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d'hui Pilten, enfuite coulant vers le nord il entre dans le Kuen-tum-kiang ou plûtôt le Songari.

Kuen-tum-kiang auffi appellé So-mo-ho, & par les Barbares Sung-oua-kiang. Il doit être le même que le Songari. Il eft à 1500 li au nord de Kai-yuen, mais il prend fa fource à la montagne Tchang-pe-chan. Il coule vers le nord & paffe à Hoei-nim-fou capitale des Kin, & vers le nord-eft, il fe jette dans la mer. Après que ces fleuves fe font jettés dans l'Amour, les Chinois donnent indifféremment le nom d'un de ces fleuves au refte du courant du fleuve Amour jusqu'à la mer.

He-long-kiang ou le fleuve du Serpent noir, c'est le véritable Amour, appellé en Tartare Sagalien-oula, ou riviere Noire. Les Chinois lui donnent encore le nom de He-choui, c'eft-à-dire la riviere Noire. Il eft au nord de Kai - yuen à 2500 li; il prend fa fource dans les montagnes du nord, coule vers le midi, & fe jette dans le Songari. Anciennement les Mo-ko habitoient sur ses bords. Vers sa source il porte le nom d'Ouo-nan ou Onon chez les Mogols. Elle eft dans les montagnes qui font entre les rivieres Šelinga & Orgoun, vers le 50 degré de latitude. Elle reçoit vers le 52 degré la riviere Ingoda, qui prend fa fource au même endroit; & alors l'Onon prend le nom de Schilka fuite il reçoit la riviere d'Orgoun & prend le nom d'Amour, qu'il ne ceffe de porter jufqu'à fon embouchure dans le golphe de Kamtchatka. Son cours eft environ Hift. Gé de 400 de 400 lieues, & fa largeur à fon embouchure eft de o lieues.

Hift. des
Mongous

du P. Gau-
bil.

néal. des Tatars.

en

Ho-la-ho ; à 40 li l'orient de Kai-yuen. Il prend fa fource à la montagne Sung qui eft au nord de la montagne Tchangpe-chan. Il fe joint à l'Hoei-pa, peut-être l'Hoei-fan, & fe jette dans le Songari.

I-mi-ho; à 400 li au nord de Kai-yuen. Il prend fa fource dans la montagne qui eft au nord de la rivière Gnai-ho. II coule vers le nord, fe joint à l'I-fa-ho & entre dans le Songari.

Ven-fa-ho; à 500 li au nord de Kai-yuen.Il prend fa fource

dans

dans une montagne qui eft an nord de Fang-tcheou. Il coule vers le nord & fe jette dans le Songari.

Si-ouo-ho;à 570 li au nord de Kai-yuen. Il prend fa fource dans la montagne qui eft au Sud-eft de Kien-tcheou-goei. Il coule vers le nord, fe joint au Fa-lou-mo-ho & entre dans le Songari.

Ho-ulh-hai-ho ; à mille li au nord-eft de Kai-yuen. Il prend fa fource dans les montagnes qui font à l'orient de Lantcheou-tching. Il coule vers le nord & se jette dans le Songari.

Ho-lan-ho ; à mille li au Sud-eft de Kien-tcheou-goei. Il entre dans la mer.

Tou-muen-ho;à 1000 li au Sud-eft de Kien-tcheou-goei. Il fe jette dans la mer. C'eft le Toumen-oula.

Li-ho;au Nord-eft de Kai-yuen à 1200 li. Il prend sa fource dans les montagnes qui font au midi de Ouo-nai-lintching. Il coule vers le nord & entre dans le Songari.

Ho-han-ho; à 30 li de l'ancien Royaume des Mo-ko. La ville de Pim-fiam-tching a porté le nom de Ho-han-tcheou à cause du voifinage de ce fleuve.

O-ye-kou-ho ; il prend fa fource dans la montagne de Tchang-pe; il coule vers l'orient & fe jette dans la mer.

Kin-choui-ho;à 1000 li au nord de Kai-yuen. Il prend fa fource dans une montagne qui eft à l'orient de Hoam - lifou. Il coule vers le nord, & fe jette dans le Songari. C'est-là où les Niut-che ont commencé à prendre le nom de Kin. Ils ont appellé ce fleuve Gan-tchu hou-choui.

Hiue-pin-ho; ce fleuve eft au Sud-eft de Kien-tcheou-goei à 1500 li. Il fe jette dans la mer.

Ouo-leang-ho; ce fleuve eft au Nord-oueft de Kai-yuen à 3300 li. Il prend fa fource dans le defert de Cha-mo, coule vers le midi, se joint au fleuve Tiao- ulh-ho & au Naoven-kiang, & entre dans le Kuen- tum ou Songari. Je crois qu'il s'agit ici du Kerlon. A fa fource ce fleuve coule vers le midi, enfuite il tourne à l'eft, fe jette dans le lac Coulon-nor, d'où fort la riviere Ergoné, remonte vers le nord & fe jette dans l'Amour, que nous avons vû fouvent confondu avec Tome I.

g

le Songari. Le Kerlon & l'Ergoné peuvent paffer pour une feule riviere.

Gnai-tçung-ho. Ce fleuve eft au Nord-eft de Kai-yuen à 6ooo li. Il prend fa fource dans la montagne qui eft à l'orient de la ville de Lan-tcheou. Il coule vers l'eft & fe jette dans la mer.

Mang-ko-ho, à 6000 li de Kai yuen. Il fort de la montagne qui eft à l'orient de Lan-tcheou, & fe jette dans la mer.

