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HALER, fignifie auffi tirer à force de bras avec une corde pour faire filler un bateau fur une rivière.

On dit encore en termes de Marine, haler le vent; pour dire, cingler le plus près qu'il eft poffible, vers l'endroit d'où vient le vent. HALER, fignifie auffi exciter

&

des

dans ce lens il ne fe dit que chiens qu'on excite à fe jeter fur quelqu'autre chien ou fur quelque perfonne. Il hala les chiens après le voleur.

Le h fe fait fentir. HÁLETANT, ANTE ; adjectif. Anhelus. Qui fouffle comme quand on eft hors d'haleine. Il eft encore tout haletant.

Leh le fait fentir. HALETER; verbe neutre de la première conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER. Anhelare. Refpirer fréquemment, fouffler comme quand on a couru & qu'on eft hors d'haleine. Cette courfe le fera haleter.

La première fyllabe eft brève, la feconde très-brève, & la troisième longue ou brève. Voyez VERBE.

Le h fe fait fentir. HALEUR; fubftantif masculin.Celui qui rire un bateau à force de bras & avec une corde.

de quantité comme partie élémen taire & compofante fous une forme de condensation, de constipation qui va jufqu'à lui faire perdre fa Fareté, fa transparence, fa liquidité, fon volume, fon élasticité & fa légéreté fpécifique. Les foufres enflammés ont felon M. Hales, le pouvoir de raffembler, condenfer, garotter même l'air qui s'y trouve enveloppé. La chaux eft une éponge pleine d'air garotté de la même manière. Ces expériences ont engagé quelques Phyficiens à affurer que Fair introduit dans les métaux lorf→ qu'on les fait calciner, eft la cause phyfique de leur augmentation de poids. HALFPENNY; fubftantif mafculin. Monnoie de cuivre qui a cours en Angleterre & qui vaut environ un fou de France.

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HALI; fubftantif mafculin. Poids dont on fe fert à Queda ville confidérable du détroit de Malaca dans les indes orientales. Quinze halis font un bahar qui pèfe 450 livres poids de marc.

HALIA; nom propre. C'eft felon Pau fanias, une ancienne ville du Péloponnèfe dans l'Arcadie.

Thucidide place une ville maritime de même nom dans l'Argie. HALIARTE; nom propre d'une ancienne ville de Grèce, dans la Béotie.

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HALES; (Mathieu) nom propre d'un favant membre de la Société royale de Londres & né à Alderny dans le comté de Glocefter le premier No-HALICARNASSE; nom propre d'u vembre 1609. Ses ouvrages intitune ancienne ville d'Afie, dans la les difficiles nuga; effai fur la gravi- Carie dont elle étoit la capitale. tation des corps fluides; obfervations elle fur, dit-on fondée par des· fur la rarefaction & condenfation Grecs venus d'Argos: elle avoit un prouvent qu'on doit le mettre au bean port, de bonnes fortifications nombre des grands Phyficiens da & de grandes richeffes. Elle fut læ fiècle dernier. Il s'adonna furtout à réfidence des Rois de Carie & parla Phyfique expérimentale. Il résulte ticulièrement de Maufole dont le de fes expériences que dans la plu- fameux tombeau que lui éleva la part des mixtes, l'air entre en granReine Artemife, fervit à donner

à cette ville un nouveau luftre. Elle I a d'ailleurs vu naître deux fameux hiftoriens, Hérodote & Denys furnommé d'Halicarnaffe. HALIE; nom propre d'une Nymphe

fille de Nérée & de Doris. HALIES; fubftantif féminin pluriel, & terme de Mythologie. Fêtes dont parle Athénée, & qui fe célébroient à Rhodes en l'honneur du foleil les hommes & les jeunes garçons y combattoient, & le vainqueur étoit récompenfé d'une couronne de peuplier.

