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Nos relations confirment ceci : on y trouve que le jour ces fauvages pour éviter l'ardeur du foleil, fe retirent dans les forêts; que la nuit ils font de grands feux pour écarter les bêtes feroces, & qu'ils aiment paflionnément la danfe & les inf trumens de musique.

Hannon nous décrit un volcan avec tous les phénomènes que fait voir aujourd'hui le Véluve.

Cette relation eft d'autant plus précieufe, ajoure l'auteur cité qu'elle eft un Monument Punique, & c'est parcequ'elle eft un Monument Punique qu'elle a été regardée comme fabuleufe; car les Romains confervèrent leur haine contre les Carthaginois, même après les avoir détruits. Mais ce ne fur que la victoire qui décida s'il falloit dire, la foi punique ou la foi

romaine.

HANNUYE; nom propre

d'une pe

tite ville des Pays-Bas Autrichiens, dans le Brabant, à huit lieues, fudeft, de Louvain. HANOUARDS; fubft. maf. pluriel.

On appelle à Paris les Officiers porteurs de fel, les Jurés Hanouards. HANOVER ou HANOVRE ; nom propre d'une belle & forte ville d'Allemagne, dans le cercle de la - baffe Saxe, capitale de l'Électorat de même nom, autrement l'Électorat de Brunfvick, fur la Leyne, à dix lieues, fud-oueft, de Zell.

Le pays d'Hanovre ne compre noit d'abord que le Comté de Lawenrode; il contient encore aujourd'hui les Duchés de Zell, de Saxe-Lawembourg, de Brême, de Lunebourg, les Principautés de Ferden, de Grubenhagen, d'Oberwalde, &c. Georges-Louis de Brunf. vick unit en fa perfonne tous ces États avec la dignité électorale en

1682, & devint enfuite Roi d'Angleterre. HANSCRIT; fubftantif mafculin. Langue favante des Indiens dans laquelle font écrits les livres de la religion. Les Indiens croient que ce fut en hanferit que Brama reçut de Dieu fes préceptes; & c'est là ce qui fait regarder cette langue comme la langue par excellence. Le h fe fait fentir.

HANSE, ou HANSE TEUTONIQUE; fubftantif féminin. Société de plufieurs villes unies qu'on appelle anféatiques. Hanfe dans la langue allemande fignifie ligue, fociété. Cette affociation fe fit d'abord entre les villes de Hambourg & de Lubek en 1241, par un traité dont les conditions étoient 1°. que Hambourg nettoyeroit de voleurs & de brigands le pays d'entre la Thrave, rivière qui coule à Lubek & à Hambourg, & qu'elle empêcheroit depuis cette dernière ville jufqu'à l'océan les Pirates voifins de faire des courfes fur l'Elbe. 2°. Que Lubek payeroit la moitié des frais de cette entreprise. 3°. Que ce qui regarderoit le bien particulier de ces deux villes feroit concerté en commun, & qu'elles uniroient leurs forces pour maintenir leur liberté & leurs priviléges.

Dès qu'on vit Hambourg & Lubek s'accroître par le commerce que cette union rendoit plus fûr & plus facile, les villes voifines, favoir celles de la Saxe & de la Vandalie attirées par une profpérité fi prompte, demandèrent à être adnifes dans l'alliance & l'obtintent. Bientôt par les mêmes raifons cette affociation de commerce s'étendit au loin, & cette compagnie de villes liées d'intérêts établit des étapes en divers Royaumes, favoir Bru

xélles en Flandre, Londres en Angleterre, Bergen en Norwège, No- ! vogorod en Ruflie. C'étoit-là autant de comptoirs généraux, où fe portoient les marchandifes des contrées voisines pour paffer plus commodément partout où les intérellés en auroient befom.

Les Princes qui ne confidéroient d'abord dans la hanse qu'une fociété lucrative, furent les premiers à fouhaiter que leurs villes y entraffent,& en effet il ne s'agiffoit que de cela. La protection mutuelle des libertés de chaque ville n'étoit pas un engagement général qu'eût pris toute la hanfe;& fi on trouve que quelques villes en ont protégé d'autres allociées, il fe trouve auffi un grand nombre d'occafions où la hanfe n'a rien fait pour les villes de l'affociation qui étoient opprimées.

