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deffiner celui-ci que par la raison des feuillages & de l'ornement, traités l'un & l'autre avec la couleur blanche, fimplement appliquée fur le vernis noir, & qui me paroît avoir été confacrée pour le fervice des morts en particulier.

Hauteur trois pouces deux lignes: largeur avec les anfes quatre pouces huit lignes.

No. III.

Ce petit Pot n'a d'autre mérite que celui de fa forme & de la difpofition commode, fimple & élégante de fon anfe; ces parties me paroiffent complettes dans ce petit monument: il eft, & a toujours été absolument noir.

Hauteur trois pouces & demi: diamètre deux pouces neuf lignes : l'anfe furmonte le corps du vase d'un pouce.

N. IV.

Cette Burette eft d'une forme très-agréable & fouvent répétée dans les monumens antiques. On pourroit la regarder comme destinée à renfermer des parfums; mais les Romains ont emprunté un fi grand nombre d'ufages des Etrufques, & les Lacrymatoires ont été fi communs & fi fouvent employés dans leurs funérailles, que l'on peut regarder ce petit vafe comme ayant eu la même destination chez les Etrufques; d'ailleurs le lieu où celui-ci a été trouvé, autorife ce préjugé. Le travail de cette petite Urne eft différent de celui des précédens; il eft de réferve à l'ordinaire, mais la terre du fond eft plus blanche qu'elle ne l'eft ordinairement: ce travail repréfente d'un seul côté une Oye, animal que j'ai fouvent remarqué fur les ouvrages de cette nation. Elle paroît avoir été trop fage & trop éclairée pour avoir admis cet oifeau fans aucun deffein: nous ignorons, il eft vrai, fa Mythologie; on

pas

entrevoit feulement qu'elle n'a pas toujours été exactement la même, & l'on reconnoît dans quelques-uns de leurs âges ou de leurs fiècles, une grande conformité avec le culte des Grecs. Il eft conftant que cet oiseau représenté fur une urne qui paroît d'autant plus être lacrymatoire, qu'elle a été trouvée dans les tombeaux antiques de Tarquinia, doit avoir un rapport très-direct avec les morts; mais la raison n'en eft connue, même felon le culte des Grecs. Je fçais qu'Hercyne, Suivante de Proferpine, eft repréfentée tenant une oye dans fes bras; & cet attribut doit, felon les apparences, fe fe rapporter à la Déeffe elle-même, d'autant qu'Hercyne eft une Nymphe très-peu célèbre, & que Tite-Live eft peut-être le feul Auteur ancien qui ne l'ait point oubliée: Paufanias dit qu'elle avoit don- Lib. 45. c. 27′′ né fon nom à un fleuve. Je ne vois donc que le rapport de l'oracle & de l'antre de Trophonius qu'un pareil animal fit découvrir; Paufanias nous en a conservé le fouvenir.

Je présente mes doutes fans pouvoir les lever: je dirai pour ma confolation que dans l'examen des allégories, on ne peut raisonnablement exiger que les faits; le fens qu'elles renferment eft toujours très-vague & très-arbitraire, principalement lorfque les Auteurs anciens ont gardé le filence fur leur objet & leur véritable fens. La conjecture que je propofe fur l'oye, sera peut-être éclaircie quelque jour par la découverte de quelque monument.

Hauteur cinq pouces : plus grand diamètre dix-fept lignes.

N. V.

Cet autre petit vase avoit une anfe dont on voit encore les marques. Il eft peu différent d'ailleurs du numero précédent; il eft noir & fans aucun ornement.

fuivantes.

Hauteur quatre pouces : diamètre un pouce & demi.

No. VI. & VII.

Ces numeros préfentent les infcriptions annoncées dans la Lettre du P. Paciaudi: celle de la grande pierre eft fous le n°. VI. celle du n°. VII. eft écrite fur une petite colonne formée en pyramide.

PLANCHE XXXIX.

No. I. II. & III.

