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vrai

que la quantité en eft pe-, tite puifqu'on n'en tire prefque pas dans la diftillation.

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De ces trois principes, eau fel & terre, & des différentes proportions des uns avec les autres, dépendent en grande partie la couleur, la falure, & la confiftance de l'urine avec toutes les variations qu'on remarque à chacune. Si les parties aqueufes dominent plus. qu'à l'ordinaire, l'urine fera claire & pâle : files fels fe trou-. vent en trop grande abondance, elle fera d'une couleur flambée, brillante, mais toujours claire; les fels étant des corps tranfparens. Si la terre

qui eft un corps opaque exce de, elle embaraffera le paffage des rayons de la lumiere, & produira une couleur plus foncée, en diminuant la clarté & la tranfparence de l'urine; ce qui augmentera à proportion. de la quantité de terre qui s'y rencontrera, jufqu'à ce qu'enfin l'urine devienne trouble & épaiffe.

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Mais outre ces trois principes, il y a lieu de croire que la couleur naturelle de l'urine provient en grande partie du foufre qui s'y trouve. Car bien qu'il ne foit qu'en petite proportion, cependant il retient toujours fa couleur après qu'il

eft féparé d'avec les autres principes, & étant mêlé avec de l'eau, il la teindra confidérablement, ce que les autres principes de fel & de terre ne feront pas après leur féparation, & cependant chacun convient qu'ils contribuent principale ment à fa couleur.

Les différens. degrés de falure dans l'urine proviennent de la différente quantité du fel qui flotte dans le menftrue aqueux; & fa qualité piquante fera plus fenfible à la langue, à propor tion qu'il fe trouvera moins de fluide pour diffoudre le fel & en émouffer les pointes, & ainfi du contraire. La confif

tance de l'urine fera plus ou moins claire, à proportion que les particules folides s'y trouvent plus ou moins abondamment cela eft trop évident pour avoir besoin de démonftration.

Ce qu'on appelle les nuages, fufpenfions, & fedimens de Furine, n'eft autre chofe que ces particules folides, qui lorfque ce fluide composé est sorti du corps, & repofé, fe féparent d'avec la partie aqueufe & s'arrangent fuivant leurs poids réciproques; ces dénominations leur étant données fuivant qu'elles fe trouvent en haut, au milieu, ou au fond

de l'urine, mais de façon cependant que la différente den. fité de ces matieres en un tems plus qu'en un autre, & la différente réfiftance du milieu où elles font foutenues, peuvent enfuite changer leur fituation; tellement que ce qui n'étoit au commencement qu'une fufpenfion, peut enfuite fe repofer & devenir un fediment. La nature de l'urine étant ainfi connue, nous pouvons en tirer des conféquences qui expliqueront quelques affections de l'œconomie animale. Premierement nous voyons de-là pourquoi, en prenant de l'exercice, & quand il fait chaud,

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