Les Souverains de divers pays défirant d'attirer chez eux par les follicitations de leurs fujets le commerce de la hanfe, lui accordèrent plufieurs priviléges. On a des lettres-patentes des Rois de France en faveur des Ofterlins; c'est ainfi qu'on nommoit les Négocians des villes anféatiques du mot oft, qui veut dire l'Orient, d'où vient Oftsee qui ignifie la mer baltique. Ces lettres font entr'autres de Louis XI en 1464 & en 1483 peu avant fa mort, & de Charles VIII en 1489. Le fort de la hanfe étoit en Allemagne où elle a commencé, & où elle conferve encore une ombre de fon ancien gouvernement. Les quatre métropoles étoient Lubek, Cologne Bruntwick & Dantzig. Bruges ne fut pas la feule dans le Pays-Bas; Dunkerque, Anvers Oftende Dordrecht, Rotterdam Amfterdam fe voyent fur d'anciennes liftes comme villes anféatiques

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auffi bien que Calais, Rouen, Saint Malo, Bordeaux, Bayonne & Marfeille en France; Barcelonne, Séville & Cadix en Espagne, Lisbonne en Portugal; Livourne, Mefline & Naples en Italie; Londres en Angleterre, &c.

Cependant plufieurs chofes concoururent à affoiblir cette Société. La bouffole ouvrit le chemin des Indes orientales & occidentales : alors quelques Princes trouvèrent mieux leur compte à favorifer le commerce particulier de leurs fujets. Il fe forma dans leurs états des compagnies qui firent non- feulement le commerce ordinaire de l'Europe, mais des découvertes, des acquifitions, des établiffemens en Afrique, aux Indes orientales & en Amérique ; ainfi l'on vit fe détacher de gros chaînons de la hanfe. D'un autre côté Charles-Quint, ennemi de toute fociété qui ne fervoit pas directement à fes vûes ambitieufes, réduifit lui-même celleci à très-peu de chofe dans fes États. Des Souverains d'Allemagne moins fages encore, au lieu de conferver les priviléges que leurs ancêtres avoient accordés aux villes pour l'encouragement du commerce & qui les avoit enrichis, ne fongèrent qu'à fubjuguer ces villes fous prétexte de leur orgueil & de leurs mutineries. Enfin quelques autres perdant de leur éclat par les viciffitudes des chofes humaines, & n'étant plus en état de payer leur part des contributions, fe retirèrent d'elles-mêmes d'une fociété qui leur étoit onéreufe: ainfi la hanfe qui avoit vû ju'qu'à quatre-vingts villes fur la hite, commença à déchoir au commencement du feizième fiècle, & finit comme le Rhin qui n'est plus qu'un ruif

feau lorfqu'il fe perd dans l'Océan.

En vain parla-t-on de rétablir la hanfe en 1560; en vain fit-on des projets pour y parvenir en 1571; en vain propofa-t-on des formules de fon renouvellement en 1579; en vain imagina t-on un nouveau plan à ce fujet en 1604; fon règne étoit paffé, & peu de villes foufcrivirent aux plans propofés. Louis XIV faifoit des traités avec la hanse lorfqu'il n'y avoit plus de villes anféatiques dans fon Royaume, & que les villes d'Allemagne qui feules confervoient une ombre de l'ancienne hanfe, voyoient refferrée leur affociation de trafic dans la partie feptentrionale de l'Empire; encore depuis ce temps-là quelques villes en ont été démembrées. La Suède ayant acquis Riga en Livonie & Wifinar en Baffe Saxe, ces deux villes qui étoient anféatiques font devenues de fimples villes de guerre, quoique le port de Riga ait toujours fervi au commerce. En un mot l'ancien gouvernement anféatique ne fubfifte plus qu'à Lubek, à Hambourg & à Brème. HANSE, fe dit auffi de quelques impofitious affifes en différens endroits fur des marchandifes à péages; les bateaux payent un droit de hanfe la première fois qu'ils arrivent à Paris &autres lieux où il ya droit de péage. HANSE, fe dit encore de la quittance

en parchemin d'un droit qui appartient à la ville de Paris & que tout Négociant par eau paye au port St. Nicolas.