La forme de ces Coupes eft fouvent répétée par les Etrufques, puifqu'en effet voici la cinquième que je Planc. XXXI, & rapporte. Le Volume II. en contient quatre; il eft vrai que les deffeins ou les efpèces de peintures dont elles font décorées different abfolument. Je n'ai rien à ajouter fur le travail & la difpofition de cette forte de Coupe, à ce que j'ai dit dans le fecond Tome. Le milieu de la partie inférieure de celle-ci, ne présente aucun ornement; mais on a traité fur la circonférence extérieure, deux fujets abfolument différens. L'un n°. I. paroît représenter une allégorie qui doit avoir rapport à la campagne, puisqu'on y voit deux Cerfs en pâture; il eft vrai que ces animaux ont des barbes de chèvre, & qu'en ce point ils n'imitent pas la nature: ils font conduits par une femme du commun, & féparés par une espèce de harpie, ou de figure fantastique, dont on voit un exemple dans les Coupes du fecond Volume. Le n°. II. eft plus attrayant : il fait voir des Mimes & des Pantomimes, repréfentans, felon les apparences, des jeux champêtres que l'on peut croire affez mal réglés, fi l'on en juge par la nudité des perfonnages; cependant les jeux, quels qu'ils foient, nous indiquent

une fource première pour les Romains : cette espèce de rapport fuffiroit pour rendre un monument intéreffant; mais j'avoue que j'ai goûté un autre plaifir en l'examinant; celui de faire voir que les cinq Figures de cette bande excufent leur incorrection par l'efprit & le mouvement dont elles font remplies. Il eft fingulier de rencontrer ces parties de l'art dans les monumens de l'antiquité; & quoique les Etrufques aient laiffé plus de ces exemples que les autres nations, je n'en ai point vû d'auffi frappant que celui-ci. Chacune de ces bandes ou de ces faces de la Coupe font terminées à leurs extrémités par un ornement fait au pinceau, qui fe lie & fe raccorde avec les anfes: cet ornement n'eft qu'une prétendue richeffe ; mais ce genre étoit reçu dans cette nation: & quelle eft celle que l'on puiffe citer comme exempte d'un abus qui fait loi chez elle?

Le travail de cette Coupe étant peu correct, je la place à la tête des vafes ornés par les Etrufques vafes que je regarde comme l'époque du plus grand fçavoir de cette nation : cette opinion eft fondée fur l'exactitude du trait & la précision des formes : je conviens d'ailleurs que l'efprit, l'incorrection & la facilité font au contraire des témoignages d'une opération toujours plus moderne; mais j'ai facrifié cette légère réflexion que l'art autorife, à l'impreffion du coup d'œil, ainfi qu'à l'opinion du plus grand nombre des Lecteurs auxquels les délicateffes de cet Art sont ordinairement inconnues.

La forme de la Coupe entière eft rapportée au no. III.

Diamètre fept pouces fix lignes : hauteur de la Coupe deux pouces neuf lignes: le pied eft élevé d'un pouce dix lignes.

N. IV. V. & VI.

Les caractères Etrufques écrits fur la tranche ou l'épaiffeur de ce petit morceau de pierre à aiguiser * si fouvent employée par les Egyptiens, & que prefque tous les pays fourniffent; ces caractères, dis-je, font rapportés au no. IV. ils m'autorisent à donner à l'Etrurie les deux têtes n°. V. & VI. dont les deux faces du monument font chargées en creux. Ces têtes qui peuvent conferver les portraits de quelques Philofophes, doivent être mises au rang des inconnues; elles ne prépeut faire fur les moules de ces petits objets que les Romains ont exécutés dans la fuite avec des pierres de cette espèce, dans le deffein d'avoir les empreintes, non-feulement avec plus d'exactitude, mais pendant un plus long efde tems.

fentent aucune réflexion que celles que l'on

pace

Ce moule Etrufque très-moderne à leur égard, pourroit fervir à prouver que cette nation étoit également attentive à cette opération, & qu'elle en a donné l'exemple & les premiers moyens à ceux qui les ont vaincus & détruits.

Hauteur quatorze lignes: largeur onze lignes: épaiffeur trois lignes.

PLANCHE XL.

N°. I. & II.

LE TRAVAIL de la Burette dont je préfente le deffein, n'eft point de réserve ni de l'espèce pratiquée fi fouvent par les Etrufques. La couleur qui diftingue le fujet, me paroît appliquée au pinceau; au refte, elle est trèspeu foncée, & la teinte naturelle à la terre domine fur

* Ce font des glaifes qui durciffent au point de devenir des marbres dans la fuite des fiècles.

ce petit

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