Mais de ces langues diffamantes Et dans leurs gueules écumantes D'un torrent qui roule à grand bruit, Dans le fein de la terre humide: Ou comme l'airain enflammé Fait fondre la cire fluide, Qui bouillonne à l'afpect du brafier allumé: Avant que leurs tiges célébres Qui n'ofent foutenir les regards du foleil.. C'est alors que de leur difgrace. Les juftes riront à leur tour: C'est alors que viendra le jour De punir leur fuperbe audace ; Et que, fans paroître inhumains, Nous pourrons extirper leur race, Et laver dans leur fang nos innocentes mains Ceux qui verront cette vengeance Tour à tour ont leur récompense; Et qu'il eft un Dieu dans les cieux, Et confond des méchands l'orgueil ambitieux. O DE VI. TIRÉE DU PSEAUME LXXI. Idée de la véritable grandeur des Rois. Digna qus lire entre tous, Dieu, qui par un choix propice Un homme qui fut parmi nous Que par des jugemens sévéres Ne foit point affis à la place Ainfi du plus haut des montagnes Son régne à fes peuples chéris Son thrône deviendra l'azyle Et le champ qu'il aura femé, Ses dons verfés avec justice, Seul digne de fa confidence, Alors fa jufte renommée, Mettront leur orgueil à fes piés: Et des plus éloignés rivages Ils diront: Voilà le modèle Et des eaux du fiécle enyvré, De fes triomphantes années Tel qu'on voit la tête chenue Du potentat le plus fuperbe ; |