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encore le plus fouvent des attaques d'épilepfie, le genre nerveux étant irrité par une acrimonie mordicante.

1358. D'où il fuit que s'ils font de nature à pouvoir être guéris, ces feuls remédes fuffifent.

1359. 4. Auffi-tôt que les enfans font délivrés de ces maux, & commencent à vivre d'alimens cruds, de petits fruits, de viande, de fromage, & de chofes femblables, il fe forme des vers.

1360. Ces vers font produits par les œufs des infectes qui vivent dans l'air ou la terre, qu'on avale, & qu'un foible mouvement ne peut détruire.

1361. Ils font leur nid dans la pituite inteftinale ou gaftrique, y font échauffés, y font des petits, & s'y agrandiffent.

1362. C'est pourquoi il s'en forme rarement dans les adultes, fi ce n'eft dans ceux qui font languiffans & leuCophlegmatiques.

1363. Il y en a de ronds, de larges, d'afcarides.

1364. Ils occafionnent par leur irritation des naufées, des vomiffemens des flux de ventre, des défaillances des petiteffes, des défauts, des inter

mittences de pouls, des démangeaifons aux narines, des attaques d'épilepfie. 1365. Ils caufent par la confomption du chyle la faim, la pâleur, la débilité, la conftipation, d'où naissent la tumeur de l'abdomen, des rôts, des borborygmes.

1366. Ils percent fouvent les intef tins mêmes.

1367. C'eft pourquoi on en a tant yû qui ont caufé la mort.

1368. On connoît ce mal par l'âge, par les alimens qu'on prend, par le temperament, par fes. effets. (1364. 1365.1366.)

1369. On le guérit. 1. en détrui fant le nid (1361.) par des alkalis fixes, par des gommes phlegmagogues, par des remédes mercuriels, antimoniaux, par des aromatiques amers.

1370. En oignant extérieurement l'abdomen de matieres balfamiques tirées des plus forts aromatiques huileux, mêlées avec des purgatifs.

1371. 2. En tuant les vers; ce qui fe fait par des remédes miellés, falins, par des chofes qu'ils ne puiffent digerer, par des amers aromatiques, par des mercuriels, des acides, des remédes vi triolés tirés de l'acier ou du cuivre,

1372. 3. En expulfant les vers vifs ou morts par des purgatifs amers, par des médicamens phlegmagogues &

mercuriels.

1373. De plus les lavemens, les fuppofitoires, fes onguens extérieurement appliqués, font auffi très-efficaces

en ce cas.

1374. Quand les dents, fur tout les incifives, commencent à percer, la tenfion, la piqueure, le déchirement deș gencives nerveufes & fanguinolentes produifent l'inflammation, la tumeur, la gangréne, des convulfions, une diarrhée verte, la falivation, la fiéyre, la mort.

1375. On démontre aifément que tous ces accidens viennent de la même 'caufe.

1376. De plus, ils ceffent d'euxmêmes, quand on a calmé l'irritation des nerfs. (1374•)

1377. Ce qui fe fait 1. en amoliffant, en rafraîchiffant, en adouciffant les gencives avec des matieres émollientes, glutineufes, antiphlogistiques. 2. en frottant fouvent contr'elles des corps durs & polis. 3. en les ouvrant avec

une lancette.

1378. On donne avec fuccès une

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petite dofe d'efprit de corne de cerf dans les convulfions qui viennent de cette caufe.

PETITES VEROLES.

1279.

ici un mal auquel les en

N doit encore rapporter

fans font fort fujets, & qu'on nomme petites veroles; comme Sydenham en a donné une defcription fi exacte, qu'elle merite d'être lûe dix fois, je n'ai que peu de choses à ajoûter après lui, pour faire voir qu'on peut reduire ces maladies à la même fimplicité que les précedentes, & qu'il y a encore quelque chofe à défirer dans leur methode the rapeutique.

1280. Ce mal eft le plus fouvent épidemique, commence d'abord au Printems, prend des forces l'Eté, languit durant l'Autonne, difparoît pref que l'Hyver fuivant, & reparoît une feconde fois au Printems felon le même ordre, plus il commence promptement dans l'Hyver, plus il eft violent; plus il paroît tard, plus il eft doux ou benin; on voit clairement par-là en quel tems de l'année il eft le plus dangereux,

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381. Il attaque tous les âges, tous les fexes, mais fur tout les enfans, & ceux qui n'en ont point encore été affectés; plus l'âge a diffipé de l'humidité, a raffermi les folides, plus il eft violent: ainfi il eft moins à craindre dans les enfans, dans les femmes, dans ceux qui font d'un temperament mol & lâche, que dans les hommes, dans ceux qui ont fait de l'exercice, dans. les viellards.

1...

1382. Ce mal, quoiqu'épidemique, fe communique par la contagion d'un homme qui en a été attaqué auparavant. Ce miafme contagieux paroît paffer d'abord de l'air qui en effle vehicule, dans la bouche, dans les narines, dans le poumon, dans l'ofophage, dans le ventricule, dans les inteftins, & par confequent contenir en foi pour lors peu de matiere venimeufe.

1383. Cette matiere contagieufe (1382.) eft à peine mêlée dans nos humeurs, qu'elle produit certains effets qui fe fuccedent mutuellement par ordre, & font l'horripilation, le friffon, une fiévre aiguë, une grande & continuelle chaleur, les yeux brillans d'une liqueur fine & chaude dont ils font ar rofés, une grande douleur à la tête,

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