriva heureufement, & étant. *1. Et intravitr entrée dans la maifon de Zacharie, chariæ, & faluelle falüa Elifabeth,qui fe prefenta la tavit Elizabeth, premiere. A peine avoit-elle ouvert la bouche pour la falüer, qu'il fe fit plufieurs grands miracles. , par in domum Za XLI.Et factum rie Elizabeth, ritu Sancto Eli L'Enfant de fix mois qu'Elifabeth eft, ut audivit portoit dans fon fein, fut éclairé tout falutationé Maà-coup d'une lumiere celefte. Il vit exultavit infans. dans l'obfcurité de fa prifon ceux qui in utero ejus;& lui faifoient la grace de le vifiter, & repleta eft Spine pouvant encore parler, il honora zabeth. comme il pût, Jefus & Marie un treffaillement prodigieux, qui fut la marque de fa joie & de fon refpect. Elifabeth s'en aperçut, & au même inftant fon ame fut remplie du faint Efprit. Elle connut le miftére incomprehenfible de l'Incarnation du Verbe; & comblée de joie, elle dit tout haut à Marie. x1.11:Etexclamas vit voce magna, & dixit: Benedi Vous êtes benite entre toutes les aa tu inter mu dictus fructus ventris tui. niat mater Do me? lieres, & bene- femmes qui font au monde, & le fruit de vôtre ventre eft beni. Mais XLIII. Et unde d'où me vient aujourd'hui un fi grand hoc mihi,at ve- bonheur ? Quoi, la mere de mon mini mei ad Seigneur & de mon Dieu daigne me rendre vifite? C'eft une faveur que je ne puis affés reconnoître, & qui me remplit d'étonnement & de confufion. L'enfant que je porte dans mes falutationis tux entrailles,a déja fenti vôtre prefence. in auribus meis, Dés que vôtre voix m'a frappé l'ogaudio infãs in reille, il l'a entenduë,& il en a treffailli de joye. Pour moy je ne vous quæ credidifti, puis dire autre chofe, finon que vous quoniam perfi- êtes bien-heureufe, parce que vous dicta funt tibi avés crû fimplement, & fans aucun XLIV Ecce enim ut facta eft vox exultavit in utero meo. XLV. Et beata cientur ea quæ à Domino. XLVI. Et ait doute ce que l'Ange vous a dit de la La réponse de la fainte Vierge fut humble & modefte. Pour cacher ce qui pouvoit tourner à fa loüange,elle renvoye au Seigneur la gloire de tour, elle ne parle que des obligations infi Maria:Magrifi nies qu'elle lui avoit. cat anima mea Mon ame, dit-elle,glorifie le SciDominum. gneur, qui a operé ces merveilles, Qu'à lui feul en foit la gloire! Je n'y XLVII. Et exultavit fpiritus puis penfer que je n'aye le cœur plein meus in Deo fa. de joye, en celui que j'honore com- lutari meo. me mon Sauveur, & que j'aime com me mon fils. XLVI. Quia fua: ecce enim ex hoc beatam Il a regardé ma baffeffe, & d'une refpexit humili vile fervante il en a daigné faire fa tatem ancille mere. Je fçai que cela donnera fujet à tous les peuples d'admirer & d'exal- me dicet omnes ter mon bon-heur dans les fiecles à generationes. venir. Ils confefferont que le Toutpuiffant a fait en moi de grandes cit mihi magna chofes auffi n'a-t'il rien fait de pa- qui potens eft, reil jusqu'ici; & fa main n'eft pas men ejus. moins puillante que fon nom eft faint. ; XLIX. Quia fe & fanctum no Nos péres ont éprouvé en mille 1. Fecit potenrencontres l'excés de fa mifericorde. tiam in brachio fuo:difperfit fuPour défédre ceux qui le craignoient, perbos mente il a déployé toute la force de fon bras; cordis fui. il a combatu pour eux; il a renversé les defleins de leurs ennemis ; il a détrôné ces fuperbes Rois qui les menaçoient d'une ruine entiere, & 11. Depofuit aprés avoirdompté l'orgueil des Ti- & exaltavit hurans, il a relevé les humbles, il a miles, raffafié les pauvres, pendant que les riches, privés de leurs biens,languif- implevit bonis: foient & mouroient de faim. Mais fi les vrais Ifraëlites, fi fes fi Potêtes de fede, 1.11. Efurientes & divites dimi- déles ferviteurs ont reçu de lui des Ifraël puerum suum, recorda, |