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au-deffus de la cavité cotyloïde faite par l'os ilium & l'os pubis, une échancrure fur le bord de la! cavité vers le trou ovale, taillée dans l'os pubis & l'os ifchion. HANCHES, fe dit auffi des parties de l'arrière-main du cheval.

On dit, mettre un cheval fur les hanches; pour dire, le dreffer, enforte qu'il fe foutienne fur le derrière en galopant.

HANCHE, fe dit en termes de Marine, de la partie du bordage d'un vaiffeau qui eft au-deffous des galeries, depuis le grand cabeftan jufqu'à

l'arcaflè.

La première fyllabe eft longue, & la feconde très-brève.

Leh fe fait fentir. HANCHES; nom propre d'un bourg de France, à quatre lieues, nordnord-eft, de Chartres. HANCHOAN; fubftantif mafculin. Oifeau de proie du Bréfil, qui par fon plumage, fa grandeur & fa figure, reffemble beaucoup au bufard, excepté qu'il a une bande noire à l'endroit où le cou fe joint à la tête. Les Portugais & les Indiens du Bréfil regardent la ratiffure des ongles & du bec de cet oifeau comme un des plus excellens contrepoifons, & ils prétendent que fes plumes, fa chair & fes os guériffent beaucoup de maladies.

HANCHUNG; nom propre d'une ville de la Chine, dans la Province de Xenfi, dont elle eft la troisième Métropole. Elle eft entre deux ri vières auxquelles le nom Han eft commun, & il y a feize villes dans fon département.

HANEBANE ou HENEBANE. Voyez JUSQUIAME.

HANGAR fubftantif mafculin. Tome XIII.

Espèce de remife deftinée pour des charriots, pour des charrettes. Il fait faire un hangar.

Le h fe fait fentir. HANGCHEU; nom propre d'àne ville confidérable de la Chine, dans la Province de Chekiang dont elle eft la première métropole. La rivière de Cientang l'arrofe. Cette ville eft tellement peuplée qu'il s'y confomme par jour, à ce qu'on prétend dix mille facs de ris, dont un fuffic pour la nourriture de cent hommes. On y compte quinze mille Bonzes & environ foixante mille fabriquans d'étoffes de foie. Elle a fept autres villes dans fon départe

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ventre font noirs; les bords du ventre & des articulations font tachetés de points blancs triangulai res; le deffus du corfelet, de la tête & de la poitrine eft velu: l'infecte a fix pattes, dont quatre longues dépendent du corps, & deux courtes,du corfelet. La tête eft ornée de deux cornes houppées par le bout, que l'art a imitées pour en faire l'ornement des robes des dames, fous le nom de foucis de hanneton. Lorfque la houppe eft longue & feuilletée, c'eft un mâle; fi elle eft courte & fans feuillets, c'eft une femelle. La queue eft fort pointue & courbée : l'infecte a deux paires d'ailes, dont l'une faite de pellicules, & l'autre qu'on appele elytre, c'est-à-dire fourreau ou étui de corne. La première paire d'ailes eft pliée au-deffous de cette dernière, & ne paroît jamais que quand l'animal fe dif pofe à s'envoler: les ailes de corne font roufsâtres un peu tranfparentes, couvertes d'une pouffière blanche qui s'enlève aifément. Ce hanneton fe trouve par-tout. Quand il n'eft que ver il ronge les racines de froment; devenu infecte volant il mange les bourgeons de la vigne, les feuilles des arbres, & furtout celles de hêtre.

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Le hanneton du Poitou a les fourreaux marqués de taches blanches éparfes çà & là on l'appelle scarabée peint. On le voit au mois de Juillet. Le mâle a les antennes feuillées & la femelle les a rondes: on le rencontre auffi fur les dunes de la Hollande & de la Scanie. Dans l'état de ver il ronge les racines des arbres & des plantes.

Le hanneton du rofier eft le même que le fcarabée des rofes qui eft de couleur de cuivre verdâtre.

Les auteurs font mention d'une

quatrième efpèce de hanneton d'un brun clair dont le corfelet eft velu, qui a les fourreaux d'un jaune pâle & trois lignes blanches en long; c'est le scarabée lanugineux d'arbre. C'est en quelque forte une petite efpèce de hanneton ordinaire: elle eft plus commune en Suède que partout ailleurs.

Les hannerons qui fe nourriffent de feuilles & d'herbes commencent à paroître avec les premières chaleurs fur les arbres, furtout fur les noyers, d'où leur eft venu le nom de fcarabée d'arbre.

