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veut fecourir la Terre fainte. x. Plaintes contre le 1290. Roi de France & le Roi d'Angleterre. xi. Miracle du Juif des Billetes. XII. Apoftoliques condamnés. XIII. Concile de Nougarot. xiv. Prétendans au royaume de Hongrie. xv. Lettres du Pape au Roi de Servie. xvI. Prife d'Acre & perte de la Terre 1291 fainte. XVII. Mort d'Alfonfe. Jaques Roi d'Arragon. XVIII. Efforts du Pape pour la croifade. xxx. Concile de Milan. xx. Suite des efforts du Pape. XXI. Mort de Nicolas IV. XXII. Jaques de Vora- 1292. gine. xx111. Mort de Jean Pecam. XXIV. Va- 1293. cance du faint Siége. xxv. Ceffion d'Athanafe Pa1294 triarche de C. P. xxvI. Jean Patriarche. XXVII. Celeftin V. Pape. XXVIII. Son féjour à l'Aquila. XXIX. Son facre. xxx. Promotion de Cardinaux. XXXI. Reformes de Religieux. XXXII. Graces accordées au Roi Charles. xxx111. Mécontentement des Cardinaux. XXXIV. Ceffion de Celeftin. XXXV. Boniface VIII. Pape. XXXVI. Fuite de Celeftin & 1295, fa prifon. xxxv11. Boniface veut concilier les Princes. XXXVII1. Pamiers évêché. xxxIx. Suite de la vie de Raimond Lulle. XL. Promotion de Cardinaux. XL1. Mort du Pape Celeftin. XLII. Frideric 1296. Roi de Sicile. XLIII. Bulle Clericis laïcos. XLIV.

Réponse du Roi aux prétensions du Pape. XLV. Gilles de Rome Archevêque de Bourges. XLV1. Guillaume Duranti Evêque de Mende. XLVII. Diffe- 1297; rend entre le Roi Edouard & l'Archevêque de Cantorberi. XLVIII. Le Pape donne le royaume de Sar daigne. XLIX. Different du Pape avec les Colonnes. 1. Ordre de faint Antoine. LI. Explication de la bulle Clericis laïcos. LII. Canonifation de faint Louis. LIII. Saint Louis Evêque de Toulouse. LIV. Fin de Pierre Jean d'Olive. LV. Condamnation des Bizoques. Lvi. Ecrit du patriarche Atha- 1298; nafe trouvé à C. P. LVII. Mort de Jean Veccus. LV111. Le B. Augustin de Sicile. Lax. Mort d'A

dolfe.

dolfe. Albert Roi des Romains. LX. Promotion de 1299. Cardinaux. LXI. Sexte des Decretales. LxM. Palefirine ruinée. LXIII. Jacopon Fr. Mineur. LXIV. Bulles pour les Freres Mandians. LXV. Freres Mandians Evêques. LXVI. Chanoines feculiers à Latran. LXVII. Concile de Roisen. LXVII). 1300. Eglife de Danemarc. LXIX. Inftitution du Fu-.

bilé

SIXIE

SIXIÈME
XI

DISCOURS

SUR

L'HISTOIRE ECCLESIASTIQUE.

L

CROISADES.

I.

Es Croisades font une partie confi-
derable de l'hiftoire de l'Eglife pen- Origine des
dant le douziéme & le treiziéme fie- Croifades.
cle, & font une des principales four-

Hift. liv.xI.

3.dift.nu.5.

ces du changement de la difcipline vous en avez vû la fin; confiderons auffi leur commencement & leur progrez. L'origine des Croifades furent les pelerinages à la Terre fainte, de- n 32. venus frequens depuis le regne de Conftantin, après que la Croix fut trouvée, & les Lieux faints rétablis. On y venoit de toute la Chrétienté bornée prefque à l'empire Romain, dont la grande étendue rendoit le voyage facile, même de Gaule, d'Espagne & des autres provinces les plus reculées; & cette liberté continua pendant trois cens ans, nonobftant la chûte de l'empire d'Occident; parce que les royaumes qui fe fora merent de fes débris, demeurerent Chrétiens," & peuplez de Romains, quoi qu'affujettis à des barbares. Le grand changement n'arriva qu'au Tome XVIII.

feptié

Hift. liv.

