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neux avoient à paroître, ce feroit fur-tout dans de femblables fujets. Il n'eft point fi facile de déterminer abfolument, fi (comme quelques-uns le prétendent) l'injection en même tems qu'elle remplit les véficules, ne cause point une telle confufion, en augmenant leurs dimenfions, & les forçant de se preffer de tous côtés; de façon que les membranes extrêmement minces dont elles font compofées, ne puiffent plus être diftinguées d'avec la matiére injectée ; ou bien fi par la diftenfion que la matiére injectée caufe au vaiffeau dans lequel elle entre, elle n'en

refferre pas d'autres qui lui font contigus, & qui ne font point injectés ; & fi en même tems qu'elle rend l'un vifible, elle n'efface pas entierement l'autre: mais il n'eft point vraisembable qu'elle produife ces effets, , parce que dans d'autres préparations de cette forte nous trouvons qu'elle fait voir la difpofition naturelle de la partie; ce qui rend l'opinion du D. RUYSCH plus certaine & plus probable.

Suppofons néanmoins qu'il y ait des véhicules membraneufes où MALPIGHI les a placées ; ce que ceux qui favorifent cette opinion foutien

nent avec chaleur, étant portés à le croire par les apparences réguliéres que l'on trouve dans les différentes expériences *qu'il a faites,& par d'autres obfervations qu'ils ont faites euxmêmes, principalement fur des reins malades, dans lefquels elles ont été trouvées affez groffes & pleines d'urine, lorfque les conduits urinaires ont eté embarraffes; † fuppofons, dis-je, que ces véhicules membraneuses exiftent réellement dans l'endroit où MALPIGHI Croit les avoir découvertes, afsurer

*MALPIGHII Epift. ad Spon. p. 25. † Mém. de l'Acad. des Sciences, an. 1705.

pag. 40.

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que ces véficules font des glandes diftinctes, & proprement organes fécrétoires de l'urine c'eft ce qui ne s'accorde nullement avec la nature dans d'autres parties de la même efpéce; parce que par tout où nous trouvons ces follicules revêtues de leurs propres membranes & de leurs conduits excrétoires, ils ne font pas la fonction d'une glande, mais ils en font feulement les réfervoirs pour contenir le fluide déja féparé par la glande, jufqu'à ce qu'il s'en décharge dans quelque iffue commune, analogue aux vêficules féminales, à la véficule du fiel, & autres fem

blables. La différence qu'il y a

entre les glandes du corps humain confifte donc en ce que celles qui féparent une liqueur dont elles doivent enfuite fe décharger à différents inter-valles, felon qu'il en eft befoin, font pourvues de ces follicules membraneux, dans lefquels le vaiffeau féparant fe décharge de la liqueur qui étoit mise en réferve pour cet effet; telles font les glandes des mammelles, celles de l'eftomac, & des inteftins, & plufieurs autres dans différentes parties du corps : au contraire, les glandes qui fervent à féparer un fluide qui doit continuellement en couler à

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