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placées fur le cou de l'oifeau, enfin, la plus parfaite confervation, rendroient toujours ce monument recommandable.

Hauteur totale quatre pouces moins une ligne : diamètre de la bâfe trois pouces.

No. III.

J'ai témoigné plus d'une fois dans ces Recherches, le plaifir que j'avois à retrouver les communications des anciens peuples. Je crois celle des Égyptiens & des Étrufques démontrée; cependant je ne négligerai jamais aucune augmentation de preuves: celle que nous donne ce Sphinx gravé sur la bâse d'un Scarabée, eft d'autant plus convaincante, qu'il eft bon de remarquer que l'idée absolument Egyptienne, eft cependant traitée dans toutes les parties de trait, de difpofition & de travail, felon la manière des Etrufques.

No. IV. & V.

Cette Figure de bronze eft plus moderne que les précédentes; le travail indique plus de chair, & la difpofition plus de mouvement; la couronne de feuillesdont on ne peut diftinguer l'efpèce, & qui laiffe tomber les cheveux épars fur les épaules, eft rapportée fous le n°. V. Cette parure pourroit indiquer un Prêtre; le bras qui manque à cette Figure nous a privé, fans doute, d'un attribut qui nous auroit peut-être éclairé fur fon objet; celui qui fubfifte, nous a donné par la difpofition de fa main, un des grands moyens pour reconnoître la Figure comme Etrufque.

Hauteur quatre pouces moins une ligne.

N. VI.

Les bras caffés de cette Figure lui font d'autant plus de tort, que je la regarde comme celle d'un Danfeur.

On fçait combien les Étrufques ont été curieux de fpectacles & d'exercices. La pofition de ce Danfeur est jufte, & le travail indique à plusieurs égards une connoiffance de la chair, & une disposition qui doit faire regarder ce monument comme moins ancien que le précédent.

Hauteur trois pouces fept lignes.

PLANCHE XXXVI.

N. I.

LES PATERES font trop connues pour qu'il foit néceffaire de s'étendre fur l'ufage dont elles étoient dans les facrifices; il me paroît feulement que celles des Etrufques font plus grandes en général que celles des Romains. Le nombre qu'on a publié de ces premières, prouve combien l'ufage en étoit fréquent en Etrurie; d'ailleurs elles font ordinairement gravées, quelquefois elles font ornées de caractères, & repréfentent communément trois Figures difpofées comme celles que l'on verra fur la Patère de la Planche suivante. Celle de ce numero eft fingulière par le combat de deux Gladiateurs; car ils n'ont point de cafques ni rien qui puiffe les faire regarder comme des Héros ou

des gens de guerre. Le deffein de ces combattans eft un peu lourd, mais il n'eft pas mauvais: cet ouvrage n'eft gravé qu'au fimple trait, ainsi que les feuillages courans qui font le tour ou la bordure de la partie circulaire: ces feuillages naiffent d'un ornement qui fait la liaifon du manche & du corps de la Patère; ce des canpar manche uni & rapporté au n°. II. eft orné nelures fur la partie oppofée, comme on le voit au no. III. & terminé par une tête de biche très-bien faite. Le derrière du corps de la Patère eft abfolument uni; & l'épaiffeur élevée de trois lignes au-deffus de la par

tie travaillée, eft chargée d'une ove, ou d'un ornement de bon goût, rapporté fous le n°. IV. & dont la pratique imitée principalement dans l'orfévrerie moderne, me paroît avoir été commune chez les Etrufques, auxquels on ne peut en refuser l'invention. On fent très-bien que le Gladiateur que fon adverfaire tient par les cheveux & qui doit être le vaincu, avoit une épée à la main droite, mais le trait en eft abfolument effacé, & je n'ai point ofé le fuppléer; j'ai mieux aimé rapporter le monument tel que je l'ai trouvé: perfuadé d'ailleurs que ce défaut ne pourroit tromper perfonne, d'autant qu'il n'eft pas naturel de répréfenter un combattant fans bras. Les Anciens pratiquoient peu l'amputation des membres, & l'Art de la Chirurgie n'étoit pas, à beaucoup près, perfectionné au point où nous le voyons : les Anciens ne connoiffoient guères que les Cauftiques.

Longueur totale de la Patère onze pouces cinq lignes: diamètre cinq pouces dix lignes.

