couplets, & qui étoit pour ainfi dire la fervante dans le lai, devenoit la maîtreffe dans le virelai. Le virelai nouveau eft une piece de vers divifée par ftrophes dont le nombre n'eft pas fixe non plus que celui des vers dont elles font compofées. Il doit avoir les conditions fuivantes. 1. Les vers font tous de 8. ou de 10. fillabes. 2. A la fin de chaque ftrophe on repete ordinairement le premier ou les premiers vers du virelai. 3. Tous les vers roulent fous 2. rimes differentes qu'on le fait un merite d'épuifer; quelquefois même il n'y a qu'une feule rime dans tout le virelai, & fouvent au contraire il y en a un grand nombre qui font toutes differentes. Il y a 6. virelais dans les poëfies de M. Def marets: Voici le fixiême qui eft très-beau. DIEU, dit l'Apôtre en quelque part, On a depuis bien rabatu ; Dans les dévots tout eft vertu, Dieu, dit le même, eft charité, T Vous qui fçavez appercevoir J'aime un veritable Chrétien De la Vilanelle, & de quelques autres Pieces. di La vilanelle eft une chanfon de Bergers vifée par couplets, de maniere que le premier & le dernier vers du premier couplet reviennent finir alternativement chacun des autres, & qu'ils fe trouvent ensemble à la fin de la piece. Voici une vilanelle divifée par tercets. Elle est de Jean Pafferat Profeffeur d'Eloquence au College roïal à Paris après Ramus. J'ai perdu ma tourterelle, Tu regrettes ta femelle, Si ton amour est fidele, Ta plainte fe renouvelle : En ne voïant plus la belle, Mort que tant de fois j'appelle, Il y a des vilanelles dont les couplets ont 6. vers. Dans toutes les pieces dont nous venons de parler dans cet article, hors le fonnet & le lai, il y a des refrains, c'eft-à-dire, des repetitions. prises ou du dernier vers de la premiere ftrophe, comme dans la balade, le chant roïal, & quelques virelais; ou des premiers vers de la piece, comme dans les rondeaux & les virelais; ou du premier & du dernier vers de la premiere ftrophe tour enfemble, comme dans la vilanelle. Il y a auffi dans les Poëtes cités dans notre Verfification Françoife (où nous renvoïons) plufieurs autres pieces qui ont des refrains semblables. On trouve même plufieurs ftances dans les chœurs des Tragedies de M. Racine, dont le premier ou les premiers vers fe repetent à la fin. Voici deux exemples déja cités, pages 162, 163; mais affez beaux pour être cités deux fois, Que le Seigneur eft bon ! que fon joug eft Heureux qui dès l'enfance en connoît la douceur! Aux torrens de plaifirs qu'il répand dans un cœur. mable! Heureux qui dès l'enfance en connoît la douceur! ¡Que ma bouche & mon cœur, & tout ce que Rendent honneur au Dieu qui m'a donné la vie. En fes bontés mon ame fe confie. Veut-il par mon trépas que je le glorifie? Rendent honneur au Dieu qui m'a donné la vie, 1 IN I. PART. ου VI comprend les Déclinaisons Remarques fur les differentes parties du Dif- CHAP. I. De l'Article, Remarques fur l'Article, CHAP. II. Des Noms, ART. I. Du Nom en general, II II ART. II. De la formation des Adjectifs femi- CHAP. VI. Des Particules indéclinables, Remarques fur les Particules indéclinables; les III. PART. Regles de Prononciation & d'Orto- IV. PART. Abregé de la Verfification Fr. 133 CHAP. I. Des differentes efpeces de Vers, ART. I. Des differentes efpeces de Vers confi- derés felon le nombre de leurs fillabes, 133 |