onfeille pas encore d'y répondre ; 'eft un grain qui quoique femé en onne terre & dans une faifon conenable a befoin d'un certain tems our germer. L'impatience en rearderoit le produit; & il n'eft point e genre de culture qui n'ait fes ems de repos, comme de travail. Quelquefois la crainte de n'aoir pas été entendu donne lieu à evenir mal-à-propos à la charge; Défaut ela n'eft pardonnable qu'à des Ne- ordinaire ociateurs nouveaux, qui croient nes Mi ue les affaires doivent marcher au niftres. ré de leur ardeur.

On peut cependant auffi tomer malgré foi dans cet inconvéient, quand les événemens nous reffent, ou que certaines circonfances nous forcent. C'est dans ces occafions principalement que le Negociateur a plus befoin de taens pour dérober le plus qu'il peut des motifs, ou de la grandeur de l'impatience, que fes démarches re

aux jeu

Premier

doublées font néceffairement appercevoir.

Lorsqu'on eft enfin convenu des deux parts de traiter, il naît de cette nouvelle face de l'affaire, objet de un nouveau genre de travail; c'eft travail de pefer les conféquences, & l'obcommen- jet des engagemens qu'on nous decement de mande, & de combiner

dans un

tion.

par com

Negocia paraifon l'étendue & la force de ceux que nous pouvons réciproquement demander.

S'il n'eft queftion que d'alliance générale fans fpécification d'aucun cas particulier, & que les Puiffances qui traitent ensemble foient Ce qu'il y a à ob- à peu près en égalité de forces & de confidération, il ne s'agit que

ferver

alliance

de

pour une rendre les conditions réciproques, qui n'eft parce que ces deux points dégalique géné té réunis enfemble font égalité dans le tout.

rale.

S'il s'agit de s'engager fur quelqu'intérêt particulier exiftant ou prévû, la Puiffance à laquelle on

tâcher

Traités

ticuliers

exigent

rité.

s'adreffe ne manque pas de deman- Comder des avantages particuliers en bien les compenfation; ordinairement elle relatifs excede dans les premieres propofi- à des intétions le point auquel intérieure- rêts parment elle eft difpolée à fe fixer ; & c'eft alors qu'un Miniftre a befoin de dextéde toute fa dexterité, , pour de faire réuffir le plus, & ne fe réduire au moins, que quand il a reconnu clairement l'impoffibilité de faire plus. Pour cela il doit bien examiner la proportion qu'il y a entre l'intérêt qui fait agir la Puiffance qui demande, & l'avantage qu'il veut exiger en réciprocité. C'eft fur cet objet de comparaifon qu'il agit, & qu'il fe détermine pour se rendre plus ou moins facile, & pour le choix du moment où il doit placer fes facilités & fes condefcendances.

Ces commencemens de Negociation fe paffent d'ordinaire verbalement. On raisonne plus libre

té de bien

ment que l'on n'écrit. On se rapproche, on convient de principes. Un Miniftre fage a l'attention de Neceffi- les bien conftater, enforte qu'il ne conftater puiffe point refter d'équivoque fur les faits. I'effentiel quand on en vient à la rédaction par écrit ; le moment en eft extrêmement délicat, parce que tout porte coup. L'une des deux parties, ou toutes les deux quelquefois rédigent leur projet. Celui qui rédige n'y met ordinairement que trop d'art, & par conCom- féquent celui qui examine & qui tre d'art fe réserve la contradiction, ne peut dans la apporter trop d'attention, ni de rédaction foin à ne rien paffer qui puiffe des projets. être matiere à équivoque,

bien il en

Ou

contraire aux principes convenus verbalement ou changer l'objet, ou l'effet du Traité. Ce n'eft pas faire l'éloge des hommes que de dire qu'il faille un examen fi rigoureux, quand il s'agit de mettre par écrit ce qui a été

Ce qui

ccordé verbalement. Il n'est pas ueftion de peindre les hommes Is qu'ils devroient être, mais tels 'ils font en effet, c'est-à-dire > juftifie les herchant à prendre refpective- précauent de la fupériorité les uns fur tions à es autres, & à profiter des fautes avant la 'occafionnel'inattention ou l'in- fignature.

apacité,

vant que

Or tout étant de rigueur dans es Traités, & les Traités devant cre un ouvrage de bonne foi, ils e peuvent être trop examinés, d'être fignés, ni conçus vec trop de netteté, afin que chaue partie connoiffe distinctement étendue de ce à quoi elle eft obliée, ou de ce fur quoi elle peut ompter dans les cas prévûs, ou xiftans.

prendre

Ordre

Le préambule expliquant le moif & l'objet du Traité, eft propre- des matichent un récit hiftorique qui doit res qui tre fidéle, afin de bien fixer & de font l'ob ien définir l'intention des con- Traité.

jet du