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de Dieu, charger tous les freres de nous fecourir de leurs prieres. Il parle enfuite contre ceux qui differoient leur penitence; ou par mauvaise honte, ou par la crainte des incommodités corporelles.

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Traité de

3

Dans le livre de la priere il reprend quelques XLIX. fuperftitions, qui s'introduifoient entre les fide- la priere.les, fans aucun précepte de N. S. ni des apôtres; De orat, të & plûtôt à l'imitation des payens: qui eft, dit- 11.12.. il, une raison fuffifante pour les rejetter. Il y en avoit qui n'ofoient prier, s'ils ne s'étoient lavés tout le corps, ou du moins les mains. Ce qu'ils prétendoient faire en mémoire de ce que Pilate avoit fait, en livrant N. S. aux Juifs. D'autres ôtoient leurs manteaux pour prier : d'autres s'affeioient aprés la priere: d'autres affectoient de parler haut. Il étoit ordinaire de se donner le baiser de paix, aprés la priere publi→ que, excepté les jours de jeûne folemnels, com-me la nuit de pâque. Il y en avoit qui s'abstenoient auffi du baifer, quand ils jeûnoient en particulier. Il condamne cet ufage comme celui de s'abftenir des prieres du facrifice les jours de ftation, fous prétexte qu'aprés avoir reçû le corps de N. S. on rompoit le jeûne: aparem-ment à caufe des agapes, ou repas communs, qui fuivoient le facrifice.

a 13.

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me.

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Le premier livre de Tertullien à fa femme Avis de tend à lui perfuader de ne se point remarier, s'il Tertullie meurt le premier; non pour aucun interêt qu'il à la tem-y ait, mais pour fon avantage à elle-même.* Il dit qu'aucune des raifons qui portent au mariage, ne convient aux chrétiens: ni de contenter la chair, ni de s'établir dans le monde, ni de laiffer des enfans. Quand nous en avons, dit-il, nous fouhaitons de les envoyer devant, en vûës des malheurs qui nous menacent: ne defirans nous-mêmes que de fortir de ce fiecle injufte pour X. 6. aller

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aller au Seigneur. Il marque que plufieurs s'en gageoient à la continence: auffi-tôt aprés leur baptême: & que plufieurs la gardoient dans lé mariage d'un confentement mutuel.

Dans le fecond livre il lui déclare, que fi elle veut fe remarier elle doit au moins époufer un chrétien; & prouve en general, qu'il n'est point permis aux fideles de contracter mariage avec les infideles: quoiqu'il leur foit permis de demeurer enfemble, quand ils étoient mariés, avant la converfion de la partie fidele. Quelques exemples de ces mariages illicites, contractés par des femmes chrétienes, l'avoient excité à en écrire. Il infifte principalement fur ces paroles 1. Cor.VII-de S. Paul: La femme eft libre aprés la mort de fon mari, qu'elle époufe qui elle voudra, feulement au Seigneur. Il marque les inconveniens de ces mariages mal affortis. La femme chrétiene rendra à ce mari payen des devoirs de payene; la beauté, la parure., une propreté mondaine, des careffes honteuses, principalement dans les devoirs fecrets; car ce n'eft pas de même que chés les faints, où tout fe paffe avec retenue & modeftie, comme fous les yeux de Dieu.

39.

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Comment pourra-t-elle fervir Dieu, ayant à fes côtés un ferviteur du démon, chargé par fon maître de l'empécher? S'il faut aller à l'églife, , pour une ftation: il lui donnera rendezvous aux bains, plûtôt qu'à l'ordinaire. S'il faut jeûner: il donnera à manger le même jour: s'il faut fortir, jamais les domeftiques ne feront plus occupés. Soufrira-t-il que fa femme aille de ruë en ruë vifiter les freres, & dans les plus pauvres maifons? Qu'elle fe leve d'auprés de lui pour affifter aux affemblées de la nuit ? Souffrit-il tranquillement qu'elle découche à la folemaité de pâques? La laiffera-t-il aller fans foup

Con

çon à la table du Seigneur, fi décriée parmi eux ? Trouvera t-il bon qu'elle fe gliffe dans les prifons, pour baifer les chaînes des martyrs? Qu'elle lave leurs pieds, qu'elle leur offre avec empreffement à boire & à manger: qu'elle penfe aux abfens & qu'elle en foit occupée ? S'il vient un frere étranger, comment fera-t-il logé, dans une maison étrangere? S'il faut donner quelque chofe, le grenier, la cave, tout sera fermé.

