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latrocinia: cædes multis locis repreffas, pacem totâ provinciâ conftitutam, neque folùm illa itinerum atque agrorum, fed multò etiam plura & majora oppidorum & fanorum furta & latrocinia effe depulfa. Remotam à fama, & à fortunis, & ab otio locupletum illam acerbiffimam miniftram

Prætorum avaritiæ calumniam : fumpta & tributa civitatum ab omnibus, qui earum civitatum fines incolant, tolerari æquabiliter: facillimos effe aditus ad te : patere aures tuas querelis omnium: nullius inopiam ac folitudinem, non modò illi populari.acceffu tribunali, fed ne domo quidem tuâ & cubiculo effe exclufam tuo: toto denique in imperio nihil acerbum effe, nihil crudele ; atque omnia plena clementiæ, manfuetudinis, humanitatis.

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dence on n'apprehende plus dans la Mifie la rencontre des Voleurs, & il ne fe commet plus d'affaffinats en une infinité d'endroits : toute la Province joüit d'une tranquillité parfaite : ce n'eft pas feulement à la Campagne, & fur les grands chemins qu'on ne voit plus de Scelerats; on les a encore bannis des Temples & des Villes où ils faifoient des vols & des brigandages encore plus frequens : les riches vivent maintenant fans allarmes ; ils ne craignent plus qu'on leur enleve leurs tréfors, depuis que leur réputation eft à couvert des traits de la calomnie cette cruelle miniftre de l'avarice des Préteurs. Les impôts que l'on met fur les Villes, fe diftribuent avec équité entre ceux qui habitent les lieux circonvoisins, & perfonne n'en murmure tout le monde a un libre accès auprès de vous: on vous trouve toujours prêt à écouter les plaintes des particuliers les malheureux à qui l'indigence ne laiffe aucune reffource, ont la liberté de vous expofer leurs miferes, non feulement aux affemblées publiques mais même dans votre

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36. Quantum verò illud eft beneficium tuum, quod iniquo & gravi vectigali Edilitiorum magnis noftris fimultatibus Afiam liberafti? Enim verò fi unus homo nobilis queritur palàm te, quod edixeris, ne ad ludos pecuniæ decernerentur, ducentics feftertium fibi eripuiffe; quanta tandem pecunia

pu

a Les Ediles étoient des Magiftrats qui avoient foin des Temples, des Theâtres, des Spectacles, & de tous les Edifices blics. Il y a eu dans la République Romaine trois fortes d'Ediles, 10. Les E diles Plebeiens, ainfi nommez parce qu'ils étoient de famille plébéienne, 2. Les Ediles Curules qui étoient Patriciens, & que l'on appelloit Curules, parce qu'ils avoient droit de fe faire porter dans une

chaife d'yvoire,qu'on nomme en latin Cella Curulis. Ces Ediles étoient chargez d'éxaminer les Livres; & les Comedies que l'on vouloit repréfenter. Enfin Jules-Cefar établit une troifiéme forte d'Ediles, appellez en latin Ediles Cercales, parce qu'ils avoient inspection fur les bleds, les vivres les marchandifes, & toutes les denrées. Rofin 1. 7. chap. 24.

b Un de ces Ediles fe plaint ouvertement

maifon, & jufque dans votre cabinet: enfin on n'éprouve dans la maniere dont vous gouvernés rien de dur rien de rebutant, votre douceur, votre clemence & votre humanité fe font fentir par-tout.

36. Quel fervice n'avez-vous pas rendu à l'Afie, en la délivrant des concuffions de nos a Ediles, malgrè les ennemis, que ce changement devoit nous fufciter. Un de ces b Ediles

que vous lui avez enlevé deux cens mille Sefterces &c. Il y a dans le latin ducenties Seftertium, fur quoi il faut remarquer que quand les Latins mettoient devant le mot Seftertiúm ces adverbes, femel, centies, ducenties, &c. Ils fous. entendoient toûjours, centena millia; ainfi ducenties feftertium, eft la même chofe que ducenties centena millia feftertium. Le petit Sefterce, en la

tin Seftertius, valoit environ deux fols de notre monnoye.Mille petits Sefterces faifoient le grand Sefterce, appellé en latin Seftertium, qui n'étoit qu'un mot de compte: car les Romains comptoient par Sefterces, comme

nous comptons par livres. Ce grand Sefterce valoit environ 130 liv. ainfi deux cens mille Sefterces faifoient environ la fomme de deux mil lions.

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penderetur, fi omnium nomine quicunque, Romæ ludos facerent, quod erat jam inftitutum, eroga

retur.

37. Quanquam has querelas hominum noftrorum illo confilio oppreffimus, quod in Afiâ nescio quonam modo, Romæ quidem, non mediocri admiratione lauda tur, quod cum ad templum, monumentumque noftrum civitates pecunias decreviffent; cùmque id

&

pro magnis meis meritis, & pro tuis maximis beneficiis, fummâ fuâ voluntate feciffent, nominatimque lex exciperet; Ut ad templum monumentumque capere liceret:cùmque

a La Loi permettoit expreffément de lever des deniers lorfqu'on en vouloit faire cet ufage . Il y avoit une Loi qui défen

doit à tous les Magiftrats d'éxiger, ou de recevoir de l'argent des peuples, à moins que ce ne fnt pour bâtir un Tem

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