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interpretatione quintupla et historia critica Catoniana; Amsterdam, 1759, in-8°; -Veritas quadrata, theologica scilicet, physica, mathetica et philologica; Amsterdam, 1765, in-8°. Koenig a encore laissé quelques autres écrits, qu'on trouvera énumérés dans le tome VII du Lexikon de Meusel. E. G.

WHI, Nürnbergisches Gelehrten-Lexikon. —Nopitsch, Supplement zum Nürnberg. Gel-.Lexikon. Rottermund, Supplément à Jocher.

KOENIG (Samuel), mathématicien allemand, né en 1712, à Buedingen (comté d'Isenbourg), mort le 21 août 1757, à Zuilestein (Hollande). Fils du théologien Samuel-Henri Koenig, qui s'était fait une certaine réputation par ses nombreux travaux sur les langues orientales, et frère de Daniel Koenig, dont on cite les Tabulæ antiquorum Numorum, Mensurarum, Ponderum, etc. (Utrecht, 1756), il étudia les sciences sous Bernoulli, et vint ensuite dans la maison de la marquise du Châtelet, auprès de laquelle il resta trois ans en qualité de secrétaire particulier. On assure qu'il eut une grande part à la composition des ouvrages de cette femme célèbre. Plus tard il vécut tour à tour à Paris, en Suisse et en Hollande. Pendant son séjour à La Haye, où il occupa en 1749 la chaire de philosophie et de droit naturel, il eut avec Maupertuis une querelle qui fit sensation dans le monde savant il s'agissait du Principium minimæ quantitatis actionis, que Maupertuis se glorifiait d'avoir découvert, tandis que Konig en attribuait la découverte à Leibnitz. On trouve les

détails de cette affaire dans l'Appel au public que Koenig publia en 1752, dans les Maupertuissiana, recueil de tout ce qui a paru au sujet de cette querelle, et dans la revue allemande intitulée Neues Gelehrtes Europa, tome XIII, p. 26-75 et p. 260-272. Ami de Réaumur et de Voltaire, Koenig était attaché à l'Académie des Sciences de Paris en qualité de correspondant. Il appartenait aussi aux académies de Berlin, de Gættingue, de La Haye et à plusieurs autres sociétés savantes. De nombreux articles de lui sont insérés dans les Acta Eruditorum, dans les Mémoires de l'Académie de Berlin, dans les Feriæ Groninganæ d'Ingelhaudt, etc. La liste complète de ses écrits se trouve dans le Lexikon de Meusel, t. VII. .

R. L.

Rotermund, Supplément à Jöcher. KOENIG DE KOENIGSTHAL (GustaveGeorges ), publiciste allemand, frère du précédent, né le 30 avril 1717, à Altorf, mort le 8 janvier 1771. Après avoir étudié la jurisprudence à Iéna, il devint, en 1742, représentant de la ville de Nuremberg auprès de la chambre impériale de Wetzlar. Dans les années suivantes, il fut chargé des intérêts de plusieurs princes allemands, et l'empereur François lui accorda, en 1759, des lettres de noblesse. Ses principaux ouvrages sont Nachlese in den Reichsgeschichten bestehend in einer neuen Sammlung von ungedruckten Reichstagshandlungen unter