ACCOUPLEMENT ET

PROPAGATION DES HANNETONS. Les deux fexes reftent long-temps attachés l'un à l'autre pendant l'accouplement. La femelle ayant été fécondée, creuse un trou dans la terre avee la pointe de fa queue: elle s'y enfonce de la profondeur d'un demi pied, & elle y pond des œufs oblongs d'un jaune clair. Ces œufs font rangés les uns à côté des autres, mais fans aucune enveloppe terreufe. Après cette ponte, la mère fort de terre: elle fe nourrit encore pendant quelque temps avec des feuilles d'arbres & difparoît enfuite. Sur la fin de l'été les œufs font éclos, & il en eft forti de petits vers qui fe nourriffent de gazon & de racines de toutes fortes de plantes en vigueur : ils paffent quelquefois deux années dans cet état de ver, quelquefois davantage les jardiniers & les laboureurs les nomment alors vers blancs. Ces vers ou larves font périr les plantes dont ils rongent la racine; auffi voit on fouvent, en arrachant de terre une plante fétrie ou défféchée, qu'elle a été rongée par un de ces vers. Il s'en trouve quelquefois en fi grande

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quantité, qu'ils défolent en peu de temps des potagers entiers & les prairies les mieux couvertes. En un mot, ce ver eft le fléau des racines du froment, du feigle, des autres fortes de gramens & de toutes les plantes qu'il rencontre dans fa route fouterraine.

DESCRIPTION DU VER OU LARVE DU HANNETON, SA MÉTAMORPHOSE EN SCARABÉE ET SA SORTIE DE TERRE. A l'âge de trois ans, le ver du hanneton eft au moins long d'un pouce & demi & gros comme le petit doigt: il eft pour la plupart du temps recoquillé, la couleur de fon corps eft d'un blanc jaunâtre prefque tranfparent. Tout le corps de ce ver confifte comme celui des chenilles en douze fegmens, fans compter la tête; le dernier eft le plus grand, le plus gros, & paroît d'un gris violet, parcequ'on y voit les excrémens à travers la peau. A chaque fegment on apperçoit une couple de rides qui fervent au ver à s'alonger & à s'avancer dans la terre; & fur tous les fegmens s'étend une espèce de bourrelet dans lequel on apperçoit deux points à miroirs. Ainfi ce ver refpire l'air par neuf trous qui répondent à autant de fegmens: fous les trois premiers font fix pieds roufsâtres compofés de cinq à fix pièces articulées & un peu velues. La tête de ce ver eft affez grande, aplatie & d'un jaune luifant, munie d'une espèce de tenaille dentelée avec laquelle

il

coupe les matières dont il fait fa nourriture: on remarque deux antennes derrière la tenaille.

Il n'arrive guère que ces vers qui ont fix pieds fortent volontairement de la terre; fi le foc de la charrue ou la bêche du jardinier les font fortir au dehors ils ne tardent pas

y rentrer; autrement ils deviennent bien vite la profe des oifeaux; les corbeaux & les cochons font fort friands de ces vers auffi bien que des hannerons qui en proviennent. Le ver change de peau à mefure qu'il prend de l'accroiffement: il creuse une petite maisonnette pour pouvoir s'y dépouiller plus commodément : cette cavité eft dure & ronde comme une pilule. Après avoir quitté fa peau, le ver fort de fa caverne pour chercher fa nourriture ordinaire ; mais il ne peut butiner qu'en été, car dans l'hiver la gelée l'oblige à fe refferrer, à s'enfoncer en terre à une plus grande profondeur, jufqu'à ce que la chaleur du printempsl'attire de nouveau vers la surface; au refte il faut une forte & longue gelee pour le faire périr.

Ce n'est guère que fur la fin de la quatrième année, au mois de Mai, que la métamorphofe de ce ver ou larve en hanneton arrive : il fuffit de fouiller la terre en cette faifon pour en être convaincu; l'on y trouvera non- feulement des hannetons tout formés, mais auffi des vers à différens degrés de grandeur. Voici comment fe fait la métamorphofe. Dans l'automne, le ver s'enfonce en terre quelquefois à plus d'une braffe de profondeur, & il s'y fait une cavité liffe & commode: Sa demeure étant faite il commence peu de temps après à fe raccourcir, à s'épaiffir & à fe gonfler, & il quitte avant la fin de l'automne sa dernière peau de ver pour prendre la forme de nymphe. D'abord cette nymphe paroît jaunâtre, puis jaune, & enfin rougeâtre; & alors on commence à difcerner l'apparence d'un hanneton Si on irrite cette nymphe, on obferve qu'elle a un mouvement

fenfible, & qu'elle peut fe tourner d'elle-même ordinairement elle ne conferve fa forme que jufqu'au Commencement de Février. Alors on apperçoit diftinctement un han neton d'un blanc jaunâtre qui eft d'abord mou, mais qui prend fa dureté & fa couleur naturelle au bout de dix à douze jours. Il reste encore trois mois en terre dans cet état de hanneton formé; voilà pourquoi ceux qui fouillent la terre dans cet intervalle & y trouvent des hannetons parfaits, croient que ce font des infectes de l'année dernière qui s'étoient mis en terre feulement à caufe de l'hiver.

Après que l'infecte a paffé quatre ans dans la terre la plus grande partie en forme de ver, il en fort enfin dans le courant du mois de Mai: c'est alors qu'on peut, fur-tout les foirs, voir fortir les hannetons de leurs anciennes demeures ; & c'est auffi ce qui fait que pendant ce mois, principalement dans les années où il y a beaucoup de cette forte d'infectes, on voit que les chemins & les fentiers durcis par la féchereffe font tout criblés de

trous.

années l'une : (ċeux à plaque rouge paroiflent dans les années impaires, & les autres à plaques noires dans les années paires.) On n'en peut pas prédire autant des autres infectes qui naiffent & périffent dans la même année.