HANSE, fe dit en termes d'Épingliers, des branches de l'épingle empointée, lorfquelle n'a plus befoin pour être ferrée que d'être entêtée. Le h fe fait fentir.

HANSÉATIQUE; voyez ANSÉATI

QUE.

HANSGRAVE; substantif masculin• Titre qu'on donne à Ratisbonne à un Magiftrat pour juger les conteftations qui peuvent s'élever entre les Marchands, & les affaires relatives aux Foires. HANSIÈRE; substantif féminin, & terme de Marine. Cordage que. l'on jette aux chaloupes & aux bâtimens qui veulent venir à bord d'un autre.

HANSIÈRE, fe dit auffi des trois cordes dont un cable d'ancre eft compofé. La hanfière eft formée de trois torons; ainfi le cable a neuf

torons.

Le h fe fait fentir.. HANTÉ, ÉE; adjectif & participe paflif. Voyez HANTER. HANTER; verbe actif de la première conjugaifon,lequel fe conjugue comme CHANTER. Frequentare. Fréquen ter, viliter fouvent x familièrement. Il ne hante que des honnêtes gens.

HANTER, fe dit auffi des lieux auffi bien que des perfonnes. Ilhante cette maifon depuis long-temps. Hanter les Spectacles.

On dit proverbialement, dis-moi qui tu hantes & je te dirai qui tu es ; pour dire, qu'on juge aifément des mœurs d'une perfonne par les gens qu'elle voit fréquemment.

On dit proverbialement & figurément de quelqu'un, qu'il a hanté les foires, qu'il a bien hanté les foires; pour dire qu'à force de courif le inonde il eft devenu fin & rufé. HANTER, s'emploie aufli comme verbe neutre. Il hante chez cette femme depuis quelque temps.

La première fyllabe eft moyenne, & la feconde longue ou brève. Voyez VERBE.

Les temps ou perfonnes qui fe terminent par une féminin, ont

leur

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leur pénultième fyllabe longue.

Leh fe fait fentir. HANTISE; fubftantif féminin du ftyle familier. Familiaritas. Fréquentation, commerce familier avec quelqu'un. Il ne fe dit guère qu'en mauvaise part. La hantife de ces gens. là eft dangereufe.

Le h fe fait fentir. HANT-SHIRE; nom propre d'une Province maritime d'Angleterre, fur la Manche, entre le comté de Suffex à l'orient, & celui de Dorfet à l'occident. Elle a trente-quatre lieues de circonférence. Elle abonde en blés, en pâturages, en laine, en bois & en fer. Southampton en eft la capitale; c'est pourquoi on la nomme auffi la Province de Southampton.

HANYANG; nom propre d'une ville de la Chine, dans la Province de Huquang dont elle eft la feconde Métropole, près de l'embouchure de la rivière de Han dans le Kiang. Son territoire eft très-fertile. HAOAXO; nom propre d'une rivière confidérable d'Ethiopie, en Afrique. Elle a fa fource dans les montagnes de l'Abyffinie & fon embouchure dans le détroit de Babelmandel. Elle fe déborde comme le Nil.

HAPHARAÏM;nom propre d'une ancienne ville de la Paleftine, dans la Tribu d'Ifachar. HAPHTARE; fubftantif féminin. Leçon que font les Juifs au jour du Sabbat d'un endroit des Prophètes, après celle d'un morceau de la loi ou du Pentateuque. HAPPE; fubftantif féminin. Demi cercle de fer dont on garnit un effieu pour le conferver.

HAPPE, fe dit auffi du morceau de

fer ou de la cheville qu'on met au rimon pour arrêter par un anneau Tome XIII.

la chaîne qui attache la charrue aux

roues.

HAPPE, fe dit encore d'un crampon'

qui lie deux pierres ou deux pièces de bois.

HAPPE, fe dit dans les monnoies d'une forte de tenailles ou pinces qui fervent à tirer les creufets du feu. HAPPE, fe dit dans les falines, des anneaux de fer dont les poêles font garnies en-deffus & qui fervent à recevoir les crocs..

La première fyllabe eft brève, & la feconde très-brève.

Le h fe fait fentir.