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der Regierung Friedrichs III (Recueil d'actes inédits des diètes impériales tenues sous le règne de Frédéric III); Francfort, 1759, in-4° : ces actes vont de l'an 1452 jusqu'à 1474; Corpus Juris Germanici publici ac privati hactenus ineditum e bibliotheca Senkenbergiana; Francfort, 1760-1766, 2 vol. in-fol.; recueil de coutumes suivies au moyen âge dans divers lieux de l'Allemagne; le tome 1er contient d'abord une longue préface de Senkenberg, et ensuite Jus Cæsareum sive Kaiserrecht; Ordo judiciarius juris provincialis, sive Richsteig-Landrecht; Ordo judiciarius juris feudalis, sive Richtsteig Lehnrecht; Grashofii Syllabus vocum obscurarum in Jure cæsareo et Ordine judiciario occurrantium; Collectio diplomatica de rebus civitatum et colonariis ad illustrationem Juris cæsarei, scitum Friyaviorum sub Ruperto anno 1405; Reformatio Judicii secreti WestOrdiphalici summa sedis Tremoniensis; natio judicialis Hassiana anni 1445; Liber Judiciarius qualis in Austria obtinebat. Le tome II comprend Speculum Suevicum, cum Commentario H. von der Lahr; Auctor vetus de beneficiis, cum commentario H. von der Lahr; Jus provinciale Alemannicum; Glossarium et Index amplissimus latino-germanicus ac germanico-latinus, in Speculum Alemmannicum civile et feudale per H. von der Lahr; Mnemosynon Colosseum in honorem Cameræ imperialis Wetzlarix florentis, ex fastis antiquæ lectionis in tabulas chronologicas redactum; Wetzlar, 1768, in-folio: ce livre contient des détails sur la chambre impériale et sur les magistrats qui la composaient. Koenig a encore écrit de nombreux Mémoires et Factums en faveur de plusieurs villes et de quelques princes; on les trouve énumérés dans le tome VII du Lexikon de Meusel. E. G.

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Hirsching, Histor. liter. Handbuch. Will, Nürnbergisches Gelehrten-Lexikon. — Nopitsch, Supplément zum Nürnberg. Gelehrten-Lexikon.

KŒNIG (Frédéric), mécanicien allemand, né le 17 avril 1775, à Eisleben (Saxe prussienne), mort le 17 janvier 1833. A l'âge de quinze ans, il entra comme apprenti dans l'imprimerie Breitkopf à Leipzig. Son apprentissage fini, il employa le peu de bien que sa mère lui laissa en mourant pour fonder une librairie dans sa ville natale. Son commerce ne réussit pas, et il alla successivement travailler de son état à Vienne, à Saint-Pétersbourg et à Londres, où il arriva en 1806. Préoccupé de l'idée de remplacer la presse à bras par une machine, il avait étudié d'abord les mathématiques et la mécanique, puis il avait essayé de construire une presse mécanique; mais en Allemagne et en Russie on regarda son idée comme inexécutable, et il n'y trouva pas d'appui. Plus heureux à Londres, il fit en 1807 un traité avec l'imprimeur Th. Bensley, qui consentait à faire toutes les avances

de fonds pour exécuter la machine dont il avait tracé le plan et prendre les brevets nécessaires pour s'en assurer la propriété. Plus tard, les imprimeurs Richard Taylor et Georges Woodfall, de Londres, entrèrent dans l'association. On prit alors divers brevets et on construisit plusieurs machines. Le premier brevet, du 29 mars 1810, est pour une presse imprimant au moyen de deux plateaux placés horizontalement comme dans la presse à bras. En avril 1811 on imprima avec une machine de cette espèce une feuille de l'Annual Register pour 1810. Le second brevet, daté du 30 octobre 1811, avait pour objet la presse simple à cylindre; le troisième brevet, daté du 23 juillet 1813, indiquait plusieurs perfectionnements à cette machine, qui donnait des résultats si satisfaisants que J. Walter, propriétaire du Times, commanda aussitôt à la société deux doubles machines, qu'il fit disposer avec une machine à vapeur dans Printing-HouseSquare, et le 29 novembre 1814 elles tirèrent le Times pour la première fois. Un article placé en tête du journal de ce jour-là portait l'invention à la connaissance du public. On vit ensuite se succéder rapidement divers perfectionnements importants basés sur les principes décrits dans le quatrième brevet du 24 décembre 1814, relatif aux moyens d'obtenir d'un seul coup une feuille imprimée des deux côtés. Les cylindres de ces machines étaient en bois; l'encre se distribuait sur les caractères à l'aide de rouleaux composés d'une matière élastique. On pouvait tirer 1,000 feuilles à l'heure en moyenne. Une machine de ce genre fonctionnait dès le mois de février 1816 dans les ateliers de Bensley et fils à Londres, et le premier livre complétement tiré à la mécanique fut la seconde édition de la traduction anglaise des Éléments de Physiologie de Blumenbach par Elliotsson. Des diffcultés étant survenues entre Koenig et ses associés Bensley et autres, il s'en retourna en Allemagne avec son ami Bauer, qui l'avait fidèlement aidé dans toutes ses recherches. Tous deux s'associèrent, et, secondés par le roi Maximilien I de Bavière, ils montèrent dans l'ancienne abbaye de prémontrés d'Oberzett, près de Wurtz bourg, une usine pour la construction des presses mécaniques et des machines pour fabriquer le papier continu, avec les ateliers accessoires, tels qu'une fonderie de fer. Bientôt ils fournirent des machines à imprimer à toute l'Allemagne. Après la mort de Koenig, Bauer continua les opérations de la société, qui, en 1853, avait déjà construit plus de quatre cents machines. J. V. Conversations-Lexikon.

