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OBSERVATIONS fur l'art de la fayancerie, par
M. Bofc d'Antic,
ÉPIGRAPHE pour le bâtiment de la fontaine
minérale de Bourbonne-les-Bains,par M. Juvet,

354

DISCOURS de remerciment, par M. François,

355

VERS à M. le Marquis du Terrail, fur le lot confidérable qu'il a gagné à la loterie de la Compagnie des Indes, par M. de Ruffey', 361 LE RÉVEIL indifcret, par M. Picardet l'aîné, 363 FABLE allégorique à S. A. S. Mgr. le Prince de Condé, Protecteur de l'Académie, par M. de de Ruffey, 365 MÉMOIRE fur les avantages que l'on peut retirer de la culture de la foyeuse, par M. Gelot, 367 MÉMOIRE fur l'inoculation, par M. Guenau, 375 REMARQUES fur le formica-leo, par M. Boulle

403

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mier, MÉMOIRE fur les phénoménes de l'air, dans la combuftion, par , par M. de Morveau, MÉMOIRE fur les Dieux propices, que les anciens nommoient proxumi, par M. Seguier, 439

Fin de la Table des Ouvrages.

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Ès que les Lettres & les Sciences eurent D franchi pour la feconde fois les alpes, elles fe répandirent avec affez de rapidité dans la France. La Bourgogne ne tarda pas à en fentir le prix. Vers le milieu du quinziéme fiécle, plufieurs Bourguignons ( 1 ) se distinguerent par

(1) Raoul Lefebvre, Chapelain de Philippe-le-Bon, Auteur des Hiftoires troyennes & de quelques autres ouvrages. Pierre Michault, Secretaire du Comte de Charolois, Poëte & Orateur.

Olivier de la Marche, Officier de la Maison des Ducs Philippe-le-Bon & Charles-le-Téinéraire, Hiftorien & Poëte. Pierre Bonfeal, Confeiller du Parlement de Beaune, excellent Jurifconfulte.

Ce dernier étoit né à Dijon; Olivier de la Marche, en

a

leurs talents littéraires, & mériterent par leurs lumieres la confiance & les bontés de Philippe-leBon leur Souverain, & de Charles fon fucceffeur.

La révolution qui fuivit la mort de ce dernier de nos Ducs, ne ralentit pas les progrès que les Belles Lettres & les Sciences commençoient à faire en cette Province; elle ne fit au contraire que les hâter. L'établissement d'un Parlement dont les places ne furent données qu'au mérite, & la protection que François Ier. accorda aux Gens de Lettres & aux Savants, acheverent de faire connoître une autre fource de gloire, & intérefferent l'amour propre aux progrès des Lettres. Auffi vit-on paroître en cette Province dans le feizième fiécle un grand nombre d'Ecrivains : Dijon, en particulier, put se glorifier d'avoir été le berceau des Papillon (1), des Perard (2), des

Bourgogne. La patrie des autres eft incertaine; il eft à préfumer cependant qu'ils étoient Bourguignons.

On peut ajouter à ces preuves du goût des Bourguignons pour les Lettres, l'établiffement d'une Imprimerie à Dijon en 1490, par Pierre Metlinger.

(1) Almaque Papillon naquit à Dijon en 1487, & fut Valet de Chambre de François Ier. On a de lui plufieurs morceaux de poëfie fort eftimés.

(2) Benigne Perard mourut à Dijon fa patrie, en 1558; il a fait quantité de petites piéces fugitives en vers françois & bourguignons, dont Mr. de la Monnoie, bon Juge en cette matiere, faifoit beaucoup de cas,

Begat (1), des Tabourot (2), & de beaucoup d'autres Savants profonds ou Littérateurs agréables, dont les noms font confervés dans la Bibliothèque des Auteurs de Bourgogne (3).

Le Collége que Julien Martin (4) avoit fondé

(1) Jean-Agneau Begat étoit né à Dijon en 1523, & y mourut en 1572. Ses lumieres & fes talents lui mériterent laconfiance du Parlement de cette Ville, duquel il étoit Préfident. Il fut chargé de plufieurs députations & remontrances à faire au Roi. Il étoit du nombre de ceux qui furent choisis pour la réformation de la Coutume de cette Province, & donna à ce fujet plufieurs traités très-eftimės; mais fon zèle pour les intérêts de la patrie & fon application à des objets auffi férieux, ne l'empêcherent pas de badiner quelquefois avec les mufes; il a traduit Anacreon en vers françois.

(2) Etienne Tabourot, dont la plume ne refpecta pas toujours la pudeur, avoit beaucoup d'efprit & d'érudition. On a de lui différents morceaux de profe & de poëfie qui l'ont fait eftimer. Il étoit né à Dijon en 1549, & mourut dans la même Ville en 1590. On trouvera un mémoire fur fa vie dans le fecond ou le troifiéme volume de ce recueil.

(3) J'ai pris dans cet ouvrage la plus grande partie des notes précédentes, & l'on peut y avoir recours pour connoître plus particuliérement Jean Martin, Claude Turrin, Jean-Baptifte Ménétrier, Philippe de Villers, Etienne Bernard; François Juret, Prêtre; François Remond, Jéfuite; Leger Bontems, Béuédictin; Etienne Binet, Jéfuite; André Fremiot, Archevêque de Bourges; Jean Robelin, &c.

(4) Julien Martin, Prêtre du diocèfe d'Autun, fonda en 1531 fur la paroiffe St. Michel, un petit Collège pour y enfeigner la jeuneffe. On ne trouve aucunes traces de l'enfeignement des Belles Lettres avant cette époque; il est probable

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en 1531, n'avoit pas peu contribué à répandre le goût des Lettres dans cette Ville, & l'enseignement qui, à cette époque, étoit devenu public avoit fait éclorre des talents dont le germe ne fe feroit jamais développé fans ce fecours.

Le patriotisme éclairé de Mrs. Godran & Odebert (1), tous deux Membres du Parlement

qu'elles n'y avoient pas encore été enfeignées publiquement. Pierre Turel, célèbre par fes connoiffances & par les perfé. cutions qu'il a effuyées, en a été Principal. Ce Collége qui étoit dans l'emplacement que les Minimes occupent actuellement, fut ouvert jufqu'en 1599; mais il étoit devenu défert depuis que les exercices littéraires avoient commencé dans le Collége des Godrans : c'est ce qui détermina la Ville à y établir les Minimes. V. l'hiftoire de l'Abbaye de St. Etienne, pag. 212.

(1) Odinet Godran, Préfident & Garde des fceaux du Parlement de cette Ville, par fon teftament des 1er. Août 1580, & 3 & 9 Février 1581, inftitua pour fes héritiers la Société. Corps & College du nom de Jefus, que l'on nomme les Jefuites de la rue St. Jacques de Paris, & la Commune de Dijon conjointement & par indivis.... .voulant que fes biens & revenus fuffent adminiftrès par les Jéfuites, afin de bâtir, fonder & entretenir à Dijon un Collège qui feroit appellé le Collège des Godrans, où l'on enfeigneroit les Humanités & la Philofophie.

Ce Citoyen eftimable mourut le 11 Février de la même année. Les Jéfuites vinrent auffi-tôt prendre poffeffion de fa maifon où ils établirent leur Collége; ils la rebâtirent en entier, & commencerent à enfeigner fur la fin de l'année 1581.

Pierre Odebert, Préfident aux Requêtes du Palais, augmenta en 1648 cette fondation de quatre Profeffeurs de Théologie

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