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pour ces fortes de manoeuvres. Hannon craignit peut-être que ce mouvement de retraite ne marquât un peu trop de ménagement. Il crut qu'il valloit mieux faillir contre les régles de la prudence, que contre celles de fon courage. Sur ces confidérations très-imprudentes, il fe détermine au combat : & voiant que les Romains appareilloient, il amène les voiles, & fe prépare à les combattre.

Lutatius parut quelque tems incertain de ce qu'il feroit à la vûe de l'ennemi; la mer lui étoit contraire, & les vagues fort élevées: mais refléchiffant fur la néceffité & l'importance de l'entreprise dont le fuccès finiffoit la guerre, il jugea qu'il falloit paffer pardeffus tous ces obftacles. D'ailleurs il confidéra que le péril étoit égal à l'égard de la groffe mer, & que fi l'ennemi étoit au vent, il avoit cet avantage fur lui, que fes vaiffeaux étoient éxemts de tout embarras, & plus propres pour le combat; qu'il n'avoit affaire qu'à une partie des forces Carthaginoifes, & contre un Général moins redoutable & moins expérimenté que Barcas, dont la réputation étoit fort grande parmi les Ro

mains.

Le Conful, qui voit l'ennemi comme furpris de cette rencontre, fe hâte de le joindre, de peur de perdre une occafion fi favorable; il pouvoit fe raviser & lui échaper, & pour cela il falloit user d'une extrême diligence; car la gloire militaire, non plus que celle du Ciel, n'eft pas le partage des tiédes & des circonfpects. Le Général Romain fe range fur une feule ligne, cela paroît par le commencement & le cours du combat, & je conjecture que l'ennemi en fit de même. Cette affaire fe vuida en très-peu de tems. Hannon fut battu fi pleinement, qu'on peut dire que cette victoire fut l'unique caufe de la perte de la Sicile, & de la fin de la guerre.

L

§. II.

Réfléxions fur les fautes des Carthaginois.

A négligence de Hannon à l'égard des précautions qu'il eût dû prendre pour échaper aux Romains, eft à peine concevable, & fon imprudence ne l'eft pas moins de combattre fans néceffité. Croioit-il Lutatius fi malhabile, ou pour mieux dire fi fot, que de négliger une occafion d'aller à la rencontre d'une armée toute auffi embaraffée qu'une flotte marchande, dont la jonction avec l'autre le mettoit hors d'état d'attaquer le tout? Qui eft le Général qui laiffe aller de fi bons coups à faire, s'il n'est le plus ignorant & le plus négligent de tous les hommes ? Où eft-ce que l'ennemi pouvoit fe porter pour le trouver ou pour l'attendre, finon à Egufe? Le Carthaginois n'eût-il pas mieux fait, & plus prudemment, de fe paffer de reconnoître cette Ifle? Il avoit mille autres routes à prendre. S'il eût embraffé ce parti, il fauvoit fon armée, & Barcas fe trouvoit en état de prendre le deffus par fes forces de mer & de terre, l'aiant déja par fon habileté & fon expérience; mais l'une & l'autre ne fervent de rien, fi l'on n'a ni vivres ni troupes: car il y avoit longtems que ce grand Capitaine tenoit bon contre les Romains avec des forces très-médiocres, & avec lefquelles les Généraux ennemis n'euffent ofé paroître s'ils euffent été à la place de ce grand homme, qui les roula de chicane en chicane comme de vrais écoliers.

