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nous, enfant d'un même pere qui eft Jefus-Chrift; :. comme nous, enfant d'une même mere qui eft réglife; 3. comme nous, membre d'un même chef qui eft Jefus - Chrift, & d'un même corps qui eft l'églife.

SECONDE PARTIE. Quels font les moyens d'aimer véritablement le prochain? Il faut aimer le prochain, comme nous voulons en être aimés; 2. il faut l'aimer, comme nous nous aimons nous-mêmes; 3. il faut l'aimer comme Jefus-Chrift nous a aimés.

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SUR L'AMOUR DES ENNEMIS,

ET LE PARDON DES INJURES.

PREMEIR

DESSE IN.

DIVI- HOD
[Ommes vindicatifs, qui ne refpirez que
SION. la haine & la vengeance, je viens
vous montrer la néceffité indifpenfable dans la-
quelle vous êtes d'aimer vos ennemis, chrétiens
féduits, qui vous flattez d'aimer vos ennemis, je
veux vous convaincre que vous les haïffez dans le
temps même que vous croyez les aimer. La né-
ceffité & les caracteres de l'amour des ennemis,
pag. 186 & fuiv.

PREMIERE PARTIE. Nous devons aimer nos ennemis, 1. foit que nous confidérions l'autorité de Dieu qui nous l'ordonne; 2. foit que nous regardions nos ennemis mêmes qui les méritent; 3. foit que nous confultions notre propre intérêt. Trois raifons qui prouvent invinciblement la néceffité de l'amour des ennemis.

SECONDE PARTIE. L'amour des ennemis n'est conforme à la loi qu'autant qu'il eft fincere & bienfa fant. Deux caracteres auxquels nous pourrons reconnoître fi nous obfervons le grand précepte qui nous oblige d'aimer nos ennemis.

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SECOND DES SEIN.

DIVI-A juftice de la loi du pardon des inSION. jures contre les fauffes raifons dont on fe fert pour l'attaquer. L'étendue de cette loi contre les vains prétextes qu'on allégue pour la refferrer dans la pratique, pag. 207 & suiv.

PREMIERE PARTIE. Pardonner les injures dit le vindicatif, c'eft me priver d'un droit qui m'appartient; c'eft m'expofer froidement à la malignité & à la fureur des méchans; c'eft renoncer au feu moyen qui me refte de réparer mon honneur flétri. Et moi, je dis, que fe venger, c'eft 1. ufurper un droit qui n'appartient qu'à Dieu.; 2. c'est introduire le défordre & la confufion dans la fociété ; 3. c'eft fe foumettre en efclave à une paffion tyrannique qu'il feroit glorieux de réprimer.

SECONDE PARTIE. A quoi veut - on réduire dans le monde le pardon des injures? A ne point faire paroître fa haine, à ne pas rendre le mal pour le mal, à fe priver du plaifir de le venger: c'eft-à-dire qu'on veut bien pardonner à fon ennemi, mais qu'on ne peut fe réfoudre 1. ni à l'aimer, 2. ni à lui faire du bien, 3. ni à entretenir avec lui cette liaison que la fociété chrétienne demande de nous.

DESSEIN DU DISCOURS FAMILIER.

DIVI-COmprenez les motifs d'un amour fi néSION. ceffaire, & apprenez toutes les régles d'un amour fi étendu 1. Il faut pardonner. 2. Il faut bien pardonner. Pag. 229 & fuiv.

PREMIERE PARTIE. Pour vous convaincre folidement qu'il faut de toute néceffité pardonner à vos ennemis, il fuffit de vous faire voir que la loi qui vous impofe ce précepte eft 1. de toutes les loix la plus évidente, 2. la plus équitable, 3. la plus avantageufe.

SECONDE PARTIE. C'eft Jefus-Chrift, c'eft Dieu même qui nous ordonne de pardonner; c'est

Jefus-Chrift, c'eft Dieu même, qui va nous fervir de modèle pour bien pardonner. Ceci pofé, dis, qu'il faut 1. pardonner à notre enneai comme Dieu nous pardonne, 2. pardonner à notre ennemi, comme Jefus-Chrift a pardonné à fes bourreaux & à fes ennemis les plus déclarés.

SUR

L'AUMONE,

ET LES ŒUVRES DE MISERICORDE CORPO

RELLES & SPIRITUELLES.

PREMIER

DESSE IN.

DIVI-TE viens aujourd'hui vous propofer d'une 6ION. part tout ce qui peut éclairer votre efprit (fur le grand devoir de l'aumône, & vous montrer de l'autre tout ce qui eft capable d'engager votre cœur à le pratiquer. Par l'un j'établirai la juftice & l'étendue du précepte; par l'autre j'en ferai voir les avantages. Le premier combattra toutes les erreurs où la cupidité fait tomber fur ce point. Le fecond adoucira toutes les difficultés que la cupidité y trouve. Page 264 fuiv.

