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mittat me in Pifcinam. Dum

defcendit.

pas qu'on en pût douter. Il dit feulevenio enim ego ment qu'il n'avoit perfonne pour l'aialius ante me der à fe jetter dans la Piscine, quand l'Ange y venoit, & que tandis qu'il s'efforçoit d'y décendre,il fe trouvoit toûjours prévenu par d'autres plus forts & plus diligens que lui.

VIII. Dicit ei

tolle grabatum

Ja.

Le Sauveur qui ne demandoit de Iefus: Surge, lui qu'une fimple reconnoiffance de tuum, & ambu- fa mifere, lui fit fur le champ éprouver fa mifericorde. Il lui dit qu'il fe levât, & au même inftant il le remit en une parfaite fanté.Et afin qu'il fût plus feur du rétabliffement de fes ix Et ftatim forces, il lui commanda non feulehomo ille,& s. ment de marcher, mais même d'einfuftulit graba

fanus factus en

ambulabat. Erat il fe leve, prend fon lit fur les épaules tum fuum, & porter fon lit. Alors fe fentant gueri, autem Sabba- & s'en va, au grand étonnement de thum in dieillo. tout le peuple.

Ce miracle qui n'étoit pas moins une preuve de la bonté du Sauveur, qu'un effet de fa puillance, fut auffitôt condamné des Juifs comme une profanation &un violement de laLoi, parce qu'il avoit été fait au jour du Judai illi qui Sabbath. Sous cette fauffe apparence fanatus fuerat: de picté, dont ils colorojent ordinaiSabbathum eft, rement leur haine & leur jalousie, ils tollere grabatu inquietoient le Paralitique,fur le fu1. Refpondit jet de fa guerifon, & troubloient fa

8.Dicebat ergo

non licet tibi

tuum.

joye, en lui difant qu'il ne pouvoit eis: Qui me faemporter fon lit fans enfreindre la loi mihi dixit: Tol du Sabbath.

Il alleguoit pour fa défenfe le commandement de celui qui l'avoit gueri & c'étoit toute fa juftification. Je ne fais, répondoit-il, que ce qu'il m'a dit.

num fecit, ille

le grabatum tu.

um,& ambula.

verunt ergo eu:

batum tuum &

qui fanus fuerat

Iefus enim de

Mais quand ils lui demanderent: xii. Interroga Qui eft donc cet homme fi mal-avifé, Quis eft ille ho. & fi ignorant dans la Loi Car ils mo, qui dixit n'en parloient qu'avec le dernier mé- tibi : Tolle grapris. Chofe étrange? Il ne pût ja- ambula mais leur dire fon nom, parce qu'il *. Is autem 1. ne le connoiffoit point: foit que par effectus,nefcieune ingratitude affés ordinaire aux bat quis effet. hommes, il ne fongeât qu'à jouir du clinavit à turba, bien qu'il venoit de recevoir fans conftituta in lo penser à fon Bienfacteur foit que JESUS aprés avoir fait le miracle fe fût retiré fecretement de la foule, pour nous aprendre que quand nous rendons fervice au prochain, nous ne devons pas nous mettre en peine qu'on le voye, qu'on nous en eftime davantage, ou qu'on nous en fache gré.

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Mais d'autre part, comme il n'est pas à propos de cacher tout le bien qu'on fait; quand ce divin Maître trouva l'occafion de guerir l'ame de celui,dont il avoit gueri le corps, il

co.

XLVII.Dixit

ergo Jefus ad étrange, lui dit-il, que fi vos yeux ne eum: Nifi figna Voyent des miracles, la foi me fauroit & prodigia vi- entrer dans vôtre cœur. Je trouve deritis,non cre- créance dans l'efprit des étrangers

ditis.

fans qu'il foit befoin de prodiges; & je n'en trouve pas dans le vôtre. Cette plainte, quoique jufte, toucha peu un pere affligé, qui n'avoit en tête que la guerifon de fon fils, & qui ne ceffoit de dire à Jesus : XLIX.Dicit ad eum Regulus: Hâtés-vous, Seigneur, mon fils va Domine,defce- mourir venés avant qu'il expire. de, priufquam Allés, lui repliqua le Sauveur, allés, vôtre fils fe porte bien. Par cette paL. Dicit ei Je- role, plus efficace que tous les remefus: Vade,filius des du monde, il redonna la fanté au didit homo fer- fils, & communiqua au pere le don moni,quem di- de la foi.

moriatur filius

meus.

tuus vivit. Cre

xit ei Jefus, & ibat.

