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même les plus confidérables qui affectent ces organes, proviennent de l'urine qu'ils féparent ou qui paffe par leurs canaux. Elles ont des fympto. mes très-fâcheux, & fi elles font de durée, les fuites en font funeftes il n'y en a pas plus ordinaires que celles qui proviennent d'une pierre dans les reins ou dans la Veffie, & c'est ce qui fera le fujet du refte de ce difcours. Si nous comparons ce qui a été dit cidevant touchant les principes élémentaires de l'urine, avec plufieurs expériences faites fur ces fubftances endurcies, il paroîtra que la principale caufe

d'une pierre dans les reins fe trouve originairement dans la compofition naturelle de ce car nous trouvons par

fluide

la Chymie, & à l'aide du Mi crofcope, que ce que nous ap pellons une pierre eft prefqu'entierement formée d'un fel volatil & fixe, dont l'urine abonde. Pour qu'il fe forme une concrétion pierreuse, il n'eft pas befoin de ce que les Naturaliftes appellent une putréfaction, ni d'aucun chângement de fubftance dans les parties qui compofent l'urine; mais feulement d'une feparation des particules falines, & de quelques particules terreftrés

d'avec le fluide, & qu'enfuite ces corpufcules folides s'uniffent & s'attachent fi fortement enfemble, qu'ils ne puiffent plus être défunis, ni diffous par aucun flux de l'urine.

L'un & l'autre de ces accidens arriveront, fi les fels font en fi grande abondance dans l'urine qu'ils ne puiffent paffer par les conduits très-déliés, qui forment les mammelons, ou fi Leur paffage eft empêché par quelque matiere vifqueufe féparée en même tems que ces fels, & qui par-là les unit; ou bien fi ces conduits même font tellement preffés ou refferrés, qu'ils ne puiffent se prê

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ter au passage des sels par leurs cavités. Car dans toutes ces circonftances la lymphe faline croupira dans les mammelons, & par-là les fels feront trop rapprochés ; & ces corpufcules étant capables d'une grande attraction s'attireront les uns les autres plus fortement qu'ils ne feront retenus par le fluide qui les foutient, & par conféquent ils s'en fépareront & s'uniront en une feule fubftance folide.

Que l'une ou l'autre de ces trois causes puiffe feule pro duire cet affemblage, si elle exifte dans le degré que nous avons dit, c'est ce qui eft prouvé par la nature des fels

la

en général, lorfqu'ils font en diffolution, & par ce qui arrive néceffairement lorsqu'ils font trop rapprochés, dans la fphere de leur activité; & à plus forte raison par nature des fels dont la pierre eft compofée, & qui font tellement attractifs que lors même qu'elle eft reduite en une tête morte, & en une poudre impalpable, diffoluble dans l'eau les fels peuvent s'en féparer en peu de tems & s'unir fi fortement enfemble, que tel degré de chaleur que l'on puiffe donner à l'eau, ils ne s'y diffoudront plus. Cependant il y a raison de

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