RAVAGES QUE CAUSE LE HANNETON. Le nombre des hannetons eft fi prodigieux que leurs ennemis ne peuvent fuffire pour les exterminer : le meilleur expédient pour diminuer le nombre de ces infectes, eft de battre les arbres avec de longues perches, de balayer les hannetons en tas & de les détruire enfuite : il y a quelques années qu'un certain canton de l'Irlande fouffroit tant des hannetons, , que les habitans le défe terminèrent à mettre le feu dans une forêt de plufieurs lieues d'étendue pour couper la communication avec les endroits qui en étoient infeftés. Cet infecte ne vole guère pendant le jour: il fe tient caché fous les feuilles ou du chêne ou du figuier fauvage, ou du tilleul, ou du noyer, &c. il femble y être affoupi alors jufqu'au coucher du foleil: alors les hannetons fe réuniffent en troupes, & avant de fe mettre en route ils déploient & alongent leurs houppes; ils volent autour des haies eR bourdonnant, & donnent brufquement contre tout ce qu'ils renconcontrent; d'où vient le proverbe : étourdi comme un kanneton. Ees hannetons fe nourriffent de feuilles d'arbres, d'œufs de fauterelle & deviennent à leur tour la proie des corbeaux. Les fermiers n'entendent donc guères leurs intérêts, lorsqu'ils

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mettent tout en œuvre pour exterminer ces oiseaux. Quand les hannetons ont ravagé les feuilles des chênes & des arbres fruitiers, ces arbres périffent en partie ou ne pouf

fent l'année fuivante leuts boutons que fort tard.

Les hannetons difparoiffent au bout de deux mois, foit que ce foit là le terme de leur durée, ou que d'autres animaux en abrégent le cours en les mangeant; mais avant de périr ils pondent des œufs dont il fe forme des larves, ou vers, qui au bout de quatre ans fe métamorphofent.

AUTRES ESPÈCES DE HANNETONS. Les hannetons des Indes font un fléau pour les vaiffeaux qui reviennent de ce pays où il y en a beaucoup ils jettent une puanteur infupportable lorsqu'on les écrafe : ils mangent le bifcuit dans les vaiffeaux, & percent les coffres & les tonneaux, ce qui caufe fouvent la : perte du vin & des autres liqueurs. Mademoiselle Mérian a vu fortir une espèce de petit hanneton d'un perit infecte noir, qui fe trouve fur la mille-feuille fleurie & fur l'ofeille elle a vu de petits œufs rouges fur les feuilles vertes du lis orangé fe métamorphofer en vers de couleur de vermillon, puis en nymphes rouge, & enfin en hannetons rouges. Elle a fait les mêmes obfervations fur les feuilles d'aulne, fur le bois pourri, für la méliffe, fur l'œillet, la nielle, les feuilles de faule, &c. Elle a fuivi la métamorphofe de petits œufs qui fe changeoient en vers, & qui chacun fuivant leur couleur différente, prodaifoient à la fin des hannetons d'une couleur analogue.

On dit figurément de quelqu'un fort étourdi, que c'est un hanneton. Les frangers appellent foucis de hanneton, des franges qui portent de petites houppes.

La première fyllabe eft brève, la feconde très-brève, & la troi

fième brève au fingulier, mais longue au pluriel.

Le h fe fait fentir. HANNON; nom propre d'un Général Carthaginois qui fut chargé par le Sénat de Carthage d'établir des colonies fur les côtes de l'Océan, en commençant aux colonnes d'Hercule que nous appelons aujourd'hui le détroit de Gibraltar. Hannon en conféquence répandit trente mille Carthaginois depuis ce détroit jufqu'à Cerné qui étoit fitué à deux ou trois degrés au-delà des îles Canaries vers le fud.

Hannon étant à Cerné fit une autre navigation dont l'objet étoit de faire des découvertes plus avant vers le midi. L'étendue des côtes qu'il fuivit fut de vingt-fix jours de navigation, & il fut obligé de revenir faute de vivres.

C'est un beau morceau de l'antiquité, remarque M. de Montefquien, que la relation d'Hannon : le même homme qui a exécuté a écrit: il ne met aucune oftentation dans fes récits. Les grands Capitai nes écrivent leurs actions avec fimplicité, parcequ'ils font plus glorieux de ce qu'ils ont fait, que de ce qu'ils ont dit.

Les chofes font comme le ftyle. Il ne donne point dans le merveil leux tout ce qu'il die du climat, du terrain, des mœurs, des manières des habitans, fe rapporte à ce qu'on voit aujourd'hui dans cette côte d'Afrique; il femble que c'eft le journal d'un de nos navigateurs. Hannon remarqua fur fa flotte

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que le jour il régnoit dans le continent un vafte filence; que la nuit on entendoit les fons de divers inf trumens de mufique, & qu'on voyoit partout des feux, les uns plus grands, les autres moindres.

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