EPITRE XIV A MONSIEUR PAJOT DES MARCHES En 1711. Il fept cent onze eft une bonne année, ΜΕ Mil fept cent douze aura lieu dans fon temps, Et vaudra bien peut-être fon aînée. Mil sept cent treize entre après fur les rangs; De comparoître à certaine journée Pour décider de la meilleure année Et croyez, beau Sire, Rirez toûjours, ne fçauriez faire mieux, pour cela je fupplîrai les Dieux De vous donner fouvent fujet de rire. Sur-tout ces ris bien revûs en détail Pour le paffé l'affaire étant regléc, Nous fongerons à faire un nouveau bail : Votre famille y doit être appellée, Et fur cela ne vous plaindra fes foins. Puis ne voulant rien faire à la volée, Il fera bon d'avoir quelques témoins. Nous prendrons donc mes amis & les vôtres Tous bonnes gens, & tels qu'il nous les faut, S'y trouvera qui le voudra des autres, Et plaie à Dieu que n'y faffe défaut. ************** EPITRE X V Q A MONSIEUR A ** DE M U'eft-ce donc, entre-nous, que cette fluxion, Qui fur vos pieds fe coulant par surprise, Les a mis depuis peu fous fa fujettion ? En vain fur ce point-là mon esprit fubtilise; Après un jour entier de méditation, Cette importante question Chez moi refte encore indécife. Ne feroit-ce point une entorce? Je les contredirois, fi j'en avois la force; Et n'engage d'ailleurs à rien. On pourroit même encor, s'ajuftant au theâtre, La douleur qui m'accable occupe tous mes foins; J'ai cru fouvent remarquer qu'aujourd'hui Informez-vous un peu, fi, comme je le crains, aux mains. PIECES CRITIQUES. LA VALISE DU POËTE, On caprice au voyage de Lucienne proche de Marly. ORSQUE je parts pour la campagne, Je fais toûjours de grands projets : A bâtir châteaux en Efpagne, Et bâtiffent à Pour moi d'abord je me figure, |