S'il lui eût été poffible d'aller audevant du fecours avec ce qu'il avoit de vaiffeaux, qui peut douter qu'il ne l'eût fait? Il en fentoit bien l'importance & la néceffité; mais la néceffité ne tente pas l'impoffible. Notre Auteur nous fait affez connoître qu'il n'y avoit rien à espérer qu'un malheur manifefte; car en fe mettant en mer il s'expofoit à perdre fon pofte, fans être affuré de rencontrer le fecours. Je raifonne ici fur des conjectures, fans prétendre que ce Général fût infaillible: à parler dans l'éxactitude scrupu

leufe,

pou

leufe, & pour ôter tout fujet de critique, Barcas auroit dû tout hazarder, s'il le voit fans rifquer un pofte qu'il lui importoit fi fort de conferver: or il eft probable qu'il y avoit plus de fuites fàcheufes à craindre en l'abandonnant qu'en perdant le convoi. Outre qu'il n'étoit pas affuré de le rencontrer, il s'expofoit à un péril évident de tomber fur la route des Romains, qui fe fuffent trouvez fi fupérieurs à lui, qu'il ne pouvoit éviter d'être battu. Pour moi je crois qu'il fit beaucoup plus prudemment de conferver fon pofte, que de s'expofer à le perdre & à fe faire battre, s'il rencontroit plutôt l'ennemi que le convoi; & s'il fût arrivé plus tard, il l'eût trouvé battu & diffipé, fans pouvoir éviter d'être défait lui-même. Ajoutez à tout ce que je viens de dire, que non feulement le même vent qui pouffoit Hannon à Eryce, lui étoit contraire pour le joindre; mais qu'il étoit encore très-incertain, fi fuivi du victorieux, & obligé de gagner Eryce, il y trouveroit un azile; car les Romains n'euffent pas manqué d'attaquer cette ville en fon abfence, la trouvant affoiblie par le détachement des troupes qu'il auroit été obligé d'en tirer pour aller au fecours. Je conclus de là qu'il fit fort bien & fort prudemment de refter dans fon pofte, car s'il l'eût perdu, les conditions de la paix euffent été bien moins supportables aux Carthaginois qu'elles ne le furent. Quoiqu'il en foit de cette conduite de Barcas, il n'y a perfonne du métier qui ne convienne, qu'elle fe peut plus pleinement juftifier que celle de deux Amiraux de nos jours. Le fait eft très-propre à mes remarques, rapportons-le à quelques circonftances près que nous écarterons, pour imiter le Jefuite Hote, beaucoup plus politique que moi, lorfque certains faits peuvent incommoder certaines gens, qui n'aiment pas qu'on leur mette devant les yeux ce qu'ils s'imaginent que tout le monde ignore.

Le combat de la Hogue a fait trop de bruit dans le monde pour être ignoré, c'est une époque très-remarquable: l'on peut dire que nous fûmes malheureux, mais non pas vaincus, de l'aveu même de nos ennemis. Le Roi fupporta plus conftamment la perte de quatorze vaiffeaux, qui faifoient ce qu'il y avoit de plus redoutable dans notre marine, que ne fit Augufte celle de fes légions les plus favorites. Nous ne férons que gliffer fur ce combat, notre deffein étant d'en rapporter feulement les circonftances les plus capitales, & de les accompagner de quelques remarques, qui ne feront peut-être pas inutiles.

Jamais la France n'arma fi puiffamment que cette campagne, & ne fe fervit moins de fes forces. Le projet étoit une defcente en Angleterre; nous avions vingt mille hommes fur la côte tout prêts à s'embarquer, & le Roi Jacques à la tête, que la mauvaise fortune n'abandonna jamais. Le Comte de Tourville étoit à Breft, un des premiers hommes de mer & des plus déterminez que la France ait eu. Il n'attendoit Il n'attendoit pour se mettre en mer, finon que l'efcadre du Comte d'Etrées, qui venoit de Toulon à Breft, fût arrivée; elle arriva en effet fort peu après le départ du Vice-Amiral, elle eût dû ne point relâcher; elle relâcha pourtant, & la raison m'en eft inconnue.

