CHANT I I. CEPENDANT cet Oyfeau qui profne les merveilles, Ce Monftre compofé de bouches & d'oreilles, REMARQUES. IMIT. Vers 1. Cependant cet Opfeau, &c.] Eneïde, Liv. IV. Vers 173. DESP. La Defcription de la Renommés tient dans l'endroit cité de puis le Vers 173. jufqu'au 190. Extemplo Libya magnas it Tot lingua, totidem ora fonant, tot fubrigit aures ; &c. Gaudens & pariter facta atque infecta canebat. CHANG. Vers 5. & 6. La Re- riere va d'un mortel effroy glaBommée enfin, cette prompte Cou- cer la Perruquiere. ] Dans tou Luy dit que fon Epoux, d'un faux zele conduit, 10 Elle accourt l'œil en feu, la tefte échevelée, Ne fçauroient donc t'ofter cette ardeur de courir? REMARQUES. tes les Editions faite avant cel- le de 1701. on lifoit: CHANG. Vers 8. Pour placer un tres, qui furent retranchés pat Que fous ce piége adroit cet amant infidele cor celui de Didon, que nôtre Auteur cite dans fa petite Note. Je n'en rapporterai que les traits qu'il a particulièrement imités, & d'abord les quatre premiers Vers. Diffimulare etiam fperafti, perfide tantum Poffe nefas; tacitufque med decedere terrå? Nec te nofler amor nec te data dextera quondam, Nec moritura tenet crudeli funere Dido. CHANG. Vers 18. Tu veillois Avant l'Edition de 1701. il y pour orner quelque tefte nouvelle. ] avoit : Tu veillois pour regler quelque horloge nouvelle. L'Epithête nouvelle formoit un fens jufte avec horloge dans co L'efpoir d'un jufte gain confolant ma langueur 20 Pouroit de ton abfence adoucir la longueur. Mais quel zele indifcret, quelle aveugle entreprise Arme aujourd'huy ton bras en faveur d'une Eglife? cher Epoux? Eft-ce que tu me fuis ? Où vas-tu, As-tu donc oublié tant de fi douces nuits? 25 Quoy d'un œil fans pitié vois-tu couler mes larmes > Au nom de nos baisers jadis fi pleins de charmes, Si mon cœur, de tout temps facile à tes defirs, N'a jamais d'un moment differé tes plaifirs; Si pour te prodiguer mes plus tendres careffes 30 Je n'ay point exigé ni fermens ni promeffes; feule à mon lit enfin eus toûjours part, Differe au moins d'un jour ce funefte départ. Si toy En achevant ces mots, cette Amante enflammée Sur un placet voifin tombe demi-pafmée. 35 Son Epoux s'en émeut, & son cœur éperdu Entre deux paffions demeure fufpendu ; REMARQUES. ancien Vers. Il n'en eft pas de même dans la correction. Quel que tefte nouvelle manque de jufteffe. L'Auteur a voulu dire, la tête d'une nouvelle Pratique. Mais une ancienne Pratique, qui viendroit à cette heure-là pour être frifée, ne devroit pas être moins fervie fur le champ, que quelqu'un qu'on n'auroit pas encore vu. IMIT. Vers 23. -- Eft-ce t-ce que⋅ que tu me fuis? &c.] Ce Vers & les huit qui fuivent font totalement parodiés de ceux-ci de Virgile, Ibid. Vers 314. Mene fugis per ego has lacrymas, dextramque tuam te, Mais enfin rappellant fon audace premiere, Ma femme, luy dit-il, d'une voix douce & fiére, Avant que tes faveurs fortent de ma memoire. REMARQUES. IMIT. Vers 39. Je ne veux point nier les folides bienfaits, &c.] Ce Vers & les fuivans font la Parodie de ces deux qu'Enée -Ego te, qua plurima fando IMIT. Vers 41. Et le Rhin de fes flots ira groffir la Loire, &c.] Ce Vers & le fuivant font une Imitation des deux derniers de Ante leves ergo pafcentur in athere cervi, &c. A propos des deux Vers de nô- Femme loger (un Perruquier) à fa au lieu que Virgile fait parler fimplement Enée à Didon (dans le même endroit, Vers 335.) nec me meminiffe pigebit Elifa Dum memor ipfe mei, fonde fur un principe trop vague. Le langage de la Paffion n'eft pas toujours fimple. IMIT. Vers 43. Mais ne prefume pas, &c.] Ce Vers & les cinq qui viennent enfuite, font encore parodiés de Virgile, Ibid. V. 338. nec conjugis unquam Prætendi tadas, aut hac in fœdera veni. Me fi fata meis paterentur ducere vitam Aufpiciis, & fponte med componere curas : Urbem Trojanam primùm, dulcefque meorum Relliquias colerem ; |