PREMIERE PARTIE. Il y a fur ce point deux chofes également néceffaires à examiner; je veux dire, 1. la juftice des raifons du précepte qui le rendent fi refpectable à l'homme 2. La qualité des perfonnes qu'il regarde, & les devoirs communs qu'il leur impofe. C'eft fur quoi il eft de Votre intérêt de vous inftruire.

:

SECONDE PARTIE. Quels font les avantages de l'aumône chrétienne ? Ils font très grands. Les voici L'aumône eft une fource abondante; 1. de bénédictions temporelles pour les familles 2. de graces fpirituelles pour le falut; 3. de con. fance & de confolation pour l'heure de la mort. Apprenons à compatir aux befoins des malheureux, fi nous fommes fenfibles à nos propres in térêts.

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1

SECOND DESSEIN.

DIVI- TL faut faire l'aumône, premiere vérité. SION. Il faut faire l'aumône chrétiennement > feconde vérité. D'un côté vous verrez les motifs qui vous engagent à faire l'aumône : d'autre part vous apprendrez à connoître les caracteres de l'aumône chrétienne. Pag. 289 & juiv.

PREMIERE PARTIE. Le riche doit faire l'aumóne; en voici quatre motifs : 1. c'eft Dieu qui ordonne de faire l'aumône; 2. c'eft à Dieu que nous faifons l'aumône; 3. c'eft de Dieu que nous tenons les biens qui doivent fervir à nos aumôdes. Difons quelque chofe de plus preffant_encore; l'aumône nous rend en quelque forte fem blables à Dieu. Ainfi motif d'obéiffance, motif de refpect, motif de reconnoiffance, motif de grandeur. Que de motifs pour déterminer un chrétien à faire l'aumône.

SECONDE PARTIE. L'aumône pour être chrétienne, doit être 1. compatiffante, 2. prompte, 3. abondante, 4. fecrette 5. légitime, 6. univerfelle. Je dis aumône compatiffante, qui condamne les aumônes dures des riches; aumône prompte, qui rejette les aumônes tardives des riches; aumône abondante, qui réprouve les aumônes modiques des riches; aumône fecrette qui corrige les aumônes faftueufes des riches; aumône légitime, qui abolit les aumônes injuftes des riches; aumône univerfelle, qui retranche les aumônes capricieufes des riches.

DESSEIN DU DISCOURS FAMILIER..

DIVI- Not
Otre divin Sauveur toujours attentif à

SION. procurer à fes enfans des moyens de falut, au défaut du précepte de l'aumône corporelle, preferit à ceux qui ne la peuvent pas faire une cfpéce d'aumône toute fpirituelle, qui confifte 1. à enfeigner ou à faire enfeigner les enfans & les domeftiques 2. à reprendre & corriger les pécheurs, 3. à donner de bons &

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alutaires avis 4. à confoler les affligés, 5. à fupporter les défauts du prochain, 6. à être animé de zéle pour le falut de tous, & à leur donner bon exemple. Pag. 322. & fuiv.

SUR LE BATE ME,

'ET LA DIGNITE DU CHRETIEN.

REMIER DESSEIN.

DIVI-RIen de plus grand que ce que vous êtes SION. en qualité de chrétiens; voilà le motif de votre gloire. Rien de plus jufte que ce que la loi vous preferit; voilà le motif de votre fidélité. Confidérez ce que vous valez; confidérez ee que vous devez l'excellence de votre vocation; la fainteté de votre vocation. Vous verrez 1. les avantages que vous procure votre état de chrétien, 2. les engagemens attachés à votre état de chrétien. Pag. 354 & fuiv.

PREMIERE PARTIE. Cette grandeur que nous plaçons fi mal dans ce qui amufe la cupidité des hommes, nous la trouvons au - dedans de nousmêmes; & pour vous montrer à vous-mêmes tels que vous êtes par la grace, tels que vous pouvez devenir par la pénitence; je vous fais la même demande qu'on fit au Prophête Jonas: De quel peuple êtes-vous ? Ex quo populo es tu ? je veux dire, de quel état êtes-vous tirés ? Quelle eft la terre. que vous habitez ? Quæ terra tua ? je veux dire, quels font les priviléges qui vous diftinguent, les fecours qui vous foutiennent ? Où allez-vous ? Quo vadis? je veux dire, quel eft le terme de votre exil ? l'explication de ceci vous donnera quelque idée de votre grandeur.

SECONDE PARTIE. Dieu en nous faifant chrétiens nous a fait la plus magnifique de toutes les graces; mais auffi nous avons contracté les engagemens les plus inviolables. Examinous l'éten

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