KOENIG (Jean-Gérard), botaniste livonien, né en 1728, mort à Tranquebar, le 31 juillet 1785. Ayant terminé ses études et pratiqué pendant quelque temps l'art pharmaceutique, il vint en Suède, où les leçons de Linné et de Wallerius fortifièrent en lui le goût de la botanique et de la médecine. Chargé par le gouvernement da

nois de faire une excursion scientifique dans l'tle de Bornholm, et envoyé plus tard en Islande, il rapporta de ces voyages une riche collection de plantes rares. En 1785 il explora les Indes orien tales, et avait déjà parcouru les deux presqu'îles, lorsqu'au moment où il se préparait à passer dans le Thibet, la mort le surprit. Linné, en reconnaissance des services rendus à la science par Koenig, lui consacra un genre de plantes (kænigia) de la famille des polygonées. La relation de son voyage en Irlande se trouve dans les Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Berlin. Retzius, de Lund, dans ses Observationes Botanica, a fait connaître quelques-unes des plantes nouvelles que Konig avait rapportées de ses voyages. On n'a de ce savant qu'un écrit imprimé De indigenorum Remediorum ad Morbos cuivis regioni endemicos expugnandos Efficacia; Copenhague, 1773. Mais il laissa des manuscrits précieux, qui ont servi à la publication de plusieurs ouvrages de botanique. Dr L. Biographie Médicale. Rotermund, Supplément à Jöcher. - Intelligenz Blatt fuer Literatur und Kunst; Leipzig, 180, no 31, p. 489.

* KŒNIG (Henri-Joseph), littérateur allemand, né à Fulda, le 19 mars 1790. Copiste à la mairie de sa ville natale, il se fit connaître par quelques travaux littéraires qui lui valurent la protection du ministre Benzel-Sternau, et le firent nommer secrétaire des finances à Hanau. Il occupa cette place depuis 1819 jusqu'en 1835, et siégea dans cet intervalle deux fois à l'assemblée des états de la Hesse. Lors du mouvement révolutionnaire de 1848, il fut de nouveau nommé député. M. Koenig débuta en 1829 dans la carrière des lettres, par les écrits qui ont pour titres: Rosenkranz eines Katholiken (Rosaire d'un Catholique), Francfort, 1829, et Der Christ baum des Lebens (L'Arbre de la Vie), ibid., 1831, ouvrages dans lesquels il attaquait le clergé d'une manière tellement vive qu'ils furent mis à l'index à Rome. Il puba dans la suite plusieurs travaux politiques, qui n'ont cependant qu'un intérêt d'actualité, et un assez grand nombre de romans et de drames qui lui ont valu la réputation d'un des bons écrivains de l'Allemagne contemporaine. Ses principaux ouvrages sont: Otto III, tragédie; Leipzig, 1836; Die hohe Braut (La noble Fiancée ), roman; Leipzig, 1833, 2 vol.; 2e édition, 1844; Die Waldenser (Les Vaudois), roman; ibid., 1836, 2 vol.; William's Dichten und Trachten (Tendances et Pensées intimes de William); Hanau, 1839, 2 vol.; 2o édit., sous le titre William Shakspeare; Leipzig, 1850, 2 vol. Ce roman, résultat d'études sérieuses, passe pour le chef d'œuvre de M. Koenig; Deutsches Leben in Deutschen Novellen (Nouvelles tirées de la Vie allemande ); Leipzig, 1842-1844, 2 vol.; Eine Fahrt nach Ostende (Un Voyage à Ostende); Leipzig, 1845;