HALIME; fubftantif mafculin. Halimus. Petit arbriffeau qu'on appelle autrement pourpier de mer: il pouffe des rameaux affez longs, rampans, & de couleur bleue, garnis de feuilles oblongues femblables au pourpier, mais un peu blanches. Les Aeurs tirent fur le purpurin, & il leur fuccède beaucoup de femences rondes.

pour

Cet arbriffeau croît dans les lieux maritimes & fablonneux; il réfifte au plus grand froid. On en confit les feuilles dans de la faumure les manger en falade. HALIMÈDE; terme de Mythologie, & nom propre d'une Nymphe de la mer, fille de Nérée & de Doris. HALINATRON; fubftantif mascu

lin. C'eft un fel alcali naturel, que l'on rencontre par rayons ou par bandes fur la fuperficie intérieure des vieilles voûtes, & contre les parois des vieux bâtimens on le trouve auffi fur la fuperficie de certaines terres, mais il eft alors fort impur. Ce fel a un gout lixiviel : il ne fe cryftallife point; mais quand on le fait bouillir dans l'eau, il fume beaucoup il contient ordinairement un peu d'alcali volatil qui fe diffipe en vapeur. HALIOTITE; fubstantif féminin.

Les Naturiftes donnent ce nom une forte de coquille univalve & foffile dont l'analogue vivant s'appelle oreille de mer. HALITZ; nom propre d'une ville de Pologne, capitale d'un petit pays de même nom dans la Ruffie Rou ge, fur le Niefter, à quinze milles, fud-eft, de Lembourg.

Le pays de Halitz forme une des quatre parties du Palatinat de Ruffie. Il a la Tranfylvanie à l'occident, & la Walachie au midi. Le Niefter le divife en deux parties. HALLAGE; fubftantif masculin, Droit que le Roi ou les Seigneurs particuliers lèvent fur les marchandifes qu'on expofe en vente fous les halles..

Ce droit diffère de celui de tonlieu ou placage qui fe paye pour toutes fortes de places que les Marchands occupent dans les Foires & Marchés.

Le h fe fait fentir. HALLALI; cri de chaffe qui annonce que le cerf eft fur fes fins.

Le heft muet. HALLAND; nom propre d'une contrée de Suède, dans la Schone, le long de la mer de Dannemarck qui la borne au fud-oueft: elle a la Schone proprement dite au midi, la Weftrogothie au nord & au nordeft, & une partie de la Smalande ou Gothie méridionale à l'orient. On lui donne vingt-fept lieues marines de côtes.

HALLE; fubftantif féminin. Place

publique ordinairement couverte, & deftinée dans les villes & bourgs à tenir les marchés de toutes fortes de marchandifes & denrées, particulièrement de celles qui fervent à la vie, comme grains, farines, poiffon, légumes, &c. Aller acheter des fruits à la halle,

On dit figurément d'une maison, d'une affemblée où l'on fait beaucoup de bruit, que c'est une halle.

On appelle auffi figurément, langage des halles, le langage du bas peuple de Paris.

La première fyllabe eft brève, & la feconde très-brève.

Le h fe fait fentir. HALLE; nom propre d'une ville confidérable d'Allemagne, dans la haute Saxe, au Duché de Magdebourg, fur la Saale, à cinq milles, nord-oueft, de Leiptick. Il y a une fameufe Univerfité que le Roi de Pruffe y fonda en 1694. HALLE, eft auffi le nom d'une ville libre & Impériale d'Allemagne, dans la Souabe, fur la rivière de Kokher,à quinze lieues, nord-eft, de Stutgard. HALLE, eft encore le nom d'une ville d'Allemagne, dans le Tirol, fur I'Inn, entre de hautes montagnes affez près d'Infpruck. Il y a dans le voifinage, des carrières d'un fel blanc & tranfparent comme du crystal.

HALLE, eft auffi le nom d'une petite ville des Pays-Bas Autrichiens, à trois lieues, fud-oueft, de Bruxelles.

