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que Vous voudrez bien me permettre de le donner au Public fous vos aufpices. Quel relief ne fera-ce pas pour cette Traduction de paroît e fous la protection d'un Prelat qui fait un des principaux ornemens d'une illuftre Academie, & dont les éloquens difcours charment depuis long tems toute la France?

Né avec les plus heureux talens, vous n'avez jamais rien fait de mediocre, vos premiers Ouvrages ont été regardés comme des Chefsd'Oeuvre; l'Eloquence elle-même les jugea dignes de l'immortalité, vous couronna plus d'une fois de fa main: enfin voyant que vos fuccès décourageoient prefque tous fes Eleves, & que leur émulation commençoit à s'éteindre, elle

vous tira de la lice, pour vous placer parmi ces Grands Hommes qui prefident au bon-goût, & qui travaillent fi heureusement à perfectionner notre Langue.

Que d'applaudiffemens n'avezvous pas reçu dans leurs doctes Affemblées ? Combien de fois n'y a-t-on pas admiré cette noble élevation, ce beau feu, cette delicateẞe qui regnent dans tous vos difcours? Combien de fois n'y a-t-on pas admiré la riche ẞe de vos expreffions, ces traits d'une éloquence naturelle & fenfible, à ceux même qui ont le moins de goût?

Si je fçavois louer avec autant d'art d'habileté que VOTRE GRANDEUR, › que ne dirois-je point encore? Je parlerois de toutes

ces belles Qualitez

de toutes ces Vertus, qui Vous attirerent l'estime du plus Grand Roi du Monde, & que fon Augufte Successeur vient de couronner en Vous élevant à l'Epifcopat. Je rappellerois auffi ce tems où chargé de l'éducation du PRINCE fur qui notre jeune Monarque fe repofe aujourd'hui des foins du Gouvernement, Vous Vous appliquiez non-feulement à lui cultiver l'efprit, mais encore à lui infpirer l'amour des Peuples dont il est maintenant la refource le Protecteur.

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Que ne devons-nous pas encore efperer de la valeur de ce PRINCE, que l'on a vû, pour ainfi dire, au

"Monfeigneur le Duc.

Monfeigneur le Comte de Charolois.

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fortir de l'enfance fe dérober aux delices de la Cour, pour aller dans ks Plaines de Hongrie, partager avec tant de braves guerriers la gloire de vaincre le plus fier le plus redoutable ennemi du nom

Chrétien.

Mais pourquoi rappeller les images de la Guerre parmi les douceurs de la Paix dont nous jouiffons d prefent par les foins du Grand PRINCE que vous avez formé ? Son equité, fon attention aux befoins de l'Etat, & fon application infatigable aux affaires préparent à notre Monarque un regne heureux florissant. JouifMONSEIGNEUR, du plaifir de voir votre auguste Eleve tout couvert d'une gloire qui

Jez,

reflechit jufques fur Vous: puiffiezVous entendre long-tems les benediclions que toute la France lui donne avec tant de juftice! puiffet-il lui-même voir bien-tôt fes vœux accomplis par le bonheur & la felicité des Peuples!

F'ai l'honneur d'être avec un très-profond refpect,

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE GRANDEUR,

Le très-humble & très

obéiffant ferviteur, GEOFFROY.

ARG.

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