Die Clubisten von Mainz (Les Clubistes

de Mayence) excellent roman historique, le,
meilleur, dit le Conversations-Lexikon, que
possède la littérature de l'Allemagne contem-
poraine; Leipzig, 1847, 3 vol.;- Haus und
Welt (La Maison et le Monde); Brunswick,
1852, 2 vol.: ce roman traite de la vie de
Georges Forster, et peut être considéré comme
le complément historique des Clubistes de
Mayence.
R. L-U.

Conv.-Lex.

occupait la Bohême. Les Impériaux perdirent la
bataille de Chotusitz, près Czaslaw, le 17 mai; la
paix fut conclue, et Koenigseck alla en Bavière.
Il était de retour à Vienne le 15 décembre, lorsque,
sur les instances du roi d'Angleterre et des états
généraux de Hollande, il fut chargé du com-
mandement en chef de l'armée alliée dans les
Pays-Bas; il le partagea volontairement avec le
duc de Cumberland. Parti le 13 février 1745, il
commandait un corps de 6,000 Autrichiens à la
bataille de Fontenoy, et retourna ensuite à Vienne,
où il fut noinmé ministre de conférence. J. V.
Hirsching, Histor. liter. Handbuch.-OEsterreichische
national Encyklopædie. Botta, Storia d'Italia.
Muratori, Annali.
Comentarios.
Campo Raso
Frédéric 1, Hist. de mon temps. Sismondi, Hist. des
Franç., XXVIII.

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KŒNIGSHOVEN (Jacques-Twinger), chroniqueur allemand, né à Strasbourg, en 1346, mort dans cette ville, le 27 décembre 1420. II appartenait à l'ancienne famille des Konigshoven, dont plusieurs membres firent partie des conseils de la ville de Strasbourg dès le commencement du treizième siècle. En 1382 il entra dans les ordres, et fut pourvu peu de temps après de la cure de Drusenheim; ensuite il devint vicaire général, notaire apostolique et chancelier de l'évêque de Strasbourg. En 1393 il obtint un canonicat à l'église de Saint-Thomas. Il avait rédigé en latin une Chronique du Monde, extraite principalement des écrits de Vincent de Beanvais et de Martin Polonus; cette chronique est restée inédite. Schoepflin avait l'intention de la publier dans ses Rerum Alsaticarum Scriptores. Konigshoven l'avait lui-même traduite en allemand, en ý joignant beaucoup d'additions; l'autographe de cette traduction existe à la bibliothèque de Strasbourg. Les trois premiers chapitres en furent publiés à Augsbourg, petit in-fol., en 1474 selon Braun, en 1477 selon Oberlin; une édition complète en fut donnée par Schilter; Strasbourg, 1698, in-4°, avec notes. Cette chronique, qui va jusqu'à l'an 1386, est d'une très-grande importance pour l'histoire de la ville de Strasbourg. Konigshoven avait aussi rédigé un Glossarium Latinum avec des interprétations en allemand; Scherz en a extrait beaucoup d'articles, et les a publiés dans son Glossarium Germanicum medii ævi. E. G.

