ÉPITRE DE M. PEZA Y A M. COLAR DE A U. UEL Myrte heureux, quel bofquet fombre Prête la fraîcheur de fon ombre A ta Mufe amante des bois ? Que j'aime ta Mufe Bergère! De toute parure étrangère. Et la cadence, & la molleffe De ces vers pleins de volupté, Que laiffe échapper ta pareffe: Ton fléxible & brillant génie, Aux vertus, dont ton cœur fait choix, Dès qu'on te lit, il faut qu'on t'aime. Moiffonner quelques fleurs nouvelles. Ab! Ah! loin de toi cet art honteux Abeille induftrieufe & fage, Tu peux fucer dans le vallon, Combien j'applaudis à ton zèle, A l'amitié pure & fidèle! Les Protégés, les Protecteurs Sont mal venus chez les neuf Soeurs: Ah! point de vers fans la fanté ! Colardeau, les Mufes font femmes : Pour ces Divinités charmantes, Pour les Mortelles plus touchantes, Mais, alors, tu hous dois fans ceff Compte de tes heureux loifirs: Aux haleines des doux Zéphirs S'il faut que ta fanté renaiffe, Plus d'excufe pour ta pareffe: Tu dois ta Mufe à nos plaifirs. |