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d'une con

croire qu'un noyau fiftance ferme, fe forme rarement par la premiere ou par la feconde caufe, fans que la derniere y contribue; & qu'au contraire la derniere feule en peut produire un. Car quand. même il y auroit une trop grande abondance de fels dans l'urine ou qu'une quantité ordinaire fût envelopée d'une matiere vifqueufe, cependant fi les conduits urinaires ont la dimenfion qui leur eft naturelle, ils ne s'arrêteroient pas dans les mammelons, à moins que ces qualités falines ne fe trouvaffent en très-grande quantité: mais la force & le poids

de la premiore urine qui fur viendroit les précipiteroient parles orifices de ces conduits = au lieu que fi ces conduits étoient fort refferrés, les fels, s'y arrêteroient en proportion. Il me paroît évidemment prouvé qu'un noyau eft plus fouvent formé par quelque défaut. du rein même, que par les qualités de l'urine; en ce que d'ordinaire il n'y a qu'un feul rein de vicié, tandis que l'autre refte libre. Car fi la caufe étoit également dans l'urine, ils feroient tous deux affectés de même', puifque l'urine qui eft féparée par l'un & l'autre rein, tient néceffairement des mê

mes qualités. Il eft cependant très-probable que les deux prémieres des caufes dont je viens de parler font concomitantes, & contribuent beaucoup à la formation d'une pierre ; & il est prefque certain qu'un depôt fablonneux, ou ce qu'on appelle la gravelle, peut venir de l'une ou fimplement de l'autre de ces deux causes.

Pour mieux prouver cette vérité, il feroit facile de démontrer que les caufes antécédentes d'un accès nephretique introduifent l'une ou ces deux qualités enfemble dans l'urine, ou qu'elles affectent les paflages des reins.de la maniere

qui vient d'être dite: mais com me ce feroit ennuyer par de fréquentes répétitions d'un même raifonnement, que d'expliquer comment chacune de ces caufes en fon particulier aide à la production d'un ou de plufieurs de ces effets, je ne parlerai que des principales & des plus communes caufes procatartiques, qui font comprifes dans l'obfervation fuivante : qui eft que ceux qui boivent conftamment & en trop grande quantité des liqueurs fortes; ou ceux qui ont l'eftomac foible, ou qui fe nourriffent de mêts qui abondent de fucs vifqueux ou ceux qui menent

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une vie tout-à-fait fedentaire. & fans exercice, font fujets plus que tout autre à cette maladie; & on verra en examinant l'urine de ces perfonnes qu'elle doit de néceffité être furchargée de fels, ou d'une matiere tenace & vifqueufe ; ou que les canaux des reins feront trop refferres ou preffés, fuivant que l'une ou l'autre de ces caufes eft dominante.

10. I eft à remarquer dans la premiere partie de cette obfervation, que toutes les liqueurs fortes abondent extraordinairement en fels; leur efprit n'étant autre chofe qu'une grande quantité de ces fubf

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