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Votre mort a pensé devenir mon ouvrage;
Il faut un facrifice aufli grand que l'outrage.
à Maximien.

Seigneur, vous le fçavez fans vous le retracer,
Ce que j'ai fait pour vous ne fçauroit s'effacer,
Et vous ne refpirez qu'autant que je l'adore :
Ma clemence veut bien fe fignaler encore,
Et fe porter, pour vous, à son dernier dégré.
Depuis affez long-tems vous m'avez trop montrẻ
Que votre ambition toujours plus affermie,
Dans le fond de votre ame est ma feule ennemie:
Je me rends, n'ayons plus rien à nous imputer:
Ceffez à votre tour de me perfécuter.

Vous n'êtes point heureux, & vous ne pouvez l'être
Que dans le rang fuprême où le Ciel m'a fait naître,
Il faut vous contenter. L'Occident va nous voir
Joüir également du fuprême pouvoir,
Ma générofité vous appelle au partage.

MAXIMIEN.

Non, cette égalité n'eft qu'un moindre esclavage;
J'ai trop fçu qu'un Collegue eft un Maître importun;
Tu crois me faire un don, c'est moi qui t'en fais un.
Je te laiffe le Trône entier & fans partage,
Et pour mieux t'affurer un fi grand avantage
Il se frappe.

Sois enfin délivré d'un Rival dangereux ;
Juge qui de nous deux eft le plus généreux.

Ah! mon Pere.

FAUSTA.

MAXIMIEN.

C'eft à toi que je me facrifie;

Ne pleure point ma mort, ne pleure que ma vie
Tu n'aurois jamais eu que des jours orageux,
Mon trépas vous étoit néceffaire à tous deux.
à Conftantin.

Toi pour qui la fortune eft féconde en miracles,
Mon deftin céde au tien, tu n'auras plus d'obftacles,
L'Orient, déformais, peut tomber fous tes fers,
Et mon dernier foupir te livre l'Univers.

On l'emmene.

CONSTANTIN.

Trop fuperbe Rival, jusqu'où va ta vengeance?
Tu ne veux rien devoir à la reconnoiffance;
Cruel, en préférant la mort à mes bienfaits,

Tu mets enfin le comble aux maux que tu n'as faits.

FIN.

J

''Ar lû par l'ordre de Monfeigneur le Chancelier, Maximien, Tragédie; & je crois que le Public, qui lui a donné de juftes aplaudiffemens dans les représentations, en verra l'impreffion avec le même plaifir. Fait à Paris ce 19. Mars 1738.

DANCHET..

PRIVILEGE DU ROY.

LOUIS par la grace de Dieu, Roy de France &

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Gens tenans nos Cours de Parlement, Maiftres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieute nans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT. Noftre bien amé NICOLAS FRANÇOIS LE BRETON, Libraire à Paris, Nous ayant fait remontrer qu'il fouhaiteroit faire imprimer, & donner au Public L'ECOLE DES AMIS, & les OEuvres de POESIES ET DE THEATRE du Sieur DE LA CHAUSSE'E, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privileges fur ce néceffaires, offrant pour cet effet de les faire imprimer en bon papier & beaux caracteres, fuivant la feuille imprimée & attachée pour modele fous le contrefcel des Prefentes. A CES CAUSES voulant traiter favorablement ledit Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes, de faire imprimer lefdits Livres ci-deffus fpécifiés, en un ou plusieurs volumes, conjointement ou féparé

ment, & autant de fois que bon lai femblera, far papier & caracteres conformes à ladite feuille impri mée & attachée fous notredit contrefcel, & de les vendre, faire vendre & débiter par tout notre Royau→ me, pendant le tems de neuf années confécutives à compter du jour de la date defdites Prefentes; Faifons défenfes à toutes fortes de perfonnes de quetque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance; comme auffi à tous Imprimeurs, Libraires & autres, d'imprimer, faire imprimer, vende, faire vendre, debiter, ni contrefaire lefdits Livres cideffus fpecifiés, en tout, ni en partie, ni d'en faire aucuns extraits, fous quelque pretexte que ce foit, d'augmentation, correction, changement de titre, ou autrement, fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui; à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, de trois mille livres d'amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'HoftelDieu de Paris, l'autre tiers audit Expofant; & de tous dépens, dommages & interefts; à la charge que ces Prefentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles ; que l'impreffion de ces Livres fera faite dans notre Royaume & non ailleurs ; & que l'Impetrant fe conformera en tout aux Reglemens de la Librairie, & notamment à celui du dix Avril 1725. Et qu'avant que de les expofer en vente, les Manufcrits ou Imprimés qui auront fervi de copie à l'impreffion defdits Livres, feront remis dans le même état où les Approbations y auront été données, ès mains de notre très-cher & feal Chevalier le Sieur DAGUESSEAU, Chancelier de France, Commandeur de nos Ordres i

& qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notredit très-cher & féal Chevalier le Sieur DAGUESSEAU, Chancelier de France, Commandeur de nos Ordres ; le tout à peine de nullité des Prefentes; du contenu defquelles, Vous mandons & enjoignons de faire jouir l'Expofant ou fes ayans caufe, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la Copie def dites Prefentes, qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin defdits Livres, foit tenuë pour dûement fignifiée, & qu'aux Copies collationnées par l'un de nos amez & féaux Confeillers & Secretaires, foi foit ajoûtée comme à l'Original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent de faire pour l exécution d'icelles, tous actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires. CAR tel eft notre plaifir. DONNE' à Paris le cinquième jour du mois d'Avril, l'an de grace mil fept cens trente-huit, & de notre Regne le vingt-deuxième. Par le Roi en fon Confeil. SAINSON.

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Registré fur le Regiftre IX. de la Chambre Royale des Libraires & Imprimeurs de Paris, No. 436. Fol. 397. conformément aux anciens Reglemens.confirmés par celui du 28. Février 1723. A Paris ce 5.. Avril 1737.

G. MARTIN, Syndic.

On vend chez le même Libraire les autres Ouvra ges de l'Auteur.

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