tum-kao. khan. 1 gardent un profond 'silence, & ne nous apprennent que Après !. C. l'époque de la mort ; il eut pour successeur son fils Teng li-pi-kia-khan , qui reçut , suivant l'usage , ces de Fo que ces Tartares appelloient Mo-ni. L'Empe- La Princesse Chinoise qui avoit été envoyée autrefois en Tartarie vint à mourir , le grand Khan en informa la Cour de la Chine, & il mourut lui-même presqu'aussi-tôt. proche la riviere Pi-ti , située au nord de Si-cheou-kiang- étoit occupé d'affaires plus importantes ne voulut point L'an 821. alors y consentir, & quand il le permit le grand Khan cesseur nommé Pi-kia-tçong-te-khan. Ce Khan à l'occaTçong-te sion de quelques troubles qu'il y avoit dans la Chine voulut y Lie-tai-kin L'an 817. L'an 822. khan. L'an 814: Tchao-likhan L'an 832, ; (a) On les appelle Mo-ni-sem, c'est-à-dire bonzes de Mo-ni ou de Mani qui cst lc nom de Manes. L'Empereuc l'Empereur le titre de Tchang-sin-khan. Les deux nations vivoient en paix, & faisoient entre elles le commerce : le Apres I.C. grand Khan envoyoit souvent des ambassadeurs à la Chi- fin-khan. ne ; mais ces événemens peu importans ont été négligés par les Historiens. Tchang-sin-khan fut tué par son Ministre Kue-lo - vou & les peuples mirent sur le thrône L'an 8 39. Ko-fan-te-le. Sous son regne les neiges qui tomberent en abondance , firent périr beaucoup de bestiaux ; ces fortes de malheurs , capables de causer la ruine de cet Empire, l'affoiblirent considérablement. Le regne de ce nouveau Khan ne fut pas tranquile; un de ses Officiers nommé Kiu-lou-mo-ho avec cent mille L'an 840. Siberiens appellés Kie-kia-fu , qui demeuroient vers le lac Paikal , & s'étendoient du côté l'occident par de-là l'Irtisch, le vint attaquer & le tua ; toutes les Hordes furent dispersées, & une partie vint se soumettre aux Chinois. Ces Kie-kia-fu , depuis près de cent ans, étoient soumis aux Hoei-ke dont l'Empire parconséquent devoit s'étendre bien avant dans la Siberie , jusqu'aux environs de Tobolsk. Cette revolte donna naissance à un nouvel Empire. Les Kie-kia su nommerent un grand Khan de leur nation comme on l'a vû dans l'histoire des Turcs occidentaux. Treize Hordes des Hoei-ke donnerent à Ou-hi-te-le le khakis titre de Ou-kiai-khan & camperent sur les frontieres du Chensi pendant que les Kie-kia-su s'emparerent de leur L'an 841. pays. Les Hoei-ke furent battus en plusieurs rencontres par les Kie-kia-su , & obligés pour avoir des vivres d'implorer le secours de l'Empereur Vou-tçong. Les Chinois eurent bientôt lieu de se repentir d'avoir donné une re- L'an 843. traite à ces peuples ; le grand Khan vint faire des courses aux environs de la riviere Hong - choui où il enleva beaucoup de prisonniers. L'Empereur fut obligé d'envoyer contre lui des troupes. Cette guerre venoit de ce qu’un des Officiers du Khan nommé Ou - mo-su, après avoir tué un des principaux de la nation , s'étoit retiré à la Chine avec environ trois mille hommes , & on lui avoit donné le nom de Li-su-tchong. Dans le même tems un autre Officier nommé Na-kie-tcho se revolta contre Tome II. D Ou-kiais Kam-mo. Ven-bientum-kao. leKhan , se retira du côté de l'orient , & de-là vint faire des Après J. C. courses dans le Petcheli. Les troupes Chinoises furent obli gées de marcher contre lui : dans sa retraite il fut fait prisonLie-tai-ki- nier par le Khan, & ensuite mis à mort. Ce Prince resu. demanda ensuite Ou-mo-lu & tous les autres fugitifs qui l'avoient suivi. Les Chinois ne voulurent pas les rendre; ce fut le prétexte qu'il prit pour entrer auili-tôt dans le Chansi vers Ta-tong-fou, où il enleva un butin immense. Toutes les prieres & les ménaces de l'Empereur furent inutiles : on écrivit à la Princesse Tai-ho qui étoit dans l'armée du Khan , afin qu'elle engageật ce Prince à se retirer; mais il fallut envoyer des troupes. Alors les Hoei ke s'en retournerent; mais ils rentrerent l'année suivante, & L'an 843. vinrent piller les environs de Tchin-vou (a). Le Général Lieou-mien envoya Che-hiong à la tête de trois Hordes des Turcs Cha-to pour s'emparer du campement des Hoei-ke,& suivitlui-même de près cette armée. Che-hiongs'avança jufqu’à Tchin-you , & vit de dessus les murailles de cette ville tout le camp des Hoei-ke; il fit reconnoître la tente de la Princesse , afin qu'elle ne fût pas exposée ; ensuite souterrains qu'il avoit fait creuser , il conduisit des soldats qui ailerent attaquer pendant la nuit la tente du Khan. Ce Prince qui ne s'attendoit pas à cette surprise, fe sauva promptement, & abandonna tous ses bagages. Les Chinois le poursuivirent & le battirent à la montagne Chahou-chan proche le lac Kir-nor. Il fut blessé dans sa retraite, on reprit la Princesse Chinoise, on coupa la tête à dix mille prisonniers, vingt mille hommes se soumirent & un plus