KŒNIGSECK ( Lothaire - Joseph - Georges, comte DE), feld-maréchal autrichien, né en 1673, mort le 8 décembre 1751. Son père, mort le 15 février 1694, avait été vice-chancelier de l'Empire. Destiné à la carrière ecclésiastique, le jeune Koenigseck entra de bonne heure dans la maison des jésuites à Besançon. A seize ans il était chanoine de Saltzbourg, et bientôt le pape Innocent XII le prit pour chambellan. Mais, entraîné par goût dans la carrière des armes, il se rendit à l'armée impériale alors en Hongrie, et y entra en 1692 comme capitaine de ca. valerie. Passé dans l'infanterie après la paix, il fit dans cette arme la campagne du Rhin en 1702, et celle d'Italie en 1703. Chargé du commandement de Mirandola, comme major général, il fat bloqué dans cette place et forcé de se rendre après une résistance de quelques semaines. Nommé lieutenant général en 1708, il commanda pendant quatre ans à Mantoue. Il se rendit ensuite dans les Pays-Bas, en qualité de gouverneur général. Il resta à Bruxelles jusqu'en 1717; l'année suivante il vint en ambassade à Paris, puis il fut envoyé à Varsovie, où il se trouvait lorsqu'il fut créé feld-maréchal et conseiller intime. Il alla ensuite occuper la Valachie, et fut plus tard envoyé comme ambassadeur extraordinaire à La Haye, puis à Madrid, où il eut une certaine influence sur la reine Élisabeth Farnèse. De retour à Vienne, il devint vice-président du conseil de guerre, et bientôt il reçut le commandement de l'armée d'Italie. Ayant surpris le duc de Broglie dans son camp de la Secchia, il le força d'abandonner ses retranchements, le 14 septembre 1734. Cinq jours après eut lieu la bataille de Guastalla, dans laquelle les Impériaux firent des pertes considérables. L'année suivante Koenigseck parvint avec peine à gagner les gorges du Tyrol par le Véronais. A la mort du prince Eugène de Savoie, en 1736, Koenigseck fut appelé à la présidence du conseil de guerre. En 1737 il fut envoyé en Turquie pour réparer les KŒENIGSMANN (André-Ĺouis), savant dafautes qu'avait commises le comte de Seckendorf; nois, né le 12 février 1679, à Slesvig, mort le mais le mal était si grand qu'il ne put déployer 4 juillet 1728, à Copenhague. Après avoir suivi ses talents que dans les négociations, et la paix les cours de l'académie de Kiel, il y enseigna fut conclue. En se démettant des fonctions de la philosophie (1709), passa quatre ans plus président du conseil de guerre, il reçut le titre tard au gymnase d'Osnabruck en qualité d'insde premier gouverneur de la cour. Après la pecteur, et abandonna en 1716 l'enseignement mort de l'empereur Charles VI, Marie-Thérèse pour aller exercer à Hagen le ministère évangémaintint Koenigseck dans ses dignités, et y ajoutalique. Appelé en 1725 à Copenhague, il y remcelle de grand écuyer. En 1742 il partit avec le plit les fonctions de pasteur à l'église de la garprince Charles combattre le roi de Prusse, qui nison. On lui doit un grand nombre de mémoires

Oberlin, De Jacobo Twingero Regiovillano, vulgo Jacob von Koenigshoven; Strasbourg, 1789, in-4°. Archiv der Gesellschaft für ættere deutsche Geschichtskunde, t. III, p. 254.

relatifs à la théologie, à la philosophie et à l'his-
toire; nous citerons: Dispositio de Friderico
Anobarbo imperatore ab Alexandro III pon-
tifice pedibus non calculato ; Kiel, 1701, in-4°;
· An Aristoteles doctrinæ moralis demons-
trationem in incerto statuerit? ibid., 1706,
in-4°; - De Rerum moralium Demonstratio-
ibid., 1707, in-4°;
ritmus;
De Origine Lite-
rarum apud Germanos; ibid., 1707, in-4°;
De Literarum amatoriarum apud veteres Ger-
manos Ignoratione; ibid., 1709, in-4°; — Ani-
madversiones Homileticæ; ibid, 1711, in-4°;
De Amore Dei puro et mercenario; ibid., 1813,
in-4°;
De Meritis nostratium in studium
Prodromus
mythicum; Osnabruck, 1714; -
Clavis propheticæ; Kiel, 1712, in-4° ; — Spe-
cimen Recreationum Osnabrugensium de con-
sensu parabolarum Virgilianarum cum sym-
bolis Hebræorum et Ægyptiorum; Osna-
bruck, 1716, in-4°.

