ils s'habillent & se nourrissent. On trouve aussi chez eux,vers Au nord de tous ces Che-goei , on a connu du tems des En remontant au nord des Mo-ko du côté de la mer, & par conséquent à l'orient des Che-goei , il y a le pays de Lieou kuei. Les Mo-ko y vont par mer en 15 jours. Il est environné de mers de trois côtés, & principalement au midi. Il s'agit ici probablement du Kamtchatka. On rapporte que les habitans demeurent dans les Illes voisines. Les Mo-ko s'embarquent sur la mer & vont commerceravec eux. Après un mois de chemin vers le nord , on trouve le pays de Yetcha, dont les habitans ne sont jamais venus à la Chine. Je crois pouvoir placer encore dans le Kamtchatka un pays appellé Ta-han : de chez les Che-goei, voisins du lac Paikal, dont la Horde portoit le nom de Kio ou Kiai , on arrivoit en 15 jours de marche vers l'orient dans le pays d'Yu-tche, autres Hordes des Che-goei, & de-là en dix jours droit au nord dans le Ta-han, que Ma-tuon-lin appelle le pays des . situé dans . par la Siberie. Ta-mo. On dit qu'il y a au nord den payans la partie la plus Hip Gi Tatars, bitent les Ttzuktzchi & les Tzchalatzki vers le cap Sue: des colonies venues du Japon. ner précisément la situation. A mille li' à l'occident des Plus au nord , sous les Heou-goei, on a connu le pays ARTICLE IV. grands que dans Pays des Hiong-nou & les pays voisins. de la Tartarie , à ne le considerer Les Chinois n'en ont jamais bien connu l'intérieur. Ils font mention de plusieurs montagnes & rivieres , dont la situation n'est pas facile à déterminer. Je rassemblerai ici tous les noms de lieu qui en dépendent , & je les fixerai lorfque les monumens me fourniront les moyens de le faire. Le long des rives de l'Irtisch , à droite & à gauche, depuis le lac Saissan jusqu aux sources de l'Irtisch, il y a deux chaînes de montagnes qui portent le nom, l'une de grand & l'autre de petit Altai. Ces montagnes continuent du côté de l'orient , & forment de grandes chaînes qui se perdent dans le Désert. On les appelle Altai ou Altan, qui signifie de l'or. Les Chinois leur donnent le nom de Kin-chan (a). Quelques Géographes les mettent à 5000 li de Cara-corom; mais il y en a des rameaux qui ne doivent pas être si éloignés. Un de ces rameaux portoit le nom d'In-chan: on lui donne re-tom chi, (a) Ce mot signific en Chinois montagec d'or, 1oco li d'orient en occident: c'est là que résidoit le premier Tanjou des Huns, & il y faisoit fabriquer des arcs & des féches.Cette montagne est située au nord & au N. Eft de Kueihoa-tching ou Coucou-hotun. On la nomme sur les cartes Ong-kou ou Ongon-alin.La montagneKin-vi-chan étoit éloignée des frontieres de la Chine de sooo li . Un autre rameau ou une autre partie étoit appellée Tou-kin-chan ; les Khans des Turcs y faisoient leur résidence. Elle est située vers les sources de l'Irtisch. A soo li de cette montagne vers l'occident, il y en avoit une autre appellée Kao , qui ne produit ni arbres ni plantes. Les gens du pays la nomment Pouteng-i-li, c'est-à-dire l'esprit de la terre. Pou signifie terre, & Tengri qui est encore employé dans la langue des Turcs de Constantinople signifie Dieu. Le Pere Gaubil qui parle de la montagne Tou-kin, la place vers le 45 ou 46 degrés de latitude , & 12 ou 13 à l'ouest de Peking. A plusieurs mille li vers le nord ou le nord-est de la montagne Toukin, il y a un détroit que l'on appelle Tie-muen-kuan ou Tie-iuen-chen. Lang-kiu-siu-chan , cette montagne est située à l'extrêmité occidentale du pays d'Ortous. Sur la Carte de M. d'Anville , elle porte le nom de Lancuhu-alin. Alin signifie la même chose que Chan ou montagne. Sous les Han , les Huns y furent défaits par le Général Kiu-pim. La montagne Teou-yen-chan. Tchao-sin sous les Han demeuroit à cette montagne. Siun-ki-chan autre montagne où le Général Li-ling battit les Huns sous les Han. Yen-yen chan : elle est éloignée des frontiéres de 3000 li, le Général Teou-hien fous les Han y défit les Huns. Près de là est une autre montagne appellée Ki-lou-chan où le même Général mit une inscription. On nomme plusieurs autres montagnes qui sont Po-ulhhan-chan où le' Aeuve Quo-nan prend sa source, & où naquit Bouzengir , ancêtre de Genghiz-khan : Che-li-ven-pota-chan proche le même fleuve, & où naquit Genghizkhan. L'auteur de l'histoire des Tatars appelle ce pays Blunjulduk : Tche-tche-ulh-chan où Hum-vou, Empereur de pour de la Chine gagna une bataille : Kin-hou-chan, Pe-yunchan, Tvang ou Tçang-chan-chen, Cha-ling. Les différens fleuves dont on rapporte le nom , sont, Hiuen-mo-ho , le même que le fleuve Duo-nan: Tcing-louho ou Ko-ulh-tcha-ho:Ta-gin-choui sur le bord duquel le Khan des Turcs së rendoit tous les ans à la cinquiéme Lune у sacrifier au ciel & à la terre : Ko-ko-nago-ulh-hai lac où Genghiz-khan a été proclamé Khan. Mum-chan-hai autre lac dans le pays de So-ulh-ven-touulh. Il y a eu en différens tems quelques villes dans ce pays, mais la principale est celle de Ho-lin ou Ho-ninglou située à l'occident d'une riviere appellée Cara-holin & qui lui a donné son nom ; c'est ce qu'on appelle Coura-han-oulen-nor, lac près lequel est située la ville de Cara-corom , la même que Ho-lin; une riviere nommée Onguin-pira, se rend dans ce lac. La ville de Cara-corom ou Kara-koum sous les-Tam étoit la résidence du Khan Tam-chout des Hoei-hou nommé Pou-kia. Pour s'y rendre de Piljotai-hotun , ville située au nord du pays d'Ortous sur le bord du fleuve Hoam-ho , on alloit d'abord à l'est, on passoit à travers une vallée nommée Ho-yen-ko à 80 li de Piljotai: à soo li au-delà on trouvoit la riviere Pi-titsuen, & à 10 li au - delà on entroit dans le désert. On passoit successivement les montagnes Kia-lou-chan, Louulh-chan, Tso-kia-chan,après avoir fait 800 li. On trouvoit ensuite un puits nommé Chan-yen-tsu-tcing: de-là vers le nord-ouest dans une route de 700 li on passoit la montagne Mi-fo-chan, les lacs Ta-tan, Ye-ma , la riviere Kohan, la montagne Hoam-lim, la riviere Mieu-tsuen & le lac King. On arrivoit alors à Cara-corom. On pouvoit prendre encore un autre chemin ; depuis la riviere Pi-ti-tsuen , en allant vers le nord on passoit par les villes de Kum-tchu-tching, de Moei-kien-tching, par la montagne Ta-lo-sie-chan, le lac Tche-yai-yen, le fleuve Hoen-ki, les montagnes Lou-muen-chan & Mo-tcho-ling; On faisoit 1500 li. Čes différentes routes s'accordent avec Tome 1. h |