DES ROMAINS ET DES FRANCOIS, 5 Par rapport au Gouvernement. SECONDE PARTIE. A PARIS M. DCC. XL. Avec Approbation & Privilege du Roy. néral de cette E feroit négliger une par- I. tement deux Nations établies par la A tic. 1 freté contre les violences mutuelles qu'ils peuvent fe faire, mais il n'eft pas moins néceffaire qu'un Peuple foit à l'abri des infultes des Etrangers. Je tâcherai de pénétrer dans le refte de cet Ouvrage les refforts de la Politique des Romains & des François, & de faire connoître le génie de leurs Ennemis. Comment ces deux Peuples n'ont-ils point fuccombé fous les Armes des Puiffances qui fe font foulevées contre eux ? Comment les Romains, malgré de foibles commencemens, font-ils devenus les maîtres des Nations? Pourquoi les François plus puiffans dans leur naiffance, n'ont-ils pas fait les mêmes progrès? Ce n'eft point dans les caprices d'une fortune aveugle qu'il faut en chercher l'explication; la Providence a établi un ordre immuable qui rendra toujours la force & la fageffe fupérieures à la foibleffe & à l'imprudence. En fuppofant autant de courage & de fageffe dans les Carthaginois, que les Romains en avoient & dans tous les deux les mêmes forces & les mêmes reffources, la For |