à la denfité du fluide en A, comme la quantité de pas matiere en B, eft à la quantité de matiere en A, ou comme 8 est à 1 ; mais en raifon compofée de la directe de ces quantitez, & de la raison inverfe des veritables volumes que le fluide élastique occupe de part & d'autre par fa dilatation. Ainfi la densité en B, est à la densité en 4, 8 I :: a86ab8a-8b. a-8b. ce qui fait une raifon plus grande que de 8 à 1. Mais par notre démonstration (art. 36.) les élafticitez font toujours proportionnelles aux veritables denfitez: donc la force de l'élafticité du fluide en B, eft à la force de l'élafticité en A, :: 8a-86. a—8b. c'est-à-dire, en plus grande raison que 8 à 1. & en general fi on introduit en B une quantité de fluide élastique n fois plus grande, que celle qui est en A, on aura l'élafticité en B, à l'élafticité en A, ::na-nb. a—nb>n. 1. & par tant en une raison plus grande que celle des denfitez aparentes. 38. On remarquera que quoique b foit plus petit que I a, lorfque l'air eft dans fon état naturel, & 15000 que par confequent il ne faffe pas une partie fenfible de a; cependant le nombre peut augmenter fi fort, que nb deviendra enfin fenfible par raport à a. C'eft ce qui fait que l'air extrêmement condenfé, a la force de fon reffort plus grande que ne femble l'exiger la denfité aparente: lorfqu'on dit donc que les élafticitez de l'air font proportionnelles à fes denfitez aparentes, cela ne doit s'entendre que des denfitez aparentes, mediocres ou moyennes, lefquelles ne different pas fenfiblement des denfitez veritables. 39. Nous ne connoiffons jufqu'ici que la chaleur & la con lenfation qui augmentent le reffort de l'air, j'ai confideré ces caufes feparément, & j'ai déterminé l'effet que chacune d'elles peut produire de fon côté. II ne fera pas difficile de déterminer prefentement l'effet que ces deux caufes produisent étant combinées enfem ble, lorfque l'une & l'autre vient à être changée. Nous avons prouvé que les differens degrez de chaleur caufent dans le même air des élafticitez, qui font comme les quarrez des intenfitez de la chaleur ; & que les differentes denfitez ( la même chaleur fupofée) font en fimple raison des élafticitez. On trouvera donc en compoTant ces deux raifons, que les élafticitez de deux volu mes d'air differemment chauds, & differemment denfes, font en raison compofée de la raifon doublée des chaleurs, & de la fimple des denfitez: verité qui a lieu tant que les denfitez aparentes ne different pas fenfi blement des veritables : je veux dire tant que la compreffion de l'air n'eft pas affez grande pour que la quantité de matiere ramaffée en une maffe, faffe une étenduë comparable à l'efpace où il est renfermé. 40. J'aurois pu tirer ici de mes principes, diverses confequences qui peut-être contribueroient à perfectionner l'ufage des Thermometres, & des Barometres. La matiere eft riche & d'autant plus curieufe, qu'il ne me paroît pas qu'on ait eu jufqu'à present des idées affez nettes fur la mesure du froid & du chaud ; & fi les Thermometres ordinaires marquent les variations qui arrivent à l'une & à l'autre de ces qualitez, c'est fans indiquer au jufte la proportion qui regne entre elles, ni combien l'air eft plus ou moins chaud en un tems qu'en un autre. Mais cette entreprise me meneroit trop loin, elle paffe les bornes que je me fuis prefcrites, & ce que Meffieurs de l'Academie exigent de moi. Content donc de me renfermer dans une explication probable de la caufe phyfiqué du reffort, je pourrai un jour leur faire part de mes meditations, fi cet Ecrit que j'ai l'honneur de leur presenter, a le bonheur de leur plaire, FIN. DES VAISSEA U X. PIECE QUI A REMPORTÉ LE PRIX DE L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES, Proposé pour l'année 1727, 1727, felon la fondation faite par feu M. ROUILLE' DE MESLAY, au Parlement. ancien Confeiller A PARIS, RUE S. JACQUES, Chez CLAUDE JOMBERT, au coin de la rue des Mathurins, à l'Image de Notre-Dame. M. DCC. XXVII. AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROI. |