grand nombre vinrent se rendre dans la suite au Gouverneur du Percheli. A l'égard du Khan il se reL'an 846. tira dans la Horde des He-tche-tse: beaucoup d'Hoei - ke dans cette déroute périrent de misére. Le grand Khan fut tué ensuite par un de ses Ministres , & on mit à sa place son frere O-nie. Ce Prince n'avoit plus qu'un petit nombre de sujets. Il avoit fait alliance avec les Tartares Ki; mais ceux-ci ayant été défaits par les Chinois, il voulut par des Onie khan (a) C'est Kouei-hoa-tching. se retirer chez les Che-goei ou les Tongouses dans la Siberie ; il ne resta pas long-tems dans ceť asile. Les Che. Après J. C. goei furent vaincus par les Kie-kia-su , & les Hoei-ke fu- L'an 848. rent faits prisonniers & placés au 'nord du désert. Alors Long-te-le (a) chef de quelques Hordes des Hoei-ke qui demeuroient depuis long-tems aux environs de Gan-fi, se fit appeller Khan, & vint demeurer à l'occident de Kan- L'an 856. tcheou & de Cha-tcheou. Il avoit sous sa domination toutes les villes qui sont à l'occident du désert. Ce Prince envoya des tributs aux Chinois , qui , en considération des services qu'ils avoient reçus autrefois des Hoei - ke, lui donnerent le titre de Pi-kia-hoai-kien-khan. L'Empire des Hoei-ke finit à cette époque dans l'orient. Lie-tai-ki. fu. Les Kie-kia-sú étoient maîtres alors de toutes ces contrées orientales. La plậpart des Hordes des Hoei-ke furent soumises ou détruites , & il n'y eut que celles qui s'étoient retirées du côté de l'occident qui subsisterent encore pendant long-tems; mais comme elles étoient assez éloignées de la Chine , les Chinois ont negligé d'en conserver l'histoire. Ces Hoei-ke,gouvernés par différens Khans, s'étendoient alors depuis Cha-tcheou & Kua-tcheou jufqu'aux frontiéres de l'Empire des Mahometans ; c'est-àdire jusqu'au Maouarennahar. Ce voisinage & les liaisons qu'ils avoient eu de tout tems avec les Mahometans leur avoient fait connoître la Religion de Mahomet. Ces Tartares sont ceux que le Géographe de Nubie appelle Geogr. a'a Odhkos. Sous le regne du Khalif Ouatheq-billah, vers l'an Nubic. 842 de J. C. Salam fit un voyage dans leur pays , y trouva des Mahometans , & apprit de ces peuples qu'ils avoient toujours observé la Religion de Mahomet , depuis qu'un Musulman étoit venu anciennement la leur faire connoitre ; mais ils n'étoient pas tous Mahométans , plusieurs adoroient le feu, ce qu'ils avoient apparemment pris des Perses. Les Hoei-ke depuis leur défaite ayoient envoyé plu- Lie-tai-kie fue. (4) II cut le titre de You-ou-tang-li-lo mi-mo-mi-chi-ho-kim-lou-pi-kia-loaikien-khan. . L'an 875: L'an 893. sieurs fois des ambassadeurs à la Chine. Leur chef nomAprès J.C. mé Pou-kou-tsun défiroit avoir de l'Empereur l'investitu re de ses Etats & le titre de Khan, L'Empereur Hi-çong, L'an E74. dans le dessein de lui donner cette satisfaction, fit partir un de ses Officiers ; mais les Hoei-ke ayant été battus de de nouveau par les Toufans ou Tibetans', ils furent obligés se retirer encore plus vers l'occidevt , & l'envoyé Chinois , qui ignoroit le lieu de leur retraite , s'en revint à la Chine sans les avoir vus. Ils se rapprocherent cependant l'année suivante , & envoyerent des tributs à l'Empereur ; mais comme ces peuples s'étendoient alors beaucoup plus du côté de l'occident, ils commencerent à être plus en liaison avec les Mahometans. Depuis quelque-tems les Khalifs de Bagdad n'étoient plus maîtres absolus de ces vastes pays qui les rendoient voisins de l'Empire des Tibetans. Les Samanides s'étoient emparés du Maouarennahar;les états de ceux-ci étoient contigus à ceux des Hoei-ke. La guerre ne tarda pas à se miettre entre les deux nations. Ismail II, Prince de la Dynastie des Samanides entra dans leur pays , s'empara de la ville où le Khan faifoit sa résidence , le fit prisonnier avec la Khatoun & environ dix mille Turcs ou Hoei-ke. Les Hiftoriens Chinois & Arabes nous instruisent peu du sort de ces peuples. Les Chinois font mention des tributs qu'ils leur ont apportés en différens tems ; mais nous croyons devoir les passer sous filence. Il y a beaucoup d'apparence que sloulfa ce sont ces peuples qui firent une grande irruption dans radge. le Maouarennahar où ils furent bartus par les armées Mu fulmanes. Les Hoei-ke prirent part dans la suite aux guerres civiles que les Princes de la Dynastie des Samanides se firent entre eux. Après la mort d'Ahmed , Aboul Hassan Nasr étoit monté sur le thrône , fon frere Ishac gouverneur de Samarcande , & Elias fils d'Ishac prirent les armes & marchérent vers Bekhará ; ils furent vaincus en plusieus ren contres. Elias se retira à Ferghana : les Hoei - ke étoient L'an 923. alors gouvernés par un Prince nommé Gin - moei, à qui l'Empereur de la Chine donna le titre de Ing-y-khan. Il L'an 903 L'ab 9:3• |