HAPPÉ, ÉE; adjectif & participe pasfif. Voyez HAPPER. HAPPELOURDE; substantif féminin. Il fe dit proprement d'une pierre fauffe qui a l'éclat & l'apparence d'une vraie pierre précieuse. Cette pierre n'eft qu'une happelourde. HAPPELOURDE, fe dit figurément d'une perfonne qui a une belle apparence, un bel extérieur & qui manque d'efprit. Elle eft jolie, mais ce n'eft qu'une happelourde. HAPPELOURDE, fe dit encore figurément d'un cheval qui a belle apparence & qui eft fans vigueur. Il est monté fur une happelourde.

Le h fe fait sentir. HAPPER; verbe actif de la première conjugaison, lequel fe conjugue comme CHANTER. Prehendere. Il fe dit proprement d'un chien lorfqu'il prend avec la gueule ce qu'on lui jette. Voyez comme ce chien va hap

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Le h fe fait fentir. HAPSAL; nom propre d'une petite ville maritime de Livonie, dans l'Estonie, fur la mer baltique, à feize lieues, fud-oueft, de Revel. Elle appartient à la Ruffie. HAQUE; vieux mot qui fignifioit autrefois cheval.

HAQUEBUTE; vieux mot qui fignifioit autrefois arquebufe. HAQUEBUTIER; vieux mot qui fignifioit autrefois Arquebufier. HÅQUÊME; fubftantif masculin & terme de rélation. C'eft chez les Maures de Barbarie le titre d'un Juge qui connoit des affaires civiles en première inftance, & juge les criminels fans appel. HAQUENÉE; fubftantif féminin. Equus tolutimincedens.Cheval ou cavale de médiocre taille, facile au montoir & qui va ordinairement l'amble. Il étoit monté fur une haquenée.

On dit qu'un cheval va la haquenée ; pour dire, qu'il va l'amble.

On dit proverbialement & populairement de quelqu'un, qu'il eft venu fur la haquenée des Cordeliers: pour dire, qu'il eft venu à pied, un bâton à la main.

La première fyllabe eft brève, la feconde très- brève, la troifième longue, & la quatrième trèsbrève.

Leh fe fait fentir. HAQUET; fubftantif mafculin. Efpèce de charrette à voiturer du vin, des balots de marchandises, &c..

Il y a deux fortes de haquets, l'un à timon qui eft tiré par des chevaux, & l'autre plus petit qui eft traîné par des hommes.

Leh fe fait fentir. HAQUETIER; fubftantif mafculin. Celui qui conduit un haquet. Donà boire au haquetier.

nez

Le h fe fait fentir. HAR; fubftantif mafculin. C'est chez les Indiens le nom de la feconde perfonne de la Trinité à fa dixième & dernière incarnation. Elle s'eft déjà incarnée neuf fois & chaque incarnation a fon nom. A la dixième, Har paroîtra fous la forme d'un paon, enfuite fous celle d'un cheval ailé & tous les fectateurs de la loi de Mahomet feront détruits.

HARAI; fubftantif masculin & terme de rélation. Les Turcs appellent ainfi le tribut que doivent payer au Grand Seigneur tous ceux qui ne font point Mahométans : cet impôt eft fondé fur l'Alcoran qui veut que chaque perfonne parvenue à l'âge de maturité paye chaque année treize dragmes d'argent pur, fi en demeurant fous la domination mahométane elle veut conferver fa religion mais les Sultans & les Vifirs, fans avoir égard au texte de l'Alcoran, ont fouvent hauffé cette capitation elle eft affermée & celui qui eft préposé à la recerte de ce tribut fe nomme Harajbachi.

Pour s'affarer fi un homme eft parvenu à l'âge où l'on doit payer le harai, on lui mefure le tour du cou avec un fil qu'on lui porte enfuite fur le vifage: fi le fil ne couvre pas l'efpace qui eft entre le bour du menton & le fommer de la tête, c'eft un figne que la perfonne n'a point l'âge requis, & elle eft exemp te du tribut pour cette année; autrement elle eft obligée de payer. HARAM; fubftantif mafculin & terme de rélation. On donne ce nom en Perfe à la maifon où font renfermées les femmes & concubines. du Sophi. C'eft ce qu'en Turquie l'on appelle ferrail.

HARAME; substantif masculin. Les

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