TITE croit à Augufte. LIVE. 2. Il compofa ex profeffo une Philofophie qu'il divifa en plufieurs Livres. Senec. Epift. 100. 3. Epiftola ad filium. On y lifoit au rapport de Quintilien, que pour devenir femblable à Demofthene & à Ciceron, il faloit étudier les ouvrages de l'un & de l'autre. Quint. l. 1o.c.1. 4. Titi-Livii Patavini Hiftoriarum ab urbe condita. lib cLX11. Il ne nous en reste aujourd'huy que 35. encore ne font-ils pas de fuite. Calius Rhodiginus croit que c'eft TiteLive luy-même qui avoit divifé fon ouvrage en Decades, parce qu'il a mis à la teste de chacune une préface, ce qu'il n'auroit pas fait s'il n'avoit voulu divifer ainfi fon hiftoire. Sabellicus, & quelques autres font du même fentiment; mais Petrarque, Crinitus, & Politien foutiennent l'opinion contraire, fondez fur ce que ni Floras qui a fait les argumens de Tite-Live, ni Prifcien, ni les autres anciens qui l'ont cité n'ont fait aucune mention des Decades de TiteLive, mais feulement des Livres ; ils attribuent cette divifion aux Copif tes ou à ceux qui avoient foin des TITE Bibliotheques; quoiqu'il en foit, de Live. 14 Decades que nous devrions avoir, il ne nous refte que la premiere qui contient la fondation de Rome l'hiftoire des fept Rois, l'établiffement des Confuls, des Tribuns du peuple, des Decemvirs, des Tribuns militaires, les differentes Guerres des Romains avec les Peuples de leur voifinage; la prife & la deftruction de Rome par les Gaulois; la feconde Decade eft perduë, on y trouvoit la guerre contre Pyrrhus; la premiere guerre punique & celle contre les Gaulois; il nous refte la troifiéme toute entiere: elle renferme l'hiftoire de la feconde guerre punique un des plus beaux morceaux de l'Hiftoire Romaine : nous avons auffi la quatrième, où l'on trouve la contre Philippe Roy de Macedoine ; celle contre Antiochus, &c. nous avons encore la moitié de la cinquiéme qui fut trouvée à Wormes par Simon Grynaus; l'on trouve dans ces cinq Livres quelques Lacunes ils renferment l'hiftoire de Perfée fils de Philippe vaincu par Paul Emile. guerre LIVE. TITE- L'on a encore trouvé le commencement du 43. Livre dans la Bibliotheque de Bamberg; bien des Sçavans comme Bartholin & Quarengus,jugent ce fragment autentique ; il n'en eft pas de même de Voffius, & de quelques autres qui le prétendent fup pole. Joan. Sax. in praf. comment. in Liv. Doujat.in Apend. de Livio. La. Mothe le Vay.ut fup.Voila tout ce qui nous refte de Tite Live; plus ce que nous avons eft excellent, plus il nous fait regretter ce que nous avons perdu. Nous avons encore des Sommaires de tous fes livres qui portent le nom de Florus. Denis Godefroy, au rapport d'Albert Fabrice, foupçonnoit que Tite- Live, felon la coutume des Anciens les avoit faits, & mis à la tefte de chacun de fes Livres; que ces Sommaires ont été confondus dans la fuite avec l'autre abregé de l'hiftoire Romaine, & qu'ils ont pû ainfi facilement eftre attribuez à Florus. En parlant de celui-ci nous examinerons s'il eft veritablement auteur de cet ouvrage, & nous dirons un mot du reproche que luy fait Bodin d'avoir contribué TITES par fon Abregé à faire perdre l'ou- L'hiftoire de celui-ci comprend Pierre de la Valle croyoit autrefois qu'on trouvoit dans la Bibliotheque du Grand Seigneur l'ouvrage de Tite- Live tout entier traduit en Arabe, 1. Itin. Epift. 9. Paul Foue avance qu'un petit Roy d'Ecoffe compagnon d'Alaric Roy des Gots, après le fac de Rome porta chez lui TITE- l'hiftoire de Tite-Live, & plufieurs LIVE. autres, & que dans une guerre qu'il eut avec les Danois il fit tranfporter dans une petite Ifle de fon Royaume tous ces ouvrages, & ordonna qu'on en eut beaucoup de foin. Paul. Fov. in defcrip. Hib. Inful. D'autres ont avancé qu'il eftoit dans la Bibliotheque de l'Escurial en Espagne. Colomie avoit appris de Chapelain qu'on le trouvoit tout entier à Fontevrault, & qu'une Abbeffe l'ayant vendu à un Apoticaire, celui-ci le revendit à un Maître de Jeu de Paume qui en fit des bales pour fon Jeu; qu'un Sçavant ne s'en apperçût que lorsqu'il ne reftoit plus qu'une feuille à employer. Cependant on n'a pû jufqu'ici venir à bout de découvrir ce trefor, ni à Conftantinople ni en Espagne, ni en Ecoffe ni en France. On avoit perdu toute efperance de le recouvrer; mais elle commence à renaître depuis que le Grand Seigneur a permis d'imprimer les Manufcrits de fa Bibliothe que. Refte à dire un mot des differentes éditions, nous nous contenterons de rapporter les principales, |