K.

f. Langemack, Vie de Kanigsmann; Kiel, 1726. Rotermund, Allgemeines Gelehrten Lexikon (Supplément à Jöcher ).

KŒNIGSMANN ( Bernard-Louis), érudit danois, fils du précédent, né à Schoenefeld (Holstein), mort le 24 avril 1835, à Vees, près de Flensborg. Après avoir étudié à Altona et dans ies universités allemandes, il fut reçu docteur en philosophie, et embrassa en 1784 la carrière du professorat: il passa quarante années au collége de Flensborg, dont il fut recteur: En 1824

se retira au village de Vees, où il mourut. Très-versé dans la connaissance de l'antiquité, i avait été proclamé par Wolf le second latiniste de l'Allemagne (Wolf se plaçait au premier rang). On a de lui: Humanitatis Officia inter se mutuisque officiis conjuncta; Altona, 1772;- De Fontibus Commentariorum sacrorum qui Lucæ nomen præferunt, deque eorum consilio et ætate; ibid., 1796; inséré aussi dans la Syll. comment. theolog. de Pott et Ruperti; Narratio Manethoniana de regibus pastoribus vindicata; ibid., 1799; — De Navigationis Salomoniæ terminis, Tharsisa atque Ophira, recte constituendis; ibid., 1800, opuscule qui, ainsi que les deux précédents, se retrouve dans les Commentaria Societ. Philol. Histoire Lips. de Beck, t. Ier, 4° part. ;

De

du College de la ville établi à Flensborg;
Slesvig, 1800-1807, 4 part.; De Geographia
Aristotelis; ibid,, 1803-1805, 6 part.;
Atate carminis epici quod sub Orphei no-
mine circumfertur; ibid., 1810; De Pra-
vitate sæculi Noachici; ibid., 1812;
vero Pharsali situ veraque origine et cursu
Apidani atque Enipei; ibid., 1819, etc. K.
Rotermund, Suppl. à Jöcher.

De

KOENIGSMANN (Othon-Louis), théologien danois, frère du précédent, mort le 6 janvier 1760. Il exerça le ministère évangélique à Schoenefeld et à Suderau, devint assesseur du consistoire de Munsterdorf, et professa au collège de

--

cette ville. La plupart de ses écrits sont relatifs à
l'exégèse biblique ou à la philologie sacrée ; nous
n'en citerons que Specimen primum vocum
suppressarum seu ellipticarum locutionum
in libri I Samuelis cap. I; dans la Hamburg.
vermischten Bibliothek, t. II; - Danus inter-
pres, sive Observationes selectæ philologico-
criticæ et exegeticæ ad librum Geneseos, etc.,
3 part.; dans la Nova Biblioth. Lubecensis,
t. V, VI et VII; le même travail
paru en alle-
mand: Kritisch exegetische Beitræge; Ham-
K.
bourg, 1758.