L'avis de Tourville étoit de ne pas démarrer que l'efcadre de la Méditerranée ne l'eût joint. Il n'avoit que quarante-quatre vaiffeaux de ligne contre quatre-vingt-huit de même force de la flotte combinée des Anglois & des Hollandois, qu'il étoit dangereux d'attaquer avec des forces fi médiocres; mais comme cet Amiral avoit des ordres précis de la Cour de mettre à la voile fans délai ni excufe, il fallut qu'il s'y foumît. On ne fait que penfer d'une conduite fi impatiente. On prétend que nous avions une intelligence toute formée dans la flotte Angloife, dont la plus grande partie devoit fe tourner de notre côté. Je ferois prefque tenté de le croire, par les ordres donnez au Maréchal; car comment fe peut-il que quarante-quatre vaiffeaux aient ordre d'en attaquer quatrevingt-huit, fi l'on n'eût compté fur quelque complot? S'il y en avoit un il étoit donc double. Quoiqu'il en foit, M. de Tourville trouva les ennemis dans la Manche, qui Tom. I. Dd

lui

lui venoient au-devant. Le combat fut des plus furieux, des plus vifs & des plus obsti nez, & tel qu'il ne s'en eft guéres vû de femblable fur mer. Il dura depuis dix heures du matin du 29. Mai, jufqu'à dix du foir, fans que la nuit eût été capable de le finir, dit l'Hiftorien de Louis XIV. L'Amiral François fe retira bravement fans avoir perdu un feul vaiffeau. Une fi belle action ne méritoit-elle pas de finir heureufement & glorieufement? Je l'aurois fouhaité en faveur de nos ennemis mêmes, & de tout mon cœur pour l'intérêt de la vertu, fi ces ennemis cuffent été à la place du Comte de Tourville, & qu'ils fe fuffent rencontrez dans une fituation toute femblable, & commandez par un homme d'un courage & d'une conduite égale. Ce brave Vice-Amiral, dont la foibleffe ne fembloit pas permettre le moindre équilibre contre des forces fi fupérieures, car le nombre des vaiffeaux fait tout, ou devroit tout faire dans les combats de mer; parce que celui qui outrepaffe les ailes de fon ennemi les double fans peine, & cependant cet avantage ne fervit de rien à nos ennemis, c'est ce qu'on trouva de fort furprenant: ce brave Vice-Amiral, dis-je, fe retire pourtant par une retraite, qui pouvoit être mise au nombre des plus belles & des plus célébres, fi la mauvaise fortune, plutôt que la valeur de nos ennemis, ne fe fût mélée de nos affaires. La marée nous manqua, parce que ce combat fe donna fort près de terre; cet accident nous fit perdre quatorze vaiffeaux prefque tous du premier rang, qui furent brûlez ou coulez bas à Cherbourg & à la Hogue, & l'on peut dire que fans ce malheur, qui nous fit abandonner la mer & notre marine fans beaucoup de fujet, nos ennemis fuffent fortis très-honteux & trèsmortifiez de cette affaire.

La Cour de France n'eût-elle pas agi plus prudemment de marquer un peu moins d'impatience, & de jouer au plus für? L'efcadre de la Méditerranée étoit en mer depuis long-tems, & c'eft par cette feule raifon qu'il falloit l'attendre à Breft, ou lui aller au-devant. Cette jonction étoit bien plus facile & plus affurée que celle de Barcas avec Hannon, puifque le premier avoit les forces de terre des Romains fur les bras, qui ne lui permettoient pas de s'affoiblir fans une extrême imprudence. Nous trouvions-nous dans ce cas? Il s'en faut bien, puifqu'il nous étoit libre de faire tout ce qui pouvoit aider à notre entreprise; au lieu que nous hazardons témérairement & imprudemment une partie de nos forces, lorfqu'une attente de peu de jours nous met en état de combattre avec le tout; car puifqu'il s'en fallut de fort peu que les ennemis ne fuffent battus avec cette moitié de nos forces, on peut s'imaginer en quelle paffe nous aurions été, & à quoi nous devions nous attendre, fi l'efcadre de Toulon fe fût trouvée de la partie: jamais victoire n'eût été plus complette; cela fait voir combien les braves hommes font malheureux, lorfqu'ils fe voient forcez par des ordres fupérieurs de fe livrer à certains genres d'attaques, où quelque expérimenté & habile que l'on foit, & quelque parti que l'on prenne, on donne lieu à fon ennemi de s'applaudir de fon triomphe bien

ou mal fondé.

