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celles du crystal de roche, enfin toutes les variétés accidentelles qu'offrent les grottes les plus

rénommées.

DIFFÉRENTES espèces de matieres cotonneuses.

21 Juin

M. Picardet l'aîné a présenté à l'Académie des aigrettes des femences du grand Chamænérion, 1764 & M. Picardet puîné de pareilles aigrettes prifes fur les femences du peuplier noir femelle. La fineffe de ces aigrettes & leur foupleffe ont faitcroire à ces Meffieurs qu'on pourroit employer utilement l'une & l'autre de ces espèces de coton, foit en les filant après les avoir affociés à du chanvre ou du coton proprement dit, foit en les préparant pour les rendre propres à faire des chapeaux, des ouates ou du papier. Ils se font propofé l'un & l'autre de faire des effais en ce genre, & l'Académie les a invités à ne pas perdre de vue cet objet.

OUVRAGES LUS A L'ACADÉMIE fur des objets de Phyfique & d'Hiftoire naturelle, & imprimés feparément ou deftinés à l'être.

DISSERTATION fur le rapport qu'il y a entre les phénoménes du tonnerre & ceux de l'é

lectricité, qui a remporté le prix de l'Académie de Bordeaux en 1750, par M. Barberet.

Mémoire fur les causes qui font pousser le vin, qui a remporté le prix de l'Académie de Lyon en 1761. Par le même.

Mémoire fur la meilleure maniere de cultiver la vigne & de faire le vin, qui a remporté le prix de l'Académie de Befançon en 1761, non encore imprimé. Par le même.

Differtation fur la meilleure maniere d'amander les terres, rélativement à leurs qualités, qui a remporté le prix de Rouen en 1763, non imprimée. Par le même.

BELLES LETTRES

E T

BEAUX ARTS.

HEROISME DES FEMMES.

LES hommes louent dans les femmes, la, Août beauté, les graces, la douceur des mœurs, la 1762. politeffe du langage, un fentiment exquis qui les rend d'excellents juges en fait d'ouvrages de goût, Mais ils leur refusent prefque toujours les difpofitions pour acquérir des sciences, la force d'efprit néceffaire pour le gouvernement, & fur-tout la valeur. C'est une injuftice contre laquelle M. Bouillet s'éleve; & comme les exemples qui prouvent l'aptitude des femmes aux sciences & leur habileté dans le gouvernement, font trèsmultipliés & très-connus, il ne s'attache dans ce mémoire qu'à prouver leur héroïfme, leur valeur, par des faits bien décififs. Parmi ces faits, on fe • contentera de citer ceux qui ont illuftré Catherine Douglas, femme de Jacques Ier, Roi d'Ecoffe; Marulle, fille du Gouverneur de l'Ile de

Stalimene; & Jeanne Lainé, Heroine de Beau

vais.

Un des affaffins de Jacques Ier, Roi d'Ecoffe, enleve le verrouil de la porte de ce Prince pour. introduire dans fa chambre les conjurés. Cathe rine fon épouse met le bras dans le trou pour fervir de verrouil. Les affaffins n'entrent qu'après le lui avoir coupé. Elle court à son mari, le couvre de fon corps, & meurt percée des coups qu'on lui porte.

Au fiége de Cochino, connu anciennement fous le nom de Lemnos, Marulle bleffée à mort du même coup qui tue fon pere, descend de la muraille qu'elle défendoit, fond fur les Turcs, & les combat avec tant de valeur, qu'elle les oblige d'abandonner leur entreprise, & de remonter fur leurs galeres.

Les Bourguignons avoient affiégé Beauvais en 1472. Cette Ville alloit être emportée d'affaut. Jeanne Lainé fe met à la tête des femmes, court à la breche, foutient les efforts des affaillants, & contribue par fa valeur à faire lever le fiége.

Plufieurs Hiftoriens parlent de cette Héroïne fous le nom de Jeanne Hachette. Mais par les Lettres patentes de Louis XI, données à Senlis le 22 Février 1472, M'. Bouillet prouve qu'elle le nommoit Jeanne Lainé.

TABLEAU ALLÉGORIQUE.

Α

LA victoire remportée à Friedberg par Mon-, Avrik feigneur le Prince de Condé, a contribué à faire 1766. faire la paix de 1762. Ce fut dans les premiers inftants de cette paix que S. A. S. voulut bien fixer des regards paternels fur l'Académie. Mr. Venevault a cherché à perpétuer le fouvenir d'une grace fi infigne par un tableau en mignature de dix pouces de haut fur huit de large; & quoique ce tableau n'ait qu'un champ peu vafte, le Peintre y a raffemblé tout ce qui eft capable de caractérifer, & la grace que Monfeigneur le Prince de Condé a faite à l'Académie, & l'instant où elle a reçu cette grace.

Au centre de ce tableau & dans un plan un peu reculé, s'éleve une pyramide posée sur un piedestal chargé de trophées d'armes. Son fommet fe perd dans les nues, & fur une de ses faces on lit ces mots : bataille de Friedberg.

En avant de cette pyramide eft affife Minerve drapée à l'antique, le cafque en tête, & portant fur fon bouclier en médaillon, le bufte de Monfeigneur le Prince de Condé, cifelé en or. Deux petits génies jouent à fes côtés. L'un montre du doigt la devise de l'Académie, gravée sur une

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