l'ufage de meffieurs les Curés des villes & de la campagne, & de tous ceux qui fe destinent à la chaire? Ce titre semblera d'autant plus modefte, que j'ai un avantage dont ce zélé Prédicateur eût peut-être mieux profité que moi je veux dire, d'avoir travaillé fur des auteurs plus modernes que lui, & qui fans contredit m'ont mis à portée de produire des beautés du goût de notre fiécle, & qui fe feront admirer des fiécles à venir; il m'eût même été facile d'enrichir encore plus cet ouvrage je n'avois qu'à tirer des extraits des fermons de ces célébres orateurs, qui font aujourd'hui l'admiration de cette grande ville: mais j'ai ufé à leur égard de la même modération que je me fuis impofée pour les fermonaires récemment imprimés.
12°. J'avertis que pour la plus grande commodité de ceux qui feront ufage de ce livre, l'on trouvera à la fin du cinquième volume de morale, des exordes pour tous les dimanches de l'année, à la fin defquels l'on indiquera le deffein du difcours familier que l'on aura jugé revenir plus naturellement à l'évangile du jour.
13o. Pour peu que cet ouvrage foit goûté du public, il aura cet avantage fur bien d'autres, qu'il ne languira pas. J'ai affez d'avance pour que le premier volume une fois imprimé, le second suive de près, ainfi des autres, jufqu'à la concurrence de huit volumes in-8°. comme mes intentions font droites, je me trouverai fuffifamment dédommagé de mes veilles & de mon travail, fi elles tournent à la gloire de Dieu, à ma fan&ification, à l'utilité des faints miniftres, à l'édification de mes freres, & à l'inftruction des gens de la campagne, pour lefquels il a été principalement & primor diairement conçu