fummus ipfe Deus, arcens & continens cæteros: in quo infixi funt illi qui volvuntur ftellarum curfus fempiterni: cui fubjecti funt feptem, qui verfantur retrò contrario motu, atque cœlum ex quibus unum globum poffidet illa, quam in terris Saturniam nominant. Deinde eft hominum generi profper & falutaris ille fulgor, qui dicitur Jovis. Tum rutilus horribilis que terris, quem que a Au deffous il y a encore Sept autres Cieux qui ont un mouvement de retrogradation, &c. Selon le fiftême Ciceron expofe icy, les cieux qui font au deffous du firmament ont deux fortes de mouvement. 1. Ils font entraînés d'Orient en Occident par l'impulfion qu'ils recoivent de la premierc fphere. 2. Ils font emportés d'Oc Martem dicitis: cident en Orient, & c'est ce mouvement contraire à celuy du premier mobile, que l'on appelle mouvement de retrogradation. b La Planete appellée Saturne &c. Voicy la difference qu'il y a entre les Etoiles & les Planetes; 1. Les Etoiles nous paroiffent fixes & toujours at tachées point du Ciel, les au même mouvement et éternel y font leur revolution. Au deffous il y a encore fept autres Cieux,qui ont un mouve- ment de retrogradation oppofé à celui, du premier mobile. La Planete b ́appellée Saturne en occupe un : enfuite on voit Jupiter dont les influences font favorables & falutaires aux hom mes puis Mars dont la lumiere un peu rouge porte l'épouvante fur la terre. Prefque au milieu paroît cle Planetes au contrai- par elles anciens princeps & modera. tor luminum caterorum, Il fembleroit, que Ciceron voulût dire par ces mots que le Soleil diftri bue la lumiere à toutes les Etoiles comme l'ont pretendu quelques Philofophes: mais il eft conftant comme le remarque Macrobe, que ce n'est point là le fentiment de Ciceron, & qu'il penfoit que les Etoiles étoient lumineu, fes par elles mêmes. Il faut donc enten Deinde fubter mediam ferè regionem Sol obtinet, dux & princeps & moderator luminum reliquorum, mens mundi, & temperatio, tantâ magnitudine, ut cuncta fuâ luce luftret & compleat. Hunc ut comites confequuntur, alter Veneris, alter Mercurii curfus. In infimoque orbe Luna radiis Solis accenfa convertitur: infra autem jam nihil eft nifi mortale & caducum, præter animos generi hominum munere deorum datos. Supra Lunam funt omnia æterna. Ñam ca quæ eft media & nona tellus, neque movetur, & infima eft, & in eam feruntur omnia nutu fuo pondera. 11. Quæ cùm intuerer ftupens, ut me recepi: Quis hic, inquam, quis eft, qui complet aures meas tantus & tam dulcis fonus? Hic eft, dre les Planetes par ces mots cæterorum luminum, en fous entendant rum. erratico a Ces accords me Soleil qui tient le premier rang parmy les Planetes auxquelles il diftribuë la lumiere c'est luy qui tempere le monde dont il eft l'ame; il eft fi vafte qu'il n'y a point d'endroit dans l'Univers où fes rayons ne pénétrent. Après luy on trouve Mercure & Venus qui femblent le fuivre & l'accompagner. Enfin la Lune qui n'a d'autre lumiere que celle que le Soleil luy communique, occupe le dernier de tous les Cieux: to t ce qui eft au deffous d'elle eft mortel & périffable, excepté les ames que les Dieux ont données aux hommes: Au deffus de la Lune tout eft éternel. Le neuviéme & dernier globe c'eft la terre, qui de-. meure immobile au centre du monde & vers laquelle tous les corps tendent d'eux-mêmes par leur propre poids. 11. Lorfque je fus revenu de la furprife où j'étois en voyant tous ces objets, j'entendis un concert charmant, & je demanday à Scipion quelle en étoit la caufe. Ces accords a me dit-il, diti, qui dans leur une jufte proportoin. inegalité confervent cependant entr'eux inquit ille, qui intervallis conjunc◄ tus imparibus, fed tamen pro rata portione diftinctis, impulfu & motu ipforum orbium, conficitur: qui acuta cum gravibus temperans, varios æquabiliter concentus efficit. Nec enim filentio tanti motus incitari poffunt, & natura fert, ut extrema ex altera parte gra terre, proviennent du mou- pour 2 ils qu'un trait lancé dans l'air qu'une pierre échapée de la fronde, & tous les corps qui font en mouvement font du bruit, & que ce bruit eft d'autant plus violent que ces corps font plus vastes, & que leur mouvement eft plus rapide. Cela étant peut-on douter que les Cieux dont l'étendue eft fi immenfe, & dont la ra pidité eft fi grande, ne produifent des fons très aigus: Ils ne raisonnoient ainsi que parce qu'ils fupviter |