C

ARTICLE II.

Le Pays de Ouo-leang-ho.

E pays confine du côté de l'orient à celui de Niu-tche; & s'étend à l'occident jufqu'à Kai-pim-fou, & aux fources du fleuve Leao. Sous les Han les peuples qui habitoient > ce pays portoient le nom de Ki. Les ancêtres des Goei font fortis de là, & ils étoient appellés Kou-mou-ki. Les Sienpi, les Ou-huon y demeuroient aussi dans des montagnes appellées Sien-pi-chan & Ou huon-chan.

La Géographie des Mim ne dit prefque rien de ce pays, elle fait feulement mention de la montagne Ma-yu-chan qui a 1000 li d'étendue; de la montagne Yeou-fou-chan qui as li de l'Eft à l'Oueft, & 20 li du Nord au Sud; des montagnes Tcie-kin-chan, Tcham-teou-chan & Hiang-tai-chan, fur laquelle il y avoit un temple de Fo.Les Kitans font fortis du même pays.

L'

. II

ARTICLE III.

. II.

Pays des Che-goei dans la Siberie.

ES Che-goei font un peuple nombreux difperfé dans la Siberie. Ils étoient divifés en cinq Hordes principales, Ils avoient pour voifins au midi les Mo-ko & les tares Kitans. Il n'y a pas de Roi parmi eux, ils font foibles & pauvres. Ils font de la même espéce que les Kitans, dont ils font éloignés de 3000 li. Leur pays eft bas, & marécageux. Pour fe rendre dans ce pays on partoit de Lieou-tching. En quittant le pays des Khitans on paffoit le fleuve Tcho, on trouvoit la montagne Tou-tsu Tou-tfu qui a 300 li de circuit, enfuite on venoit au fleuve Kio-li-choui, & de-là chu chez les Che-goei..

Après que le Solftice d'été étoit venu, ces peuples fe retiroient dans les montagnes qui font fituées vers l'occident. Il y a dans ce pays beaucoup d'herbes, des bois remplis de toutes fortes d'animaux. Les habitans fe retirent fur les arbres pour les éviter. Dans la fuite ces peuples fe font multipliés, & fe font divifés en 25 Hordes. Lorfque leur chef eft mort, fon fils ou fon frere lui fuccéde, & au défaut de ceux-ci, on choisit un brave dans la nation. Ils font habillés comme les Kitans. Ils montent fur des chariots tirés par des boeufs. Ils ont des cabannes qui font faites de roseaux & d'herbes:leurs chariots font couverts de feutres comme ceux des Turcs. Ils paffent les rivieres fur des paquets d'herbes, ou fur des barques faites de peaux. Leurs cordes font faites d'herbes & leurs fervent de brides. Leurs tables font couvertes de peaux de cochon, & leur écriture confifte en plufieurs morceaux de bois qui signifient différentes chofes, felon l'ordre & l'arrangement qu'on leur donne. Ce pays eft froid: on y fait peu de récolte. Il n'y a point de moutons, peu de chevaux, beaucoup de cochons & de boeufs. La langue des habitans eft la même que celle des Mo-ko. Celui qui veut fe marier s'ar

Heou-goei

range avec les parens de la fille, & enfuite il l'enleve,& envoye des bœufs & d'autres animaux à la famille pour fervir de dotte. Une veuve eft toujours fenfée appartenir à fon mari, quoiqu'il foit mort, & elle ne peut plus se remarier. Le deuil eft de trois ans, & ils mettent les corps morts fur des monceaux de bois. On ne trouve point de fer en ce pays; les habitansle tirent de la Corée. Ce font là les mœurs des Che-goei méridionaux.

Plus au nord, après 11 jours de marche, on rencontre le pays des Che-goei du nord ; ils font divifés en 9 Hordes, qui ont chacune leur chef. Il y fait très-froid, & pendant Phyver tous ces peuples fe retirent dans des cavernes. Ils nouriffent des boeufs, mais le froid en fait périr un grand nombre. Il y a beacoup d'animaux appellés Cham-lou qui font des efpéces de cerfs fans cornes & fans queue. La principale occupation de ces peuples eft la chaffe & la pêche. Ils prennent des zibelines. Ils s'habillent de peaux de poiffon, & fe font des bonnets de la peau d'un animal appelé Hou-ho qui dort beaucoup & qui reffemble au renard.

A mille li vers le nord, aux environs de la montagne Hou-pou-chan, on trouve les Po-che-goei qui font beaucoup plus nombreux que les précédens. On ignore le nombre de leurs Hordes. Leurs maifons font faites d'écorces d'arbres. Ils ont les mêmes mœurs que les Che-goei du nord.

De chez enx, après 4 jours de marche, on arrive chez les Chin-mo-tan-che-goei, ainfi nommés à caufe du fleuve Chin-mo-tan. Les cavernes font leurs demeures pendant l'hyver.

De-là,à plufieurs mille li vers le nord-oueft, on vient chez les grands Che-goei à travers des chemins fâcheux. On ne connoît point la langue de ces peuples. On trouve chez eux beaucoup de zibelines & de fouris noires. De tous ces peuples, les plus voisins de la Chine font à 3500 li à l'orient de Lieou-tching-kiun, & les plus éloignés à 6200 li. Lieoutching eft appellé aujourd'hui Tchang-li-hien dans le nord de la province de Peking. Ces Che-goei font les Tongoufes d'aujourd'hui, ainfi nommés à caufe des cochons dont

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