425 Ou tel, abandonné de fes poutres usées La Maffe eft emportée, & fes ais arrachez REMARQUES. battu des voifins Aquilons. La tranfpofition de l'Epithète eft dure & choque l'oreille. Il falloit des Aquilons voisins. Le feul befoin de la Rime a fait commettre la faute, que je reprens. VERS 227. La Maffe eft emportée, &c.] Ce Vers & le fuivant font dire à Desmarêts, p. 117. "On voit par ces derniers Vers, ,, que ce n'eft ici que la moitié de l'Ouvrage; puifque la Vic,, toire du Prelat & de l'Horlo,,ger, ( du Perruquier) qui eft ,,le Héros du Poeme Héroïque, doit ,, en faire la catastrophe. Le Poëte n'en a voulu donner ,, que ces quatre Chants, aïant dit dans la Préface de fon Lutrin qu'il eût bien voulu don. ,, ner au Public cette Pièce achevée; mais, dit-il, des raisons très-fecrètes, & dont le Lecteur trouvera bon que je ne l'inftruise ,, pas, m'en ont empefché. Et l'Auteur trouvera bon auffi, que ,l'on croie que ces feules raifons, très-fecrètes, font qu'il ,, n'a pu achever cet Ouvrage, n'êtant pas capable de faire ,, jamais un Corps, qui ait toutes fes Parties, ni de faire une conclufion Les reproches, Desmarêts fait en cet endroit que à M. Defpréaux, & dont il a mal profité, font caufe vraisembla blement, que nous avons le L trin achevé. Sans cela, nous pouvons croire que l'Auteur n'eut pas pouffé cette badinerie plus loin que les quatre Chants, qu'il en avoit d'abord donnés au Public, & qu'il eut tranquillement laillé regretter à fes Lecteurs de ce qu'il n'avoit pas continué. Sans doute, il le devoit pour fa gloire. Ce n'eft pas que le cinquiéme & le fixiénie, Chants n'aient chacun leur mérite, & qu'ils ne renferment dans le détail bien des beautés de différent genre. Mais fi le cinquiéme fe lie néceffairement à ce qui précède, on voit du premier coup d'œil, que la feule néceffité de conclure a produit le fixiême. Rien ne doit donc m'empêcher de dire, que le Lutrin entier n'eft qu'un tout mal afforti, qu'une ombre d'Epopée. On y chercheroit vainement ce qui devroit néceflairement s'y trouver, je veux dire, l'exae obfervation des règles de cette forte de Poëme, contre lefquelles nôtre Auteur ne pouvoit pécher fans fe faire tort, puifqu'il s'êtoit chargé du foin de les enfeigner aux autres. VERS 228. chez le Chantre cachex.] Cet Hémiftiche eft d'une Cacophonie bien défagréable, CHANT V.* L'AURORE cependant d'un jufte effroy troublée, REMARQUES, *Les deux derniers Chants de ce Poëme n'ont êté faits que long-tems après les quatre premiers, donnés au Public en 1674. Ces deux-ci ne parurent qu'en 1683. avec les Epitres VI. VII, VIII. & IX. La veille du jour que M. Colbert mourut l'Abbé Gallois les lui lut, & ce Miniftre,tout malade qu'il êtoit, ne laifl'a pas de rire, au récit du combat imaginaire des Chanres & des Chanoines. Ce combat eft une fiction du Poëte. BROSS. Nous voici, dit Pradon, P. 9, 104. au cinquiéme Chant, où il PAuteur prétend faire une Satire contre tous les Au 5 Chez Sidrac auffi-toft Brontin d'un pié fidele, Le Vieillard de ses foins benit l'heureux fuccés : L'efpoir d'un doux tumulte échauffant fon courage, Il veut partir à jeun, il se peigne, il s'appreste. REMARQUES. roient pas toute la jufteffe imaginable. Mais c'est à tort que Pradon veut que cette Fiction foit prife de Dom Quichote. Tout le monde connoît l'examen, que le Curé fait avec le Barbier, de la Bibliothèque du Chevalier de la Manche; & cet examen ne reffemble en rien à nôtre Combat des Chanoines. VERS 12. Vient] Il auroit fallu mettre : Va. VERS 14. Le Prélat hors du lit impetueux s'élance.] Malgré le repos de l'Hémiftiche, impétueux s'unit à lit, & femble être l'Adjectif de ce Subftantif, quoiqu'au fonds il fe rapporte à Prélat, & doive fe lier au Verbe s'élance; l'Auteur aïant voulu dire: Le |