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Etudes sur l'archéologie de l'Ukraine antérieure à notre ère; - Mission archéologique et ethnographique en Russie et en Sibérie orientales; Sépultures à Kieff.

M. Soultanoff, architecte de la cour de Russie, membre de la Société impériale des architectes russes, vous a fait hommage d'un très intéressant travail : Les fouilles du Kremlin.

Enfin M. Moignon, dans une causerie sur la lumière cathodique, vous a exposé la récente découverte du physicien Roentgen et vous a offert différentes photographies de l'invisible, dues à lui-même et à M. Merlin, professeur au Collège.

DIVERS.

Vous avez pris connaissance d'une brochure de M. Legrand, secrétaire-archiviste du Syndicat de commerce de vins de Champagne, intitulée : Le Vin de Champagne; et dans laquelle l'auteur, d'un style toujours aisé, fait l'historique et l'exposé de la fabrication du vin qui rend notre région célèbre dans toutes les parties du monde.

M. Félix Boisson, compositeur, vous a également présenté Dix ans d'Ephémérides musicales, où se trouvent réunis les noms des plus grands artistes de l'humanité, dans un ordre plein de méthode et de clarté.

Vos concours de 1896 ont été aussi brillants et ont provoqué l'émulation de concurrents aussi nombreux ques les précédentes années. Les rapporteurs de vos diverses commissions vous feront tout à l'heure connaître les mérites de ceux qui ont été jugés dignes d'une récompense.

Toujours fidèles au vœu qu'exprimait une femme de bien, Mlle Savey, dont l'an dernier, à cette même place,

je retraçais la vie, vous avez décerné cette année le prix qu'elle a fondé à Mile Jeanne-Aline Biez, de Châlons, qui cultive avec sa famille des terres très étendues et possède à bon titre une réputation des plus honorables.

Dans un autre ordre d'idées, vous avez procédé au renouvellement de votre bureau, pour cinq années, conformément aux statuts.

Vous avez ainsi élu, en dehors du président et du vice-président désignés pour deux ans :

Secrétaire : M. Duckett.

Vice-secrétaire-archiviste : M. Emile Lemaire.

Trésorier M. Marcout.

Vous avez aussi confié à M. Lhote les fonctions de conservateur de vos collections.

Je n'ai plus qu'à m'excuser, Messieurs, de n'avoir pu faire ressortir, autant que je le devrais, vos travaux dans cette trop courte et trop sèche analyse. Chaque année le devoir du Secrétaire est d'évoquer ainsi le souvenir de ce qu'ont fait ceux qui nous ont quittés, et ceux qui nous sont restés. Si la tâche accomplie nous paraît modeste, ne nous décourageons pas pour cela, et ne craignons pas que nos efforts demeurent stériles. Au lendemain de l'inoubliable cérémonie qui a consacré dans Châlons l'union de tous les citoyens (1), à la veille du jour où notre Société va célébrer le centième anniversaire de sa fondation, donnons-nous pour de

(1) L'auteur fait ici allusion à la cérémonie de l'inauguration du monument Carnot, le 16 août 1896.

vise les deux mots que l'un de nos membres (1) commentait si éloquemment avant-hier, et que nous lisons, profondément gravés dans l'airain, devant le monument qui se dresse aujourd'hui dans notre cité :

Souvenir ! Avenir !

(1) M. Lagout, Ingénieur en chef.

RAPPORT

SUR LE

CONCOURS D'HISTOIRE

ET D'ARCHÉOLOGIE

Par M. HORGUELIN

Trois longs mémoires ont été présentés cette année au Concours d'Histoire et d'Archéologie. Ils concernent les communes de Pierry, de Damery et de FauxFresnay.

Si notre modeste rôle de rapporteur nous autorisait à donner un conseil aux auteurs de monographies locales, nous leur dirions :

Consultez, compulsez, remontez aux sources; mais sachez vous arrêter et n'entassez pas Pélion sur Ossa, comme s'il s'agissait d'escalader le Ciel. C'est là un commun défaut dans lequel tombent les historiens les plus illustres, et Augustin Thierry, s'il nous en souvient, et s'il est permis de comparer les grandes choses aux petites, se plaignait déjà que la mise en œuvre des matériaux accumulés dans des notes, souvent indi

gestes, quoique puisées aux meilleures sources, était la pierre d'achoppement de l'historien.

Ajoutons que la prolixité, dans tous les genres de composition, est un défaut depuis longtemps condamné par le législateur du Parnasse, qui a dit :

<< Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire. >>

Bien que cette critique ne s'applique point, au même degré, aux trois mémoires dont nous avons à rendre compte, il nous a paru utile de prémunir contre l'inconvénient des détails superflus ceux qui, à l'avenir, se proposeraient de prendre part à nos Concours d'Histoire et d'Archéologie.

Ceci dit, nous arrivons à la monographie de la commune de Pierry.

L'auteur de ce travail n'a puisé, lui, à aucune source, à aucun document ancien, et ne s'appuie que sur des ouvrages de seconde main.

En revanche, tout ce qui se rapporte à l'époque contemporaine est surabondamment cité et reproduit.

Ce sont de longues listes des principaux propriétaires fonciers de 1832 à 1895, avec l'indication du montant de leurs contributions ; des listes des commerçants et industriels, des fonctionnaires publics : maires, adjoints, percepteurs, délégués cantonaux, et jusqu'à des nomenclatures de jeunes écoliers et écolières ayant obtenu le certificat d'études, ou de faits tout aussi puérils et aussi peu dignes de l'histoire.

Mais de l'église et de son mobilier, à peine quelques mots, sauf en ce qui concerne les cloches dont il donne la date de la bénédiction à diverses époques, et la description de divers vitraux modernes, dus à la générosité de divers habitants dont il cite les noms.

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