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prætereà nos ifti hominum generi præcipuè debere videmur, ut quorum præceptis fumus eruditi, apud cos ipfos quod ab iis didicerimus, velimus expromere.

40. Atque ille quidem princeps ingenii & doctrina Plato, tùm denique fore beatas Refpubl. putavit, fi aut docti & fapientes homines eas regere cœpiffenr; aut qui regerent, omne fuum ftudium in doctrinâ ac fapientiâ collocaffent. Hanc conjunctionem videlicet poteftatis & fapientiæ faluti ceniuit civitatibus effe poffe: quod fortaffe aliquando univerfæ Reip. noftræ, nunc quidem profectò ifti provinciæ contigit, ut is in eâ fummam poteftatem haberet,cui in doctrina, cui in virtute, atque humanitate percipiendâ plurimùm à pueritiâ ftudii fuiffet & temporis.

41. Quare cura ut hic annus qui

Ies hommes en général; nous fommes obligés outre cela, de leur donner des marques particulieres de notre reconnoiffance, en faifant éclater parmy eux les vertus dont ils ont jetté les femences dans nos cœurs.

40. Platon le plus célébre de tous les Philofophes tant par fon genie que par fon fçavoir, difoit que le moyen le plus feur de rendre les Républiques floriffantes, étoit d'en donner l'administration à des fages, & à des fçavans, ou du moins à des hommes qui fe fuffent toûjours appliqués à le devenir. Selon luy rien n'eft plus propre à rendre les Villes heureufes que d'unir enfemble la puiffance & la fageffe. Peut-être que dans la fuite toutes les Provinces de la République, feront gouvernées par des Magiftrats auffi prudens qu'éclairés. L'Afie a dejà cet avantage, puifquelle voit l'autorité fouveraine entre les mains d'un homme qui dès fa premiere jeuneffe, s'eft toûjours attaché à fe faire un grand fond de fcience, de vertu, & d'humanité.

41. Songez donc à convaincre tout

M

ad laborem tuum acceffit, idem ad falutem Afiæ prorogatus effe videatur: quoniam in te retinendo fuit Afia felicior, quàm nos in deducendo, perfice ut lætitiâ provincia defiderium noftrum leniatur. Etenim fi in promerendo,ut tibi tanti honores haberentur, quanti haud fcio an nemiņi, fuifti omnium diligentiffimus: multò majorem in his honoribus tuendis adhibere diligentiam debes.

42. Et quidem de ifto genere honorum, quid fentirem, fcripfi ad te antè. Semper eos putavi, fi vulgares effent, viles; fi temporis causâ conftituerentur,leves: fi verò (id quod ita factum est ) meritis tuis tribuerentur, exiftimabam multam tibi iis tuendis operam effe ponendam.

le monde qu'en prolongeant la durée devos travaux, on a mis le comble au bonheur de votre Province, & puifque nous n'avons pas eû affez de crédit pour vous faire revenir à Rome, & que les Grecs plus heureux que nous, vous poffedent encore; je vous prie du moins d'adoucir l'ennuy qui m'accable en leur procurant tout le bien qui dependra de vous. Songés auffi que fi vous avez pris tant de peine pour vous rendre digne des plus grands honneurs qu'on ait peutêtre jamais accordés à aucun Romain, vous devez encore faire plus d'efforts pour vous y maintenir.

42. Je vous ay écrit il y a longtemps ce que je penfois de tous ces honneurs dont on recompenfe la ver-· tu pariny nous : j'ay toûjours crû qu'on ne devoit pas en faire beaucoup de cas, lorfqu'ils étoient communs, ou lorsqu'on les deferoit moins aux perfonnes qu'à la neceffité,& aux con jonctures des temps; mais quand on les a obtenus, comme vous, par fon merite, on ne fçauroit prendre trop de mefures pour fe les conferver.

43. Quare quoniam in istis urbibus cum fummo imperio & potef tate verfaris, in quibus tuas virtutes confecratas, & in deorum numero collocatas vides; in omnibus rebus, quas ftatues, quas decernes, quas ages, quid tantis hominum opinionibus, tantis de te judiciis, tantis honoribus debeas, cogitabis. Id autem erit ejufmodi, ut confulas omnibus, ut medeare incommodis hominum, provideas faluti ut te parentem Atix & dici, & haberi velis.

44. Atque huic tuæ voluntati, ac diligentiæ difficultatem magnam afferunt Publicani, quibus fi adverfamur, Ordinem de nobis op

a Mais vous devez obferver qu'ils nous ont rendu de grands fervices. (Il s'agit des Publicains) Ordre des Chevaliers Romains duquel tous les

Publicains étoient tirez, avoient été d'un grand fecours à Ciceron lorfqu'il découvrit la conjuration de Catilina; en effet ils prirent les

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