HALLÉ; (Claude Guy) nom propre 'd'un Peintre né à Paris en 1651, & mort en 1736. Il fit fes études d'après les tableaux des GrandsMaîtres qui font dans les cabinets des Amateurs à Paris. Ce Peintre avoit une douceur de mœurs, & un efprit enjoué qui lui firent de fincères amis. On le nomma un jour arbitre au fujet d'un tableau qu'on ne vouloit pas recevoir, parcequé le jeune peintre à qui on l'avoit commandé, s'en étoit fort mal

contentement de toutes les parties. Ce maître difpofoit heureusement fon fujet; fes compofitions font riches, fes têtes gracieuses, fon deffein correct, fon coloris gracieux, fa touche facile, & le clair obfcur eft ménagé dans fes ouvrages avec beaucoup d'intelligence. Il eft parvenu à être le Directeur de l'Académie de peinture. On voit de fes'tableaux dans l'Eglife de NotreDame, à S. Jacques de la Boucheries, à S. Germain-des-Prés, dans l'Eglife de la Charité, à S. Andrédes-Arts, à S Paul, dans l'Eglife & dans la Chapelle du Séminaire de S. Sulpice, aux Filles du S. Sacrement, dans les falles de l'Académie le Roi pofsède auffi plufieurs de fes tableaux: on a gravé d'après lui.

HALLEBARDE; fubstantif féminin. Hafla. Arme offenfive compofée d'un bâton d'environ cinq pieds de longueur, qui a un crochet ou un fer plat échancré en forme de croiffant & au bout une grande lame forte & aiguë.

La hallebarde étoit autrefois une arme fort commune dans les armées où il y avoit des compagnies de Hallebardiers: on l'appeloit hache Danoife, parceque les Danois s'en fervoient & la portoient fur l'épaule gauche; des Danois elle a paffé aux Ecoffois, des Écoffois aux Anglois, & de ceux-ci aux François.

La hallebarde eft l'aime que porte le Sergent d'une compagnie d'Infanterie. Ainfi on dit qu'on a donné une hallebarde à un foldat; pour dire, qu'on l'a fait fergent. Le h fe fait fentir. acquité ; Claude Hallé retoucha le HALLEBARDIER; fubftantif maf tableau, & termina le différend au culin. Sorte de garde à pied, armé

d'une hallebarde. Les Hallebardiers de l'Empereur.

Le h le fait fentir. HALLEBOTER; vieux mot qui fifioit autrefois grapiller. HALLEBREDA; fubftantif féminin. Terme de mépris qui fe dit d'une grande femme mal bâtie. C'est une grande hallebreda.

Il fe dit aufli quelquefois d'un homme. C'est un grand hallebreda. Le h fe fait fentir. HALLE-CRUE; fubftantif féminin. On donne ce nom dans le commer

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à une forte de toiles qui fe fabriquent en Bretagne, & qu'on envoie aux îles Canaries.

HALLEIN; nom propre d'une pe

tite ville d'Allemagne, au cercle de Bavière, dans l'Evêché de Saltzbourg, fur la Saltza, à quatre lieues, fud, de Saltzbourg. Elle eft remarquable par fes mines de fel qui font la richeffe du pays. HALLES; (Etienne) nom propre d'un favant Anglois, membre de la Société Royale de Londres. Son ventilateur, la ftatique du fang humain, la ftatique des végétaux font tout autant de découvertes qui l'immortaliferont; mais ce qui fera paffer furtout fon nom à la poftérité, c'eft le fecret de rendre douce & potable l'eau de la mer. Les Boyle, les Leutman, les Lifter qui avoient tenté de rendre ce fervice à l'humanité, n'avoient réuffi que médiocrement. Ils avoient employé avec quelque fuccès la pierre infernale, mais ce cauftique ne pouvoit produire qu'à grands frais l'effet défiré. La recette du docteur Halles eft plus fûre, plus facile & moins coûteufe. On mêle une once de poudre à canon dans quatre pintes d'eau de la mer; on la diftille & l'on en tire environ deux

pintes d'eau, meilleure que celle que donne toute autre opération chimique; car il ne faut pas penfer qu'une telle eau puiffe être agréable. Il fuffit qu'elle foit potable. Ce Naturalifte ingénieux eft mort en 1761, à 83 ans, généralement regretté des gens de lettres, & de fes concitoyens qui lui ont élevé un tombeau parmi ceux des Rois d'Angleterre, dans l'Abbaye de Westminster.

