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augendam tranfeundi culpam nihil pertinet.

Peccare certè licet nemini.Quod autem non licet, id hoc uno tef netur arguitur non licere. Id fiquidem nec majus, nec minus unquam fieri poteft: quoniam in co eft peccatum, fi non licuit. Quod femper unum, & idem eft, quæ ex eo peccata nafcantur, æqualia fint oportet.

Quod fi virtutes pares funt ina D'où ibrefulte que fort oppofés; c'eft tous les péchés font é- pour cela que la loi gaux, puifqu'ils ne les profcrit tous égafont des péchés, que lement, mais fi elle parce qu'ils font def les deffend tous égafendus & qu'ils font lement, elle ne les tous également def- punit pas tous de la fendus.Comme la loi même maniere: elle ordonne pour les uns ne tend qu'à la confervation de l'ordre, des peines bien plus & que les plus petits rigoureufes que pour les autres: c'eft pourque péchés auffi-bien Les plus grands, y quoi, fi d'un côté l'é,

a

chir les bornes de la raifon&de l'honnêteté, mais quelque loin qu'on aille au-delà de ces bornes, la faute n'en eft pas plus grande.

Le péché n'eft permis à perfonne, c'eft en commetre un que de faire une action que l'on fçait être deffenduë par la loi; or il repugne qu'une ac-. tion foit plus ou moins deffenduë qu'une autre, il repugne donc auffi qu'une action foit plus mauvaife qu'une autre; a d'où il refulte que tous les péchés font égaux, puifqu'ils ne font des péchés que parce qu'ils font deffendus, & qu'ils font tous également deffendus.

D'ailleurs, s'il faut admettre l'é

galité de la deffenfe femble établir l'égalité des crimes, de l'autre la diverfité des châtimens, en fupofe l'inégalité. D'ailleurs indépendamment de la diverfité des punitions, on fent bien qu'il y a des péchés qui font plus contraires à la raifon, &

qui caufent de plus grands défordres, les uns que les autres,par confequentquoiqu'ils foient tous également deffendus, & que les uns ne foient pasplus permis que les autres, il ne s'enfuit pas delà qu'ils foient tous égaux.

Peut-on dire ex

ter fe, paria effe etiam vitia neceffe eft. Atqui pares esse virtutes,nec viro bono meliorem, nec temperante temperantiorem, nec forti fortiorem, nec fapiente fapientiorem poffe fieri, facillimè poteft perfpici. An virum bonum dices, qui depofitum nullo tefte, cùm lucrari impunè poffet, auri pondo decem reddiderit, fi idem in decem millibus auri Pondo non idem fecerit? an temperantem eum qui fe in aliquâ libidine continuerit, in aliquä effuderit?

Una virtus eft confentiens cum

effet que quelqu'un foit plus bonnete bomme qu'un aut rebon, néte bomme, & que parmi des hommes temperans, &c. Qui

&

vertu n'ait fes degrés auffi-bien que le vice, que les hommes ne foient pas plus fages, plus temperans, plus courageux les uns peut douter que la que les autres: c'ef

galité des vertus, ne faut-il pas aufli admettre l'égalité des vices? or, il est facile de démontrer l'égalité des vertus: a peut-on dire en effet, que quelqu'un foit plus honnête homme,qu'un autre honnête homme, & que parmi des hommes fages, courageux & temperans, il s'en trouve qui le foient plus les uns que les autres ? doit-on mettre au nombre des gens de bien un homme qui pouvant s'approprier dix livres d'or mifes chez lui en dépôt fans aucun témoin, les rendroit à celui à qui elles appartiennent; mais qui n'auroit pas la même fidelité fi on lui en avoit confié dix mille? doit-on mettre au nombre des hommes temperans, ceux qui dans de certaines rencontres ont de la retenue, & qui dans d'autres s'abandonent entierement à leurs paffions?

b Il n'y a que la vertu qui s'accorde l'amour de l'équité à l'infini: il n'y a & de l'ordre qui eft donc point de vertu le principe de tou- fi parfaite qu'elle ne tes les vertus: cet le puiffe devenir dag amour peut être vantage. plus ou moins vif, il peut même croître

b. Il n'y a que la vertu qui accorde

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ratione, & perpetuâ conftantiâ. Nihil huic addi poteft, quo magis virtus fit: nihil demi, ut virtutis nomen relinquatur. Etenim, fi benefacta rectè facta funt, & nihil recto rectius eft: certè bono quidem melius quicquam inveniri non poteft. Sequitur igitur,ut etiam vitia fint paria: fi quidem pravitates animi rectè vitia dicuntur. Atqui quoniam pares virtutes funt, rectè etiam facta,quando à virtutibusproficifcuntur,pariaeffe debent. Itemque peccata, quoniam ex vi

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