on n'alla L'an 682 chez lesquels il falloit passer. On resolut de suivre cet avis; Après J. C. & il réussit; Asena-tou-tchi informé par ses espions de l'arrivée des Chinois, crut que ceux-ci n'étoient occupés que de leur expédition de Perse , & loin de se tenir sur ses. gardes , il vint avec ses enfans sur la route pour faluer le Général Chinois. Poei-hiin-kien le fit aussitôt arrêter avec toute sa famille & ses Officiers , & les fit conduire à la Chine. Comme la guerre de Perse n'étoit qu'un prétexte, pas plus loin. Toutes les familles Turques accablées par ce coup se disperserent & s'éloignerent de plus en plus vers l'Occident. Pour les contenir , l'Empereur: leur nomma des chefs : le premier, fils d’Asena - mi-che portoit le nom d'Yuen-kim : le second , fils d’Asena - poue. tchin étoit appellé Ho-se-lou; ils furent maîtres l'un & l'autre des Etats de leur pere ; mais avec le simple titre de Ca-pitaine des Gardes de l'Empereur. Malgré ces dispositions les Turcs ne laisserent pas de Star remuer; un de leurs chefs, nommé Asena-tche-pou,à la tête des troupes des dix familles, vint attaquer les Kum-yue qui étoient soumis aux Chinois : le gouverneur impérial qui réfidoit à Gan-si alla au secours & deffit les Turcs auprès du fleuve Ili; mais Tche-pou (a) ayant trouvé le moyen de l'investir, il fallut en venir aux mains une feconde fois auprès du lac IM-kol : les Turcs furent encore défaits , perdirent trois cens de leurs chefs qui furent faits prisonniers & la Nation entiére se trouva considérablement affoiblie. Les Turcs resterent ainsi divisés jusqu'à ce que AsenaL'an 636. yuen-kim rassembla les cinq Hordes de Tou-lou - khan & prit le titre de Him-sie-vam-khan. Ho-se-lou en fit au tant avec celles de Nou-che-pi , & se fit appeller Ki-tchoul'an 690: tciue-khan ; mais ils ne furent point en état ni l'un ni l'auSo. tre de résister aux Turcs Orientaux qui entrerent dans leur pays , & les disperserent. Ho-se-lou avec soixante ou soixante & dix-mille de ses sujets vint fe soumettre aux Chinois , & l'Impératrice Tai-heou qui étoit toute puif fante alors, lui donna le titre de Kie-tchong-su-tchu-khaq L'an 68501 Lie (a)Alena étant un nom de famille on le retranche souvent, L'an 6987 c'est-à-dire Khan , qui sert l'Empereur avec beaucoup de Aprés J. C. - fidélité. D'un autre côté les Tibetans s'étoient emparés de presque tout ce qui est situé au nord de leur pays ; c'est-à-dire de Khoten, de Kaschgar, d'Aksou & de Soui- L'ap 691, che à l'occident du lac Illi-kol : c'est ce que les Chinois appellent les quatre garnisons. L'Impératrice y envoya des troupes dont la plus grande partie étoient Turques, & reprie ces places sur les Tibetans. Cette Princesse attentive are conserver l'autorité qu'elle avoit usurpée porta un Tam-chom. nouveau coup aux Turcs en faisant mourir Afena-yuenkim que l'on avoit accusé d'avoir des rélations avec l'héritier de l'Empire, & Hien fils de ce Khan fut envoyé en l'an 69** exil : alors les Turcs choisirent pour chef Asena-tou- tse, Lie-tai kas Isto qui de concert avec les Tibetans vint faire des courses dans les environs du Chen-fi; ils furent deffaits par les Chinois : plusieurs Généraux Turcs furent battus ailleurs, & or ruina dans le Tibet la ville de Ni-cho-moff, probablement la même que celle qui porte aujourd'hui le nom de Tchou-mou. Cette guerre eut des suites avec les Chir nois, mais elle regarde plus particuliérement les Tibetans , & nous n'avons dessein de parler que de la Tartarie occidentale, où toute la puissance des Turcs étoit entiérement perdue, & où chaque Etat avoit alors son Roi. Les Chinois en avoient mis un qui regnoit dans le pays de Kang le long du Sihon & dans le Captchaq : il étoit nommé To-fo-po-ti: son fils Ni-po-sse lui avoit fuccédé, & à la mort de ce dernier les habitans