HALLEY; ( Edmond) nom propre d'un favant né à Londres le 8 Novembre 16,6, & mort en 1742, chargé d'années & de gloire. Succeffeur de Flamftéed à l'Obfervatoire Royal de Gréenwich, il fut fans contredit le plus grand Aftronome de l'Angleterre. Au mois de Novembre 1676, & à l'âge de 20 ans, il alla à l'île de Sainte-Hélène pour y dreffer le catalogue des étoiles auftrales qu'il publia en 1679; il y obferva le paffage de Mercure fur le foleil en 1677. M. Halley alla en 1679 à Dantzic pour conférer avec Hévélius, dont la réputation avoit excité fa curiofité; il parcourut auffi l'Italie & la France, pour être témoin du progrès que l'on y faifoit dans l'Aftronomie, & profiter des lumières de tous les Savans qui y étoient raffemblés.

En 1683, il donna dans les tranfactions philofophiques, fa théorie fur les variations de la bouffole, dans laquelle il détermine des lignes courbes fur la furface de la terre où l'aiguille ne décline point, & auxquelles il affigne un mouvement périodique autour des deux pôles pris fur la furface de la terre: en 1686, il fe chargea de veiller à l'édition du livre des Principes de Newton, que l'auteur ne pouvoit fe déterminer à publier. La même an

née,

née, il donna l'hiftoire des vents alifés & des mouflons.

En 1698 il reçut le commandement d'un vaiffeau pour parcourir l'Océan Atlantique, & les établif femens Anglois, y conftater la loi des variations magnétiques, & tenter de nouvelles découvertes; il poussa jufqu'au 52e degré de latitude auftrale, où il trouva les glaces; il vifita les côtes du Bréfil, les Canaries, les îles du Cap-Verd, les Barbades, &c. partout il trouva les variations de la bouffole conformes à fa théorie.

En 1701 il fut chargé de parcourir la Manche pour obferver les marées, & prendre le gifement des côtes: en 1702 il alla vifiter les ports de Triefte & de Boccari, fur le golfe de Venife, & fit réparer le premier accompagné de l'Ingénieur en chef de l'Empereur.

En 1703 il fuccèda à M. Vallis dans la chaire de profeffeur de Géométrie à Oxfort: en 1713 il fut fait Secrétaire de la fociété royale, & en 1720 Aftronome royal à l'Obfervatoire de Greenwich.

Il publia en 1705 fa plus belle découverte en aftronomie; favoir, le retour des comètes qu'il reconnut & annonça le premier : on a vu en 1759 l'accompliffement de fa prédiction.

Après la mort de Flamftéed arrivé en 1719, fes héritiers avoient enlevé les inftrumens d'aftronomie qui lui avoient appartenu : M. Halley fe procura en 1721 une lunette de fix pieds faite par M. Hook, mobile fur un axe dans le méridien, avec laquelle il commença à obferver tous les jours la lune à fon paffage au méridien, pour en déduire fes afcenfions droites.

Tome XIII.

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On trouve les réfléxions fur cette théorie de la lune dans l'édition des tables Carolines de 1710; mais ce ne fut qu'en 1722, qu'il fe trouva à portée de commencer ce travail im menfe qu'il n'avoit point perdu de vûe: il l'entreprit à l'âge de 65 ans, & il l'acheva même au-delà de fon atténte, comme on le voit à la fuite de ses tables astronomiques.

En 1731, c'est-à-dire, après les neuf premières annnées de fa période, ayant déjà près de 1500 obfervations de la lune, il annonça au public le fuccès de fon travail, & fit voir combien cette méthode feroit utile pour prédire exactement le lieu de la lune, & en déduire les longitudes: la période de 18 ans étoit achevée, lorfqu'on perdit ce grand homme le 25 Jan

vier 1742.

La Société Royale de Londres & l'Académie des Sciences de Paris fe l'affocièrent. La première le fit fon Secrétaire, place qu'il remplit avec diftinction. Son ardeur pour le travail dura autant que fa vie. A un efprit vif & pénétrant, il joignoit une imagination féconde & fleurie: il étoit poëte. Pendant qu'il travail. loit à l'édition des Principes de

B

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