J'ai ouï dire à des Officiers qui s'étoient trouvez dans cette affaire, & très-capables d'en bien juger, que le Comte d'Etrées, aujourd'hui Maréchal de France, auroit pû joindre fon Vice-Amiral, s'il n'eût relâché & resté à Breft; mais fait-on quels étoient fes ordres? Sufpendons donc notre jugement: car pour la poffibilité de la jonction on ne la met pas en queftion, elle étoit manifefte: du moins au fentiment de ceux qui en favent plus que moi. Barcas fit peut-être bien de n'aller pas au-devant du fecours qui lui venoit de Carthage. On comprend, par ce que dit notre Auteur, qu'il lui étoit impoffible, & qu'il fit bien par cela feul qu'il ne le fit pas. Je puis décider fur celuici fans craindre que l'on m'en blâme; mais ce feroit témérairement à l'égard de l'autre, brave, entendu & courageux, comme chacun fait, & comme il l'a fait voir en tant d'occafions; il falloit qu'il eût de bonnes raisons pour refter où il étoit. Ainfi fans

décider s'il fit bien ou mal, & fi fes raisons étoient bonnes ou mauvaises, je me contente de dire qu'il n'eft pas probable qu'elles fuffent mauvaises, comme il n'eft pas probable qu'Amilcar Barcas eût laiffé échaper l'occafion de fauver fon convoi, s'il lui eût été poffible de le faire.

CHAPITRE XIV.

Traité de paix entre Rome & Carthage. Réfléxions fur cette guerre. Sort des deux Etats après la conclufion de la paix.

A

Carthage on fut fort furpris quand la nouvelle y vint

que Hannon avoit été battu. Si pour avoir fa revanche, il n'eût fallu que du courage & une forte paffion de l'emporter fur les Romains, on étoit autant que jamais difpofé à la guerre. Mais on ne favoit comment s'y prendre. Les ennemis étant maîtres de la mer, on ne pouvoit envoier de fecours à l'armée de Sicile: dans l'impuiffance où l'on fe voioit de la fecourir, on étoit forcé de la livrer, pour ainfi dire, & de l'abandonner. Il ne restoit plus ni troupes, ni Chefs pour les conduire. Enfin on envoia promtement à Amilcar, & l'on remit tout en fa difpofition. Celui-ci fe conduifit en fage & prudent Capitaine. Tant qu'il vit quelque lueur d'efpérance, tout ce que la bravoure & l'intrépidité pouvoient faire entreprendre, il l'entreprit: il tenta, autant que Général ait jamais fait, tous les moiens d'avoir raifon de fes ennemis. Mais voiant les affaires désespérées, & qu'il n'y avoit plus de reffources, il ne penfa plus qu'à fauver ceux qui lui étoient foumis; prudent & éclairé, il céda aux conjonctures préfentes, & dépêcha des Ambaffadeurs pour traiter d'alliance & de paix. Car un Général ne porte à jufte titre ce beau nom, qu'autant qu'il connoît également, & le tems de vaincre, & celui de renoncer à la victoire. Lutatius ne fe fit pas beaucoup prier, il favoit trop bien à quelle extrémité il étoit lui-même réduit, & combien cette guerre étoit onéreuse au peuple Romain. Elle fut donc terminée cette guerre à ces conditions: Que fous le bon plaifir du peuple Romain, il y auroit alliance entre lui & les Carthaginois, pourvû que ceux-ci fe retiraffent de toute la Sicile; Qu'ils n'euffent point de guerre avec Hićron; Qu'ils ne priffent point les armes contre les Syracufains, ni contre leurs alliez, Qu'ils rendiffent aux Romains fans rançon tous les prifonniers qu'ils avoient faits fur eux; Qu'ils paiaffent aux Romains pendant vingt ans deux mille deux cens talens Eubéens d'argent. Ce traité ne fut pas d'abord accepté à Rome; on envoia fur les lieux dix perfonnes pour éxaminer les affaires de plus près. Ceux-ci ne changérent rien