P.502.

feptiéme fiecle par la conquête des Arabes Mufulmans feparez de nous par la religion, la langue & les mœurs. Toutefois comme ils laiffoient aux Chrétiens leurs fujets le libre exercice de la religion, ils permettoient les pelerinages; & faifoient eux-mêmes celui de Jerufalem, qu'ils nomment la maison fainte, & l'ont en finguliere veneration.

Les Chrétiens d'Occident continuerent donc fous la domination des Mufulmans à vifiter les faints Lieux de la Palestine, quoi qu'avec plus de difficulté qu'auparavant; & il nous reste quelXLI..10. ques relations de leurs voyages, comme celle alt. SS. Be d'Arculfe Evêque François, écrite par Adamned. to. 4. nan Abbé Irlandois fur la fin du feptiéme fiecle. Ces pelerins voyant la fervitude fous laquelle gemiffoient les Chrétiens d'Orient, en faifoient fans doute à leur retour de triftes peintures; relevant l'indignité de voir les Lieux faints au pouvoir des ennemis du nom Chrétien ; & toutefois plufieurs ficcles fe pafferent avant que l'on fit aucune entreprise pour les délivrer.

Il eft vrai que les Empereurs Grecs étoient prefque toûjours en guerre avec les Mufulmans: mais c'étoit pour la défense generale de leurs frontieres, plûtôt que pour la conquête particuliere de Jerufalem. Les Goths, les François, les Lombards & les autres peuples qui dominoient en Occident furent long-tems occupez des guerres qu'ils avoient entr'eux & contre les Grecs. Enfuite ils fe trouverent engagez à fe défendre contre les Mufulmans, qui peu de tems après leur commencement conquirent l'Efpagne, fe répandirent bien avant en France, & s'établirent en Sicile, d'où ils faifoient des defcentes en Italie, & jufques aux portes de Rome. On s'eftimoit bien-heureux de les repouffer,

loin d'aller au-delà des mers porter la guerre izy chez eux. Charlemagne fi puiffant, fi grand guerrier, fi zelé pour la religion, n'employa Les armes contre les Sarrafins que fur la frontiere d'Espagne, & il fongeoit fi peu à les attaquer en Orient, qu'il entretint toûjours alliance & amitié avec le Calife Aaron, qui lui envoya la clef du faint Sepulchre, en ligne de la liberté du pelerinage. Le voïage de Charlemague à la Terre fainte eft une fable inventée depuis les Croisades.

Ce ne fut qu'à la fin de Ponziéme fiecle que les Chrétiens d'Occident s'unirent pour former une entreprise commune contre les ennemis de la religion; & le Pape Gregoire VII. homme -courageux & capable de vaftes deffeins en fut le premier auteur. Il étoit fenfiblement touché des triftes relations qu'il recevoit de l'état des Chrétiens Orientaux opprimez par les Infidéles, & en particulier par les Tures Seljouquides, qui -venoient de s'établir en Afie : il avoit excité les Princes d'Occident à s'armer contre eux, & il XLII. 14. Hift. lie. -étoit déja fûr de cinquante mille hommes, à la Greg.lib.11. -tête defquels il prétendoit marcher, comme il 4.31. -le témoigne dans une lettre à l'Empereur Henri. Mais des affaires plus prochaines & plus preffantes empêcherent Gregoire d'exécuter ce projet, qui le fut vingt ans après par Urbain II. Il y avoit eu des préludes à ces entreprises : les pelerins marchoient à la Terre fainte en grandes troupes & bien armez. Un exemple illuftre font les fept mille Allemans qui firent le voïage en LXI.7.12. 1064. & qui fe défendirent fi vaillamment contre les voleurs Arabes une telle caravane étoit une petite armée, & les croifes ne furent que des pelerins affemblez.

:

Outre les principaux motifs d'ouvrir le che

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Hift. liv.

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