par la force du cœur au tra vers des différentes. ramifications & circonvolutions des artercs émulgentes, jusqu'à ce qu'il arrive aux orifices des tuyaux urinaires, qui font les conduits fécrétoires: mais ces tuyaux n'étant point capables, à caufe de la petitesse de leurs dimenfions, d'admettre toute la maffe hétérogene, mais feulement les parties qui leur font proportionnées, ces parties seront feules reçues, reçues, tandis que les plus groffieres enfileront les orifices plus ouverts des veines émulgentes, pour être rapportées dans la veine cave. Or, la partie aqueufe du fang étant compofée de fes particules les plus déliées, & les fels du fang ayant une liaifon étroite avec fa partie aqueuse, comme y étant diffous celles-ci pafferont les premieres par les orifices des vaiffeaux fécréteurs, & le fluide féparé fera par conféquent compofé effentiellement de ces principes on verra bientôt qu'il en eft de même de l'urine. L'urine ainfi féparée coule par ces conduits aux Mamelons, & de là elle eft déchargée dans les tuyaux urinaires qui la portent au baffinet. Cette cavité quoique différente de ce que la nature pratique en d'autres parties glanduleufes, dont les conduits excréteurs fe terminent généralement en un feul conduit large & commun fans aucune cavité interpofée; celleci, dis-je, résulte nécessairement de la figure du rein; car comme il forme une partie confidérable d'un cercle, dans lequel les tubes urinaires fe multiplient en grand nombre, de la circonférence yers le centre, s'ils s'ouvroient à la fois dans un conduit étroit, leurs orifices fe feroient tellement rapprochés & dans des directions fi oppofées, que quelques-uns n'auroient pu fe dé charger de leur contenu; ou tout au plus cela fe feroit fait fort irréguliérement; cet accident eft prévenu par le baffinet au moyen duquel leurs orifices font plus éloignés du centre, & l'un de l'autre, & la décharge eft rendue par-là égale & uniforme. Du baffinet l'urine defcend par les ureteres dans la Veffie: mais que ce foit par fon propre poids, ou qu'elle foit aidée par l'action de ces canaux, c'eft ce qui n'a point encore été décidé. Quelques Anatomiftes très-célebres ont in * VERHEYEN Anatom. Tractat. 2. cap. 18. Dionis Anatom. Demonftrat. 3. féré de la fubftance & de la difpofition des tuniques dont ils font revétus, qu'ils ne font pas purement paffifs & prétant fimplement un paffage à l'urine; mais qu'ils font doués d'une espece de mouvement périftaltique qui accelere fa defcente dans la Veffie. Il eft vrai que dans les brutes cette action des ureteres paroît em quelque façon néceffaire, છે. caufe de la fituation horifontale de leur corps, coulant point en bas comme dans les hommes, & par conféquent fon poids ne contribuant que peu ou point du tout à fon mouvement: mais l'urine ne |