Meusel, Lexikon, VII. - Rotermund, Suppl. à Jöcher.
KOENIGSMARK (Jean-Christophe, comte
DE), général suédois, né en Allemagne, le 25 fé-
vrier 1600, mort à Stockholm, le 20 février 1663.
Il commença sa carrière militaire dans l'armée
autrichienne, et en 1630 il passa au service du
roi de Suède Gustave-Adolphe, qui l'employa
dans plusieurs occasions importantes. Après la
mort de Gustave, Konigsmark fut envoyé contre
les Impériaux en Westphalie. En 1641 Banier
lui donna la mission d'aller auprès de l'armée
française demander sa jonction avec les troupes
suédoises; mais en apprenant la mort de Banier
Konigsmark rejoignit l'armée suédoise, battit les
Autrichiens à Wolfenbuttel, et s'établit dans une
position avantageuse. Les soldats voulurent se
livrer au pillage, et se mutinèrent. Konigsmark
parvint à les faire rentrer dans le devoir et à les
maintenir jusqu'à l'arrivée de Torstenson. Celui-
ci reprit activement les opérations militaires.
Konigsmark servit sous lui, enleva quelques
places importantes, et se distingua dans plusieurs
combats. Il poursuivit les Impériaux en West.
phalie, en Saxe, entra en Bohême, et s'empara de
Prague en 1648. Il y fit un riche butin; il envoya
en Suède quelques objets précieux, notamment le
Codex argenteus d'Ulphilas, qui se trouve en-
core à Upsal. A la paix, Konigsmark fut nommé
gouverneur des duchés de Brême et Verden,
cédés à la Suède. En 1650 il assista au couron-
nement de Christine à Stockholm. A cette occa-
sion il reçut le titre de comte, et fut élevé à la di-
gnité de feld-maréchal. Il accompagna Charles-
Gustave en Pologne; mais un acte de trahison
le fit tomber dans les mains de l'ennemi, et il
resta plusieurs années prisonnier à Dantzig. Il
recouvra sa liberté à la paix d'Oliva, et reprit ses
fonctions de gouverneur des duchés de Brême et
de Verden. En 1662 il revint à Stockholm, où
J. V.
il mourut.

Eterna gloria Magni Joan.-Christ. Konigsmarkii, herois, comitis, belliducis, senatoris, gubernatoris, etc.; Holm, 1664, in-fol.- H. Blaze de Bury, Episode de l'Hist. du Hanovre : Les Kænigsmarks.

KŒNIGSMARK (Conrad-Christophe), comte de Westerwick et Stegholm, seigneur de Rottenburg et Neuhaus, etc., général suédois et hollandais, fils du précédent, fut tué le 11 novembre 1673, au siége de Bonn, où il commandait les Hollandais. Il fit dans sa jeunesse, à Strasbourg, une belle oraison sur la reine

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KÖNIGSMARK (Othon - Guillaume, comte DE), général vénitien, frère de Jean Christophe de Koenigsmark, né à Minden (Westphalie), le 5 janvier 1639, mort le 25 septembre 1688. Ses études achevées en Allemagne, il voyagea en France, en Italie, en Espagne et en Portugal, et servit sous le comte de Schomberg. En 1661 il fut envoyé par la cour de Suède comme ambassadeur près du roi d'Angleterre Charles II, puis auprès de diverses cours allemandes, enfin en France, où il demanda l'autorisation de suivre Turenne. Il assista au siége de Maestricht et à la bataille de Seneff, où il montra des talents militaires. Louis XIV le fit maréchal de camp, et lui donna une épée d'honneur. Charles XI le rappela, et le fit combattre en Allemagne ; mais, mal secondé, il ne put préserver les possessions suédoises d'une invasion. Après la paix le roi le nomma gouverneur de la Poméranie. Koenigsmark fit ensuite une campagne contre les Turcs, en Hongrie, et en 1686 il entra au service de la république de Venise comme généralissisme. Il battit les Otomans en Morée, au passage des Dardanelles, et s'empara d'Athènes : une bombe lancée sur cette ville fit sauter une partie du Parthénon en tombant sur une poudrière que les Turcs avaient établie dans ce magnifique édifice. Une expédition fut décidée contre Négrepont, malgré ses avis. Atteint d'une fièvre ardente, il sucomba peu de temps après. Sa femme, qui l'accompagnait partout, fit transporter son corps à Stade, où il fut inhumé. Le sénat de Venise lui consacra un monument sur lequel on grava cette inscription : Othoni Wilh. a Kænigsmark, terrest. copiarum contra Turcas præfecto, semper victori. Konigsmark était un homme très-instruit. Il faisait des vers, et a laissé en allemand un recueil d'hymnes sacrées, imprimées à Stockholm en 1682. On a en outre de lui une Oratio de detrimentis, quæ Respublicas viris literatis defectas sequuntur, et un Voyage de Madrid à Lisbonne, fait avec de Chouppes, traduit en français sur le manuscrit espagnol, et inséré dans le Journal du Voyage d'Espagne; Paris, 1669, in-4°. J. V. Adelung et Jöcher, Gel.-Lex. Neues Westphæi. Magaz., VIII, 1791, p. 315-817. H. Blaze de Bury, Les Kanigsmarks. Comte Léon de Laborde, Athènes depuis le quinzième siècle.