du pays avoient donné ce titre à To-hoen. Les Turcs étoient dis. L'an 6977 persés dans tous ces pays & s'étendoient bien avant du côté de l'occident : ils étoient alors dans une espéce d’Anarchie : un de leurs Khans ou chef appellé Ho-fe-lou étoit à la Cour de la Chine ; on lui avoit donné quelques vains itres , il n'osoit retourner dans ses Etats où il s'étoit rendu 'odieux par sa mauvaise conduite , & où d'ailleurs un de Tam-chou: ses Tarkhans nommé Outche-le qui avoit profité de ces Lie-tai-kir circonstances s'étoit formé un parti considérable parmi les fu. Turcs. Cet Officier de la Horde des Turcs Tou-ki-chi possedoit auprès du Khan Ho-se-lou la dignité de Mo-ho-tarkhan Ou-tche-le c'est-à-dire de grand Tarkhan. Lorsqu'il se vit à la tête de Après J.C. la Nation ; il la divisa en vingt gouvernemens, chaque khan. Gouverneur avoit sous lui sept mille hommes. Il campa au nord-ouest de la riviere de Soui-che située à l'Occident du lac İM-koul proche la riviere d'Ili, dans la ville appellée Kum yue-tching. En cet endroit étoit la grande Cour; La petite étoit à la riviere d'Ili, & ses Etats s'étendoient du côté de l'Orient jusqu'au Turkestan oriental & au pays d'Igour, à l'Occident jusqu'au pays des Barbares; c'est-àdire , jusqu'à l'Empire Romain. Dès l'an 699 pour mettre les Chinois dans son parti , il avoit envoyé son fils Chounou à l'Impératrice Vou-heou , dont il avoit été bien reçu: il ne paroît pas qu'il eut aucune part à la révolte de quelques Turcs qui avoient pour chef Pou-lo de la Horde des O-sie-kie. L'an. -703 Les Chinois disposoient à leur gré de la dignité du Khan; Tam-choss. après la mort d'Ho-fe-lou, Asena-hien en fut revêtu sous L'an 784. le titre de Him-sie-vam-khan : l'année d'après , Hoai-tao Lie-taj-ki fils de Ho-fe-lou eut le même titre de Khan des dix familles , mais ces dix familles fous la conduite d'un Turc nommé Tou-tan fe révolterent contre Asena - hien : celui-ci alla les attaquer, les soumit , & tua le rebelle. Il rassembla plus de trente mille tentes de Turcs qui étoient campés à l'Occident de Soui-che. Ces victoires porterent les Chinois à lui envoyer une ambassade pour le féliciter, & les Turcs Ko-lo-lou, Hou-uo & Chu-ni-chi se soumirent à lui. Ces Hordes furent attaquées ensuite par le Khan des Turcs Orientaux, appellé Me-tcho : les Chinois donnerent dų secours à Hien. Dans le tems que ce Khan étoit occupé de cette guerre , les Tou-ki-chi qui sous la conduite d'Ou-tche-le s'étoient revoltés, devenoient puissans : leur Chef avoit reçu de la Chine le titre de Roi de Hoai-te ; mais les Arabes , qui après la conquête entiére de la Perse avoient toujours pénétré de plus en plus vers l'Orient, en Diarbekri. trerent dans ses Etats sous la conduite de Catiba.. Ce Gé Ben-schon- néral battit les Turcs près de Bokhara, se rendit maître Aboulfarnd de cette place & y mit un Gouverneur : Catiba ne se fut pas plutôt éloigné que la garnison Arabe fut passée au fil w nah. de l'épée. Catiba obligé de revenir , en fit le siége, la prit d'assaut & ne fit aucun quartier aux habitans. Les grands Apresiac froids qui furvinrent alors furent cause de la mort d'Ou- khan. tche-le; il eut pour successeur son fils nommé So-ko, qui l'an 706. hérita de ses titres. Ce Khan avoit une armée de trois cens Lie-tai-ki fw. mille hommes. L'Empereur de la Chine qui oublia quelques hoftilités que So-ko venoit de faire contre Yuen-tchin Gouverneur de Gan-fi, & qui avoient été appaisées par la fermeté & le courage de cet Officier, envoya Hoai-tao en Tartarie pour l'installer sur le thrône. Les Turcs ne furent pas aussi heureux du côté de l'Occident, Catiba faisoit de nouveaux progrès dans le Maouarennahar ; il y prit plus fieurs villes , deffit l'armée du Khan composée de Turcs gu de Sogdiens & de Chinois au nombre de deux