ter plus loin les recherches Anatomiques fur la ftructure de ces glandes; & il est étonnant qu'elles ayent été fuivies d'auffi peu de fuccès pendant tant de frécles après lui. ARETE'E eft le feul qui ait dit la même chofe qu'Hippocrate. * Je ne puis m'empêcher de dire à l'honneur du Pere de la Médecine, (quoiqu'on ait tâché de nous perfuader le contraire, ) que même dans ce fiécle fçavant, † quiconque veut fe dont ner la peine de le lire, & qui *Lib. 2. De Caufis &c. Acutorum morborum , cap. 3. Id. Diuturnorum morbor. cap. 4. C. † BLACKMORE, Préface à fon Effai fur la petite Vérole. a les fecours néceffaires pour l'entendre en recueillera des fruits dignes de fes travaux, &à plufieurs égards en devien dra meilleur Médecin. Le premier Auteur qui nous a donné une defcriptien vraifemblable de toutes les parties qui forment le rein, c'est BARTHOLOME' EUSTACHE, élève & contemporain de VESALE.. Il remarque que dans quelques animaux comme les Taureaux, les Ours, &c. le rein a des glandes qui paroiflent trèsdistinctement tant dans leur partie extérieure que dans l'intérieure mais ; que dans le corps humain ces fubftances glanduleufes fe trouvent feulement dans la partie la plus interne du rein✶ & font fituées précisément dans l'endroit où les branches de l'uretère fe terminent; ce font même ces glandes qui couvrent l'extrémité de chaque branche ; en ouvrant ces glandes en long, on apperçoit certaines raies ou petits canaux, comme autant de cheveux, au travers defquels il ne doute pas que l'Urine ne fe filtre. † Cette defcription fe rapporte beaucoup à leur ftructure réelle ;. mais en même tems elle prou * De Renum structura, cap. 2. + Id. cap. 7. ve qu'il s'eft trompé en prenant les mammelons pour des glandes, de même qu'il a pris la finuofité entre les conduits urinaires, pour des canaux par lefquels l'urine eft portée; car il n'admet aucuns tubes pour cet effet € mais contraire au fentimens de quelques-uns, qui s'imaginoient que ces petites ramifications pouvoient être autant de menus vaiffeaux, il affure qu'elles ne font que des raies artiftement gravées dans la fubftance du rein. * BELLINI a corrigé ces erreurs, & a été le premier qui ait découvert les conduits uri * Id. cap. 37. * naires; (quoique probablement l'Auteur ci-deffus lui en a donné l'idée ) il a aussi démontré d'où ils tirent leur principe, & de quelle maniere ils fe multiplient. Par ce qu'il a écrit, & par des infpections & des expériences réiterées depuis fon tems, il paroît que la fubstance du rein n'eft uniquement qu'un affemblage de vaiffeaux fanguins & de conduits excrétoires contenus dans une envelope Planche I. Commune; car l'artère émulFig. I. gente qui fort du tronc de l'aorte, dans fon progrès vers le rein, fe partage premiérement en deux branches, & celles-ci *De ftructurâ Renum, p. 19. |