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fent fur la Veffie. Mais ce cal cul eft très-defectueux : car pour ne point parler de ce que MICHELOTTI a rémarqué, que le Docteur KEIL n'a point fupputé du tout la force de compreffion qui appartient à toutes les parties de la fuperficie interne de la Veffie, mais feulement à la partie qui répond à une fection tranfverfe de l'uretre. Cela eft encore défectueux en ce qu'il n'a point fait attention à la longueur de l'urètre depais l'orifice de la Vesfie, ni au frottement qui en provient, ce qu'il auroit dû faire pour rendre fon calcul plus parfait; car bien

que la

force qui fait qu'un fluide coule d'un orifice avec une certaine viteffe foit telle qu'il l'a établie; cependant s'il y a un tuyau qui s'étende à quelque distance de-là, au travers duquel le fluide doit enfuite paffer, fa viteffe, en fortant de l'extrémité de ce tuyau fera, le refte étant égal, comme fa longueur; & il faudra par exemple plus de force pour porter un fluide avec la même

viteffe

de douze par un tuyau pouces de long, que par un autre d'un même diametre & qui n'en aura que quatre. Cela augmenteroit encore de quelque chofe la force de la Veffie

mais il fuffiroit encore à peine pour lancer l'urine hors du corps auffi loin qu'on le fait. MICHELOTTI *par

des con

féquences méchaniques égale le pouvoir de la Veffie à 504 livres pefant mais il travaille fur un faux principe, car il fuppofe que la force par laquelle un fluide en fortant de l'orifice d'un conduit acquiert un certain degré de viteffe, eft égale au poids d'un cylindre du même fluide, dont la base répond à l'orifice par lequel il paffe, & dont la hauteur eft égale à la fimple hauteur de l'extrémité de la fuperficie du

*De feparatione fluidorum p. 117. & feq.

fluide qui eft au-deffus; aur lieu qu'il a été démontré par le Chevalier NEWTON, † que cette force égalera celle d'un cylindre de la même base mais du double de la hauteur de laquelle un corps grave doit tomber pour acquérir une telle viteffe. Cependant les conféquences qu'il tire de fon principe font juftes, & s'il avoit travaillé fur celui du Chevalier NEWTON, comme il a fait fur le fien, il auroit connu le plus qu'il auroit été poffible la force totale de cet organe. Sa propofition entiere avec les

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Philofophiæ principia, lib. z. prop. 365 Corollar. z.

conféquences qu'il en tire eft beaucoup trop longue pour être rapportée dans ce difcours : ainfi je vous renvoie à l'ouvrage même ; & j'observerai feulement en paffant, qu'on peut voir par ce qui vient d'être dit, combien le raisonnement en méchanique eft incertain, lorsqu'il eft employé à expliquer quelques fonctions de l'œconomie animale, bien qu'il foit le meilleur dont nous puiffions nous fervir dans cette fcience.

On peut tirer de cette vue des actions des parties qui fervent à la fécrétion de l'urine, & de la nature de cette fécré

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