LI. Jam autem

eo defcendente

runt dicentes

viveret.

LII.Interroga

Cet homme crut fimplement ce que Jesus lui avoit dit. Et comme il fervi occurrerut s'en retournoità Capharnaum, fes ferei,& nuntiave- viteurs vinrent au devant de lui, pour quia filius ejus lui aporter l'heureuse nouvelle de la guerifon de fon fils. Il avoit remarbat ergo horam qué l'heure, en laquelle Jesus l'aeis, in quâ voit affuré que fon fils étoit vivant rit. Et dixerunt & hors de danger. Il demanda donc hora feptima quand le malade avoit commencé à se reliquit cum fe- trouver mieux: On lui répondit qu'à la feptiéme heure du jour précedent, la fiévre l'avoit quitté.

melius habue

ei quia heri

bris.

vation & pour le gouvernement du monde, foit pour la production d'une infinité de creatures, qu'on voit naître à tout moment.

xvIII.Propte

reà ergo magis quærebant eum

làm folvebat

Une réponse fi fpirituelle, au lieu d'adoucir leurs efprits, ne faifoit que les aigrir davantage. Ce leur étoit Judai interficemême un nouveau pretexte de le ca- re,quia non folomnier, & de conjurer fa mort. Cet sabbathum, fed homme, difoient-ils entre eux, ne & Patrem fuum merite pas de vivre. Ce n'eft pas affez dicebat Deum 8. æqualem fe pour lui que de violer la Loy du Sab- faciens Deo. bath. Il a l'audace de fe dire Fils de Refpondit itaque Jefus, Dieu d'une maniere non commune › dixit eis. & à l'entendre parler, il est égal à Dieu même.

Les plaintes injuftes, & les blafphemes de ces impies donnerent occafion à Jesus de juftifier fa conduite, par un long difcours qu'il leur fit, ou pour corriger leur erreur, ou pour confondre leur malice.

1. Sive quòd eßer ad portam Gregis de quâ Efdie. 3. 1. five quòd in eâ victima lavarentur. S. Hier, de Locis Hebr. quas bis lotas cenfet Lyr. Hebr. domum

pifcationem, vel ut legitur hic Gr. & Syr. miferi cordiam fignificat, vel denique fluxum. 3. Ald. Sjø etiam, fed, &c. s. Syr. & furgens. 6.Et querebant eum occidere. Idem & in Syr. 7. In adminiftrande, produ cendo, &c. S. Aug 1. 4. de Gen. ad lit. c. I. l. contra Adimant. & alibi, & alii. 8. Non ufitatè &c. fed quod ei aqualis vellet intelligi, dicendo : Pater mens. &c S. Aug. 1.4. de Conf. Evang. c. 10. & alii.

de tems en tems,

une merveille, qui, quoique publique, & connue de tout le monde ne contribuoit gueres à rendre meilleurs ceux qui la voyoient.

Le lieu où cette merveille fe faifoit, 11. Eft autem étoit un grand & large baffin, qu'on JerofolimisPro. batica pifcina 1. nommoit la Piscine des brebis, foit quæ cognominatur Hebraice Parce qu'il étoit proche de la porte, Bethfaida, 2. par où les troupeaux entroient dans la quinque porti- ville; foit parce qu'on y lavoit les victimes, avant que de les laver en

cus habens.

cebat multitudo

magna languen.

core une fois en des cuves destinées à cet ufage dans le Temple. Quoiqu'il en foit, les eaux du Temple s'y déchargeoient, & formoient un bain

111.In his ja falutaire à toutes fortes de malades. Autour de cette Pifcine il y avoit tium, cæcorum, cinq galeries, pleines d'aveugles, de dorum, expec- boiteux, de gens étiques, fecs, pertantium aquæ clus de leurs membres

claudorum,ari

motum.

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qui attenIV. Angelus doient que l'Ange eût remué l'eau. autem Domini Car en certains tems, l'Ange décendoit du Ciel, & ayant remué l'eau, le in pifcinam: & premier qui s'y jettoit, étoit gueri

defcendebat fe

cundum tempus

movebatur am

quâ,& qui prior

motionem aque

immancablement,quelque maladie &'

defcendiffet in quelque incommodité qu'il eût. piscinam poft Ce lieu s'apelloit communément fanus fiebat a Bethfaïda, qui étoit un nom Hebreu, quacunque de- dont les differentes fignifications, pritinebatur infir- fes de la differente maniere de les pro

mitate,

noncer,

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