Quand même le mari payen confentiroit à tout: c'est un mal, d'être obligée à lui faire confidence des pratiques de la vie chrétiene, Vous cacherés-vous de lui en faisant le figne de la croix, fur vôtre lit, sur vôtre corps; en fouflant, pour chaffer quelque chofe d'immonde: vous levant même la nuit pour prier? Et ne croira-t-il pas que c'est quelque operation magique? Ne faura-t-il point ce que vous prenés en fecret, avant toute nourriture? & s'il fait que c'eft du pain; ne croira-t-il pas qu'il est tel que l'on dit ? Tertullien parle de l'euchariftic. Les chrétiens l'emportoient dans leurs maifons, pour pouvoir communier tous les jours: & on voit ici que dès-lors on communioit à jeun, & fouvent fous la feule efpece du pain. Les payens difoient que ce pain étoit trempé dans le fang d'un enfant : & le fecret avec lequel on le gardoit, leur faifoit foupçoner du malé fice.

Il continue de montrer à fa femme les in-de conveniens, de demeurer dans une maison pleine de fuperftitions payenes, & d'affifter à des feftins prophanes. Que chantera-t'elle avec fon mari? elle entendra quelques chansons de theatre, ou de cabaret. Îl n'y aura ni mention de Dieu, ni invocation de J. C. ni lecture des écritures, pour nouirir la foi: ni benédiction divi

X 1

ne.

c. 7.

ne. C'étoit les pires d'entre les payens, qui pre noient des femmes chrétienes: & c'étoit les plus foibles chrétienes, qui les cherchoient. Les femmes riches, pour fatisfaire à leur vanité & à leur luxe: pour avoir une chaife, des porteurs de belle taille, des mulles : ce qu'un chrétien même riche ne leur auroit peut-être pas donné.

Il conclud, en reprefentant le bonheur d'un mariage chrétien. L'églife en fait le traité, l'oblation le confirme, la benediction en est le seau, les anges le raportent au Pere celefte, qui le ra-tific. Deux fideles portent ensemble le même joug: ils ne font qu'une chair & un efprit: ils prient enfemble, ils fe profternent ensemble, ils jeûnent enfemble, ils s'inftruisent & s'exhortent l'un l'autre ils font ensemble à l'église & à la table de Dieu: dans les perfecutions, & dans le foulagement. Ils ne fe cachent rien & ne s'in-commodent point l'un l'autre. On vifite librement les malades. On fait l'aumône fans contrainte. On affifte auffi aux facrifices fans inquiétude. Ils chantent enfemble les pfcaumes & les hymnes: ils s'excitent à louer Dieu. On void par ces exemples quelle étoit la vie ordinaire. des chrétiens.

Em du premier tome,

TABLE

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DES MATIERE S.

Α

BILIUS évêque d'Alè-

A andrie.

246
Abftinence du fang ordonnée
aux fidelles.
57.58
Adrien empereur. 305. Sa
lettre en faveur des Chré-
tiens. 313. Lieux faints
profanez par fes ordres.
316. Sa mort. 328.329
Agab prophete. 41. prédit la
prife de S.Paul.
Agape.
87

Agrippa roy de Juifs. 21.22.

Eft meprifé à Alexandric.

24. 25. Ce qu'il fait à Ro-

me pour les Juifs. 33.34.

35. Rend fervice à l'empe-

reur Claude. 39. Perfecu-
te les fideles. 41. Sa mort.

LII

49.50

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404.435

Alcibiade martyr.
419 Antiquité de la doctrine Chré-

Tibere Alexandre gouver- tienne.

neur de Judée. 54.162 Fortereffe Antonia.

Alexandre Juif ouvrier en Antonin le pieux, empereur.

112

329.

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