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pendant on fait encore revivre cette opinion, & on prétend la foutenir; * c'est ce qui m'a conduit dans le détail que je viens de faire.

On peut établir comme un corollaire de ce qui a été dit, que la quantité de l'urine doit être proportionnée à la quantité de la boisson. Car, le reste étant égal, la quantité du fluide féparé eft proportionnée à celle du fang porté à l'orifice du canal fécrétoire : mais la quantité de la partie aqueufe du fang, dont l'urine eft prin cipalement compofée, eft pro

* Morgan. Principes de Medec. Lond. 17250

portionnée à celle des liqueurs qu'on a bues; ainfi la quantité de l'urine leur fera proportionnée auffi. Mais il faut ici compter ce qui eft évacué par la tranf piration & la fueur, dans l'expiration, & avec la falive & dans diverfes autres circonftances. Par exemple, par la chaleur ou l'exercice les parties aqueufes du fang paffant dans la fueur par les

pores de la

,

peau, la quantité de l'urine fera diminuée;

de la

comme au contraire les pores peau étant ferrés par le froid, la portion d'urine évacuée fera plus grande qu'à l'or dinaire,

pa

Pour derniere conclufion de la théorie précédente, il roît, qu'outre les particules, dont l'urine eft naturellement compofée, quoiqu'elles aiert des furfaces inégales, & que P'une puiffe être plus longue que le diametre du canal fécrétoire, d'autres particules peuvent cependant être féparées en même tems , pourvu que la furface qui fe préfente à l'orifice n'excede point fon diametre. J'ajoute même que du fang peut y paffer, s'il eft pouffé avec affez de force pour diftendre & élargir les conduits fecrétoires; de même qu'il arrive à quelques autres vaiffeaux

qui font naturellement plus menus, mais qui font dilatés pour un tems, comme dans des Hémorroides critiques & fymptomatiques, & dans les menftrues. La doctrine proposée eft fi bien établie fur les propriétés méchaniques des parties qui ont lieu ici, qu'elle n'eft prefque expofée qu'à l'objection fuivante. S'il eft vrai, dit-on, que toutes les parties dont l'urine eft compofée font dans le fang lorfqu'il eft apporté aux orifices des conduits urinaires, & que la filtration de cellesci d'avec les autres ne dépend que de leurs diametres, elles feront toutes féparées en mê

me tems

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étant de la même

nature & proportionnées à ces orifices; ce qui eft contraire au fait, le fang réfluant dans les veines émulgentes étant encore chargé de quelques-uns des principes de l'urine. Mais fi nous faifons attention qu'une partie du fang eft employée à la nourriture des reins, & ne parvient point à ces orifices, mais qu'elle est immédiatement reçue par les branches veineuses qui leur répondent nous trouverons la raifon pour laquelle il retient encore un peu ces principes, qui peuvent cependant en être féparés dans quelque circula

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