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MM. de Ruffey & Picardet l'aîné qui les ont examinées & décrites, penfent que ces petites idoles compofoient le Laraire de quelque Payen qui les enterra dans le quatrième ou cinquième fiécle, temps où, à leur tour, ils étoient inquiétés au fujet de la religion.

Ces idoles étoient un Mars & une Pallas; l'on n'est pas d'accord fur la qualification de la troifiéme; M. de Ruffey croit que c'eft un Hercule, & M. Picardet penfe qu'elle figuroit un bon génie.

Cette idole haute de trois pouces est bien moulée. Son corps entiérement nu est très – élégant & bien mufclé. Les traits du vifage font beaux, & annoncent un jeune homme. Il a la tête tournée à droite, le bras droit recourbé & la main un peu élevée, dans laquelle il paroît qu'il y a eu quelqu'inftrument ou symbole. Le bras gauche eft mutilé.

La jufteffe des proportions de cette statue & la force qu'annonce le renflement des muscles, déterminent M. de Ruffey à la regarder comme représentant un Hercule. Ce qui engage M. Picardet à prendre cette idole pour celle d'un bon génie, c'est qu'elle a la bouche entre-ouverte comme celle d'une perfonne qui parle, & que dans la phyfionomie on voit quelque chofe de

foucieux

foucieux qui indique la follicitude où l'on devoit supposer ces génies tutélaires à l'égard des hommes qu'ils protégeoient.

Le Mars qui a trois pouces deux lignes de hauteur, eft absolument nud. Sa tête tournée à gauche eft armée d'un cafque furmonté d'un mufle de lyon, & qui a pour cimier un sphinx aîlé; la rouille a altéré les traits de fon visage. Son corps qui eft bien musclé, annonce la force, furtout par la largeur des épaules & par une taille courte & ramaffée. Son bras droit eft relevé & courbé de façon que la main fe trouve à la hauteur de l'œil. Cette attitude paroît celle d'un homme prêt à lancer un javelot, & l'on a lieu de préfumer que cette idole en tenoit un; car quoique fa main foit fermée, on y apperçoit un trou où ce javelot étoit placé, & les traces des foudures qui l'y tenoient attaché. Le bras gauche dont la main eft absolument fermée, eft étendu & un peu recourbé.

La Minerve plus petite que les deux autres & d'un ouvrage moins fini, n'a que deux pouces cinq lignes de hauteur. Elle est vêtue d'une longue tunique; porte une cuiraffe fur fa poitrine, & fur fes épaules une espèce de mante. Sa tête eft armée d'un cafque, dont le cimier, formé par des plumes qui s'écartent fur le devant & fe

f

réuniffent par derriere, fe termine en une pointe qui retombe fur les épaules.

Les bras de cette idole font nus; le gauche pend négligemment à fon côté ; le droit un peu relevé & courbé portoit probablement une pique ou quelqu'autre arme, ou peut-être un rouleau de papier. On voit encore dans fa main une portion de cylindre folide qui peut autorifer cette idée.

OUVRAGES De LittératURE lus à l'Académie, & imprimés féparément. Difcours où l'on prouve que la vraie philofophie eft incompatible avec l'irréligion, & qui a remporté le prix de l'Académie de Montauban en 1752. Par M. Fromageot..

Les Loix Eccléfiaftiques tirées des feuls Livres faints. Ouvrage imprimé à Paris en 1753, fans nom d'Auteur. Par le même.

Difcours où l'on fait voir que la corruption du goût fuit toujours celle des mœurs, & qui a remporté le prix de l'Académie de Montauban en 1753. Par le même.

Mémoires pour fervir à l'histoire de la vie &

des Ouvrages de M. Lenglet du Fresnois, imprimés en 1761. Par M. Michault.

Mémoire fur l'éducation publique avec le Prospectus d'un Collége formé fuivant les principes de cet Ouvrage, imprimé en 1764. Par M. de Morveau.

Traité de la formation méchanique des langues & des principes phyfiques de l'étymologie, imprimé à Paris en 1765. Par M. de Broffes.

Oraisons funèbres de la Reine d'Espagne & de la Reine de France, prononcées en 1766 & 1768. Par M. l'ancien Evêque de Troyes.

Difcours préliminaire d'un Ouvrage qui a pour titre, Obfervations fur les ufages des Provinces de Bresse, Bugey, Valromey & Gex, & fur plufieurs matieres féodales & autres, tant pour les Pays de Droit Ecrit, que pour les Pays coutu miers, imprimé en 1769. Par M. Perret.

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16 Déc.

+746.

MÉDECINE.

USAGE des énervations des muscles droits du bas-ventre.

LES énervations des muscles droits du bas-
ventre ont été l'objet de l'attention de plufieurs
phyfiologiftes. Les uns perfuadés qu'une fibre
courte a plus de force qu'une fibre longue,
croyoient que ces énervations étoient les tendons
de plufieurs petits muscles dont les droits étoient
compofés, & que ceux-ci en devenoient capa-
bles de produire un effet beaucoup plus grand

que
fi chacun d'eux n'avoit été qu'un seul mus-
cle. Les autres imaginant qu'un gonflement con-
fidérable devoit accompagner la contraction d'un
grand muscle, prétendoient que les énervations,
en multipliant les points de contraction, préve-
noient les inconvénients auxquels le gonflement
des muscles droits auroit donné lieu.

Mais lorsqu'on examine avec attention ces muscles, on voit que les énervations ne font fen

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