LA RUPTURE DU CARNAVAL ET DE LA FOLIE. PARODIE Du Ballet des Amours du Carna- Repréfentée pour la premiere fois par les D LA RUPTURE DU CARNAVAL ET DE LA FOLI E. Le Theatre représente des Jardins ornés pour le Triomphe de la Folie. SCENE PREMIERE. LA FOLIE, MOMUS, MOMUS. UI, très-puiffante Déeffe, féduifante Folie, ne craignez pas que Momus vous aban→ donne ; j'ai ma foi un trop grand interêt à refter dans votre cour. Médire eft mon unique talent,& je trouve avec vous dequoi l'exerDij cer fans relâche. LA FOLIE. Oh! vous n'y êtes pas, Seigneur Momus, vous n'y êtes pas. ΜοΜυς. Comment donc, quelle nouvelle occupation me deftinez-vous j'efperois que vous me donneriez enfin quelque tréve; car depuis que vous fréquentez le Théatre Lirique, vous ne parlez que par fentences réfléchies, & même graves. LA FOLIE. La gravité n'eft-elle pas de mon apa mage? MOMUS. C'eft un reproche que les gourmets d'efprit n'ont pas laiffé tomber : ils trouvent, dit-on, la folie trop fage. LA FOLI E. Oh! ces gourmets-là n'ont pas le gout für; quelle plus forte preuve d'extravagance pouvois-je leur fournir que de débiter de la Métaphyfique à l'O péra ? MOMUS. Cette preuve eft inconteftable: rien |