cens mille. Pendant ce tems-là le nouveau Kan envoya un ambassadeur à la Chine pour remercier l'Empereur. Dès le commencement du regne de So-ko Kioue- so ko khari? tcho-tchong-tcie n'avoit point voulu se soumettre ; on en Lit-sai-kiétoit venu plusieurs fois aux mains ; Yuen-tchin Gouver- foto neur de Gan-si après avoir fait son posible pour les recon- Tam-chou. cilier, proposa à Tchong-tçie d'aller à la Cour de la Chine L'an 707. où il recevroit quelque dignité. L'Officier suivit ce conseil, Diarbe-kri mais il en fut détourné dans la route , & on lui fit entendre qu'il n'y seroit point regardé , s'il n'y prodiguoit l'or; il Teprit alors le chemin de Tartarie , faisant offrir en mêmetems de lever pour les Chinois des troupes, de les joindre à celles du Tibet pour attaquer So-ko &de rétablir Asena-hien qu'ils protegeoient. Yuen- tchin'ne fut pas plutôt informé de ce projet qu'il en instruisit l'Empereur & lui représenta que l'Officier Turc avoit dessein de faire déposer So-ko, de ruiner tout des Turcs & de prendre les quatre garnisons pour les livrer aux Tibetans ; qu'il ne proposoit la paix & cette alliance que pour avoir le tems d'appai-fer les guerres civiles dont le Turkestan étoit rempli, & venir ensuite attaquer la Chine. Les Ministres qui avoient reçu des sommes considérables rejetterent cet avis. On leva les troupes de Kan-tcheou & de Leang-tcheou que l'on joignit à celles du Tibet, Les ambassadeurs de So-ko qui le pays Kam-mo, étoient à la Chine retournerent à la hâte vers leur Prince *o*o-kan: pour lui donner avis de tous ces préparatifs. So-ko tira cinq mille cavaliers de Gan-li, autant de Po-huon ou Fergana, autant d Haraschar & autant d'Aksou ; avec cette armée il s'approcha des pays que possedoient les Chinois. Yuentchin étoit à Kaschgar dont il n'osoit sortir; Kia - pin Général de l'armée Chinoise se joignit à Tchong-tcie, So-ko les attaqua , tua Kia-pin & fit prisonnier Tchong-tcie: il fe plaignit ensuite à la Cour de la conduite des Ministres à son égard, & en particulier de celle de Tçou-ke qui avoit reçu de l'argent de Tchong-tcie. Il demanda la tête de ce Ministre , il remporta en même-tems une victoire considérable sur un Général nommé Nieou-se-tçiang , détruisit Gan-si & les quatre garnisons. Tçou-ke vouloit qu'on enwoyật en Țartarie Afena-hia , mais Yuen-tchin entreprit de faire voir à la Cour que So-ko étoit innocent , & qu'il avoit toujours été attaché aux Chinois : les Minifres furent divisés à cette occasion. On reconnut enfin les menées de Tçouke, & So-ko reçut le titre de Khan des quatorze familles, Diarbekri. Tout l'Occident eût été tranquixe, si les Arabes con Catiba n'eussent continué d'y faire la guerre & de battre les Turcs. So-ko fit demander la permission de se Lie-sai-ki- soumettre aux Clinois. Il y a lieu de croire que les fréquentes incursions des Arabes , l'obligerent à faire cette démar che : il reçut de la Cour de la Chine le titre de Kin-hoaL'an 712, khan, Différentes Hordes de Turcs appellées Cha-to qui L'an 713, campoient à l'Orient du lac de Lop au midi de la monta gne Kin-so-chan enyoyerent aussi des tributs aux Chinois, To-hoen Roi de Kam , Royaume situé vers le Sihon, fit de L'an 714. même. La protection de la Chine lui devenoit utile , les Lie-tai-ki- Arabes s’établissoient dans son voisinage , & l'Empire des mom-shem, Turcs alloit être détruít , soit par les courses que ces peu ples y faisoient, soit par les divisions qui regnojent parmi les Chefs de la Nation. So-ko depuis quelque tems avoir partagé ses Hordes & en avoit donné une partie à son frere Tche-nou, Çelui-ci jaloux de n'être pas le plus puissant , se revolta & se retira chez les Turcs Orientaux qu'il engagea à venir attaquer So-ko , offrant de servir de gui dek duits par L'an y09 Kam-mo, Lie tai-ki |