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tion fubfequente par ces ganes; & en même tems l'objection tombera d'elle-même.

Nous allons maintenant con fidérer la nature & les propriétés de l'urine même. Elle eft compofée d'une fubftance Auide dans laquelle plufieurs particules ferrées & folides fe foutiennent; fes parties élementaires, où plus fimples font de l'eau, du fel, & de la terre, 'comme BELLINI l'a fait voir évidemment dans fes expériences. *

Que la partie fluide de l'urine foit prefqu'entierement de Peau fimple, c'eft ce que l'on

BELLINI de urinis p. 9.

connoît

par une douce évaporation, au moyen de laquelle ce qui eft exhálé se trouve clair & infipide comme l'eau la plus pure, & le réfidu épaiffi après que l'évaporation eft faite, fe retrouve encore à tous égards dans l'état de la véritable urine (c'est-à-dire, pour la couleur, le gout, l'odeur & la confistance ) en y ajoutant la même quantité d'eau commune, au lieu du fluide qui étoit évaporé.

L'existence d'un fel cft prouvée par fon gout, qui devient plus piquant à mesure que le menftrue aqueux s'exhale, juf qu'à ce qu'enfin il refte une

fubftance noire & vifqueufe
qui fe diffout à l'air comme
le fel commun, & qui eft tel-
lement piquante que la lan-
gue peut à peine la fouffrir-
રે
Cet Auteur n'a point parlé de
la nature de ce fel effentiel
mais nous trouvons par des
expériences qu'il n'eft pas Al-
Kali pur, comme quelques Chy-
miftes l'ont cru: il n'eft pas
non plus Acide, mais il eft
d'une efpece particuliere, &
tient des deux qualités : car

fi on verfe de l'efprit de
Nitre, de l'eau-forte, ou pa-
reil acide fur l'urine, cela ne
fera
que rendre fa couleur un
peu plus foncée ; & ces aci-

des étant mêlés avec un AlKali ou fixe ou volatil, cau fent toujours une ébullition confidérable. De même en mettant un fel nitreux dans de l'efprit d'urine, il deviendra laiteux & il en arrivera

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de même avec du fel de Tartre. Ces expériences prouvent évidemment que ce fel a de l'acide & de l'Alkali auffi dang fa compofition.

Les particules terreftres dans l'urine s'apperçoivent par l'expérience fuivante: fi on fait évaporer l'urine jufqu'à ce qu'elle devienne de l'épaiffeur du miel, & qu'on y verfe la même quantité d'eau commu

ne, l'urine artificielle aura ceci de commun avec la naturelle, qu'elle deviendra trouble & fe & avant fa pu

corrompra, tréfaction, il tombera au fond une poudre tout à fait infipide, pâle, & impalpable, entierement femblable à la terre élementaire.

Qu'il y ait auffi un foufre dans l'urine, quoique BELLINI n'y ait fait aucune attention, cela paroît évidemment par fon odeur forte dans l'inftant même qu'elle vient d'être vuidée; mais fur-tout par la puanteur qui en provient lorfqu'elle eft dans un état de putréfaction pendant l'évaporation; il eft

он

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