D'avides étrangers transportés d'allégreffe, Ces terres " ces palais de vos noms annoblis. Et que vous refte-t'il en ces momens fuprêmes? Un fépulchre funébre, où vos noms, ou vousmêmes. Dans l'éternelle nuit ferez enfevelis. Les hommes éblouis de leurs honneurs frivoles, Pareils aux animaux farouches & ftupides, Un précipice affreux devant eux se préfente; Juftes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes; Quelque élevés qu'ils foient, ils font ce que nous fommes. Si vous êtes mortels, ils le font comme vous. Nous avons beau vanter nos grandeurs paffagères, Il faut mêler fa cendre aux cendres de fes peres; Et c'est le même Dieu qui nous jugera tous. O DE IV. TIREE DU PSEAUME XLIX. Sur les difpofitions que l'homme doit apporter à la Prière. L E Rci des cieux & de la terre Defcend au milieu des éclairs: Qui doit pefer tous les humains. Allez, faintes intelligences, Tandis qu'à fervir fes vengeances Ecoutez ce Juge févère, Hommes charnels, écoutez tous. Que m'importent vos facrifices; Et Offrez, à l'exemple des Anges, Les bienfaits toujours renaiffans: Il a dit à l'homme profane : D'un Dieu dont la loi te condamne, Chanter le pouvoir éternel? Toi, qui courant à ta rune, Si tu voyois un adultére, Contre une impiété fi noire Penfez-y done, ames groffières. Par la pratique confirmée Qui déshonore mes autels. O DE V TIREE DU PSEAUME LVII. S I la loi du Seigneur vous touchc Régne auffi-bien qu'en votre bouche; Préfide aux jugemens que vous lancez sur moi Qui fait trébucher l'équité Lâches, au cabales vendus, Artifans de fourbes obfcures, Habiles feulement à noircir les vertus.. Eft moins aiguë & moins fubtile, En vain le fage les confeille, Aux fons mélodieux d'une touchante voix. |