PLANCHE XXXVII.

N°. I. II. & III.

CETTE Patère de bronze eft gravée au fimple trait comme la précédente, mais elle est beaucoup moins confervée; le manche est même caffé & perdu. Le fujet me paroît repréfenter l'apothéose d'Hercule, ou plûtôt ce Héros déja déïfié; il ne peut être méconnu à la peau de lion fur laquelle il est affis. La Femme placée devant lui pourroit être Junon; elle a un oifeau à fes pieds, qu'il eft cependant plus aifé de prendre pour un Aigle que pour un Paon, mais qui ne reffemble ni à l'un ni à l'autre de ces oifeaux. La Femme aîlée qui préfente à Hercule un panier de fleurs & de fruits, m'a déterminé à regarder la première Figure

comme Junon, puifque celle-ci a les attributs d'Iris : cette Meffagère des Dieux a toujours été plus dépendante de cette grande Déeffe, que de toutes les autres Divinités.

Le travail, ainsi que la difpofition des ornemens, me paroiffent du même tems que la Patère précédente. La dentelle placée fur la tranche ou l'épaiffeur, eft plus fimple & moins recherchée; on peut en juger par le deffein n°. II. On voit au no. III. le feul ornement dont le revers ou le deffous de la Patère foit décoré. Cette compofition ne m'a point paru mériter d'être gravée dans le miroir, ainfi elle eft rendue à la contre-épreuve.

Diamètre cinq pouces fix lignes.

N°. IV.

Cette Pierre Étrusque gravée en creux fur une agathe blanche, n'a jamais fait partie d'un Scarabée, car elle est ronde & taillée en goute de fuif; elle représente un Guerrier à la Grecque, c'eft-à-dire, nud, avec le bouclier: le cafque eft affez bien formé, il a une crête & un pennache. L'ouvrage eft du même faire, du même goût, & peut être du même tems que les deux Augures que l'on peut voir dans le troifième Volume. Planc. XXIII, La plus grande fingularité de ce petit monument, & n°. II, & III, en même tems la raison qui m'engage à le rapporter, ce font les lettres gravées autour de la Figure: nonfeulement elles feront peut-être lues quelque jour, mais elles paroiffent différer de celles que l'on voit ordinairement fur les monumens Etrufques. Ce Soldat eft difpofé comme un homme vaincu; il a un genouil à terre, & fon épée eft baiffée. Le travail en eft foible; mais la Figure n'eft pas dépourvue d'une forte de mou

vement.

N. V.

Les deux Soldats gravés en creux fur la bâfe d'un Scarabée de cornaline font d'un travail boudiné par conféquent plus ancien & plus national que celui du numero précédent : le fujet pourroie représenter la conférence de deux Généraux. Ils font appuyés fur leurs boucliers; leurs cafques ont deux pointes, mais plus délicates & plus diftinctes que celles dont j'ai fi fouvent parlé. Un de ces Guerriers eft appuyé fur une hache d'armes qui reffemble à celles que les monumens donnent aux Amazones, & que je n'avois point encore vûes fur aucune pierre gravée par les Etrufques.

PLANCHE XXXVIII.

LES AUTEURS qui travaillent fur les monumens, & ceux qui s'occupent à lire leurs Ouvrages, feroient heureux fi l'explication des morceaux de chaque pays étoit précédée par une Lettre auffi intéressante & auffi claire que celle qui fuit: elle eft du P. Paciaudi, auquel je dois la plus grande partie des morceaux les plus curieux que l'on a vûs dans le troisième Volume, & que l'on trouvera dans celui-ci.

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« Je fuis revenu depuis deux jours d'un petit voya»ge dans lequel j'ai refpiré l'air de la mer, je me fuis promené dans les ruines de l'ancien Centumcella, au»jourd'hui Civita Vecchia. La terre ni la mer ne m'ont » rien fourni pour vous envoyer. J'ai quitté cette " ville pour aller à une montagne éloignée de douze milles, observer avec attention ce qui fubfifte de l'ancienne Tarquinia, ville confidérable autrefois chez » les Étrufques. J'ai demeuré trois jours à Cornéto, ville » moderne, & bâtie tout auprès de Tarquinia: elle ne » conduit à rien; elle eft écartée de tous les chemins;

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