dant tombés dans une erreur à ce fujet; car le premier pense que le fang étant arrivé aux extrémités des artères émul gentes, s'extravafe par les ouvertures de leurs orifices dans un petit espace entre ces orifices & le principe des tuyaux urinaires & des veines émulgentes: que les tuyaux reçoivent les parties urinaires; & que les veines, par le moyen de la différente configuration de leurs orifices, reçoivent le fang réfidu: au lieu que nonfeulement il est évident aux fens, en injectant le Rein, que les conduits urinaires tirent leur principe immédiatement la des extrémités des branches de l'artère; mais encore il est démontré par la nature des fluides que les orifices de ces vaiffeaux ne fçauroient être de différentes figures; parce que preffion des liqueurs étant constamment perpendiculaire aux côtés des vaiffeaux qui les contiennent ; les orifices feront par ce moyen également diftendus par tout, c'est-à-dire qu'il faut qu'ils foient circulaires. * Il eft vrai que le fang eft préalablement difpofé à une fecrétion particuliére par l'attrition finguliere de fes par *BELLINI, de structurâ Renum. p. 23. ties, & la preffion qu'il fouffre dans les différens replis & contours des artèrioles de la glande ; ce qui l'engage à fe défaire des particules qui font adaptées aux orifices des canaux fecrétoires, contre lefquels elles font pouffées avec une certaine vîteffc; & comme ces replis & contours font extrêmement différens dans dif férentes glandes, il arrivera de là une varieté de fécrétion dans ces corps; mais que les orifices des conduits fecrétoires doivent de néceffité être circulaires (quoique leurs dimensions varient dans différentes glandes) c'est ce qui paroît évidemment par les effets conftans que font les fluides fur les vaiffeaux qui fe prêtent à mesure qu'elles y coulent. Et par conféquent toute la doctrine des fecrétions dépend de la contexture & de la difpofition particuliére des branches arterielles de la glande, de la force avec laquelle le fang eft pouffé contre les orifices des canaux fecrétoires, & des diamètres des orifices même. BOERHAAVE s'eft trompé, en concluant que la fecrétion de l'urine fe fait de deux maniéres; l'une plus fimple, par la filtration immédiate des parties arinaires au travers des con duits duits de BELLINI, ou tuyaux urinaires; l'autre plus compliquée par le moyen de quelques glandes diftinctes; il est conftant qu'il n'y a point de glande dans tout le rein, dans le fens que cet Auteur l'entend. * La féparation de cette liqueur d'avec le fang fe fait donc par un méchanisme trèsfimple, ne provenant que de la ftructure du rein, & de quelques difpofitions du fang qui y circule. Car par la précédente description des parties qui forment cet organe, paroît, que le fang eft pouffé BOERHAYEI Inftitut. N°. 353. D il |