KŒNIGSMARK ( Philippe-Christophe, comte DE), seigneur suédois, célèbre par sa fin tragique, fils de Conrad-Christophe, né vers 1640, mort le 1er juillet 1694. Colonel au service de Suède, il arriva à la cour de Hanovre vers 1662. Le prince électoral, qui devait plus tard régner sur la Grande-Bretagne sous le nom de Georges I, était marié à sa cousine germaine Sophie-Dorothée, fille du duc de Zell. Cette princesse était jolie, et les premières années de son mariage avaient été heureuses; mais le sombre caractère

de son époux avait fini par l'emporter sur l'amour et par le rendre jaloux à l'excès. Beau et bien fait, spirituel et empressé, Konigsmark inspira bien vite de l'ombrage au prince et de tendres sentiments à la princesse. Celle-ci était trop malheureuse pour ne pas accueillir avec sympa. thie les marques d'attachement que lui donnait Konigsmark, et bientôt elle partagea assez sa passion pour consentir au projet qu'il avait conçu de l'enlever et de l'emmener en France, où elle eût embrassé le catholicisme. Mais le mari faisait épier les deux amants; lorsqu'il connut leurs relations, il donna l'ordre de frapper le comte. Un soir que Konigsmark sortait secrètement de l'appartement de la princesse, avec laquelle il venait de disposer leur fuite, il fut assailli dans un corridor du château par quatre bandits qui, selon quelques historiens, le poignardèrent sans qu'il eût le temps de tirer son épée, et allèrent jeter son cadavre dans un égout. Suivant d'autres historiens, les quatre sbires se seraient contentés de désarmer le comte, et l'auraient conduit devant l'époux outragé, qui l'aurait fait jeter tout vivant dans un four chaud. Saint-Simon adopte cette dernière version. Palmblad a publié : Briefwechsel des Grafen Kœnigsmark und der Prinzessin Sophie-Dorothea von Celle (Correspondance du comte de Koenigsmark et de la princesse Sophie-Dorothée de Celle); Leipzig, 1847 : d'après un manuscrit conservé en Suède dans les archives de la famille de Loewenhaupt, alliée à celle des Koenigsmark. L. L-T.

H. Blaze de Bury, Épisode de l'histoire du Hanovre : Saint-Simon, Les Konigsmark; Paris, 1856, in-8°. Mémoires. Conversations-Lexikon.- Dict, de la Conversation.

KŒNIGSMARK (Marie-Aurore,comtesse DE), célèbre maîtresse d'Auguste II, roi de Pologne et électeur de Saxe, sœur du précédent, née vraisemblablement à Stade, vers 1670, morte à Quedlimbourg, le 16 février 1738. Elle dut à peine connaître son père, Conrad-Christophe comte de Konigsmark, tué à Bonn, en 1673. Sa mère, fille du feld-maréchal suédois Wrangel, était une femme distinguée. Elle se retira à Hambourg avec ses enfants, et s'occupa oxclusivement de leur éducation. Aurore unit de bonne heure de grands charmes physiques à de rares facultés intellectuelles. Elle était encore dans l'adolescence lorsqu'elle perdit sa mère. La subite disparition de son frère fut le motif d'un voyage qu'elle entreprit à Dresde, et qui décida de sa destinée. Le comte de Koenigsmark avait laissé une fortune assez considérable dont héritaient ses deux sœurs, l'une mariée au comte de Lowenhaupt et résidant à Hambourg, l'autre, MarieAurore, non mariée, et demeurant avec sa sœur aînée depuis la mort de leur mère. Une partie de la fortune du comte était entre les mains des banquiers de Hambourg, qui refusaient de s'en dessaisir, sous le prétexte qu'on ne leur présentait pas l'acte légal de son décès. Aurore résolut

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