Dd 2

au

Réfé

fur cette

au gros de ce qui avoit été fait, mais ils étendirent un peu plus les con ditions. Ils abrégérent le tems du paiement, ajoutérent mille talens à la fomme, & éxigérent de plus que les Carthaginois abandonnaffent toutes les Ifles qui font entre la Sicile. & l'Italie.

Ainfi finit la guerre des Romains contre les Carthaginois pour la Sixions cile, après avoir duré pendant vingt-quatre ans fans interruption; guerguerre. re la plus longue, la moins interrompue, & la plus grande dont nous aions jamais entendu parler; guerre dans laquelle, fans parler des autres exploits que nous avons rapportez plus haut, il fe livra deux batailles, dans l'une defquelles il y avoit plus de cinq cens galéres à cinq rangs, & dans l'autre près de fept cens. Les Romains en perdirent fept cens, en comptant celles qui périrent dans les naufrages, & les Carthaginois cinq cens. Après cela ceux qui admirent les batailles navales & les flottes d'Antigonus, de Ptolomée & de Démétrius, pourront-ils, fans une furprise extrême, réfléchir fur ce que l'Hiftoire nous apprend de cette expédition? Si l'on compare les Quinquerémes dont on s'y eft fervi avec les Trirémes que les Perfes ont emploiées contre les Grecs, & celles que les Athéniens & les Lacédémoniens ont équipées les uns contre les autres, on conviendra qu'il n'y eut jamais fur mer des armées de cette force. Ce qui prouve ce que nous avons avancé d'abord, que quelques Grecs affùrent fans raison que les Romains ne doivent leurs fuccès qu'à la fortune & à un pur hazard. Après s'être formez aux grandes entreprises par des expéditions de cette conféquence, ils ne pouvoient rien faire de mieux que de fe propofer la conquête de l'univers, & ce projet ne pouvoit manquer de leur réuflir.

Quelqu'un me demandera peut-être d'où vient que maîtres du monde entier, & par conféquent plus puiffans qu'ils n'étoient alors, ils ne peuvent plus équiper tant de vailleaux, ni mettre en mer de fi nombreufes flottes. Nous éclaircirons cette queftion, loríque nous en viendrons à l'explication de leur gouvernement. C'est une matiére dont on ne doit parler qu'exprès, & qui mérite toute forte d'attention; matiére qui, quoique très-curieufe, a pourtant été, fi je l'ofe dire, inconnue jufqu'à préfent par la faute des Hiftoriens: les uns n'aiant fçû ce qui en étoit, les autres n'en aiant parlé que d'une maniére embaraffée, & dont on ne peut tirer aucun fruit. Au refte il eft aifé de voir, que c'étoit le même efprit qui dans cette guerre animoit les deux Républiques. Mêmes deffeins de part & d'autre, même grandeur de courage, même paffion de dominer. A l'égard des foldats, on ne peut difconvenir que les Romains n'euffent tout l'avantage fur les Carthaginois. Mais ceux-ci de leur côté avoient un Chef qui l'emporta de beaucoup en conduite & en valeur fur tous ceux qui commandérent de la part des Romains. Ce Chef eft Amilcar furnommé Barcas, pere de cet Annibal, qui dans la deux E-fuite fit la guerre aux Romains.

Sort des

tats après

la paix.

Après la paix ces deux